La dernière réunion sur la préparation de la campagne de sensibilisation contre la pollution du lac, a eu lieu le 12 octobre 2012 à l’hôtel du cinquantenaire (Star hôtel). Les invités du jour étaient les décideurs.
Les causes de cette pollution sont les effluents des usines, hydrocarbures, autres polluants d’origine industrielle, les eaux usées, les immondices et autres rejets des ménages, les sédiments et autres polluants des collines en amont, la défécation directe dans le lac, affluents et canalisations.
Au cours de la réunion, un des participants rappelle : « Le bien- être commence par la salubrité ». Il est déplorable, poursuit-il, d’assister à la façon dont le Tanganyika est délaissé. D’après Séverin Nyamuyenzi, consultant en éducation environnemental, l’objectif de cette réunion était de sensibiliser les décideurs (parlementaires, ministres ou leurs délégués, responsables des organismes para étatiques et d’autres partenaires du secteur) sur les problèmes de la pollution du lac Tanganyika et du milieu urbain et la manière de la réduire fortement. Cependant, il rappelle que jusque là, personne n’est à l’abri des conséquences de la pollution.
Les décideurs doivent s’impliquer
Pour M. Nyamuyenzi, même s’il y a déjà quelques réalisations comme l’existence de la station d’épuration des eaux usées de Buterere, l’installation du réseau d’adduction des eaux usées (Ngagara, une partie à Rohero, Bwiza, Nyakabiga et Buyenzi) vers la station des eaux usées de Buterere, la validation récente des normes de rejet des eaux usées, la mise en place d’un certain nombre d’outils juridiques… le chemin pour lutter contre la pollution reste encore long. Selon lui, quelques lacunes comme l’insuffisance d’infrastructures de collecte, la mauvaise collaboration des services d’hygiène et de l’urbanisme, le faible engagement des administrateurs communaux pour sanctionner, l’insuffisance des textes règlementaires … subsistent. Et d’ajouter qu’il ne sera pas possible de mettre fin à ces problèmes sans l’implication des décideurs. D’autant que la protection de l’environnement reste l’une des préoccupations majeures des autorités (politiques, stratégies, plans et programmes.)
La grande recommandation
D’après les participants, interdire la défécation à l’air libre doit aller de paire avec la mise en place des latrines publiques payantes. La plupart ont proposé de sensibiliser les ménages pour le tri des déchets. Concernant les bouteilles en plastiques, ils ont proposé que les usines les récupèrent et les utilisent pour d’autres biens dans le cadre d’une règlementation du rejet, de la collecte et du recyclage des plastiques.
Par ailleurs, ils plaident pour la mise en place d’un dépotoir contrôlé et d’un système de ramassage. 90% des problèmes seront résolus, selon eux. « Un dollar investi dans l’assainissement en produit huit », conclu un des participants.