Vendredi 27 décembre 2024

Société

Protection civile : le Burundi face à mille et un défis

01/03/2022 Commentaires fermés sur Protection civile : le Burundi face à mille et un défis
Protection civile : le Burundi face à mille et un défis
Gervais Ndirakobuca : « Le Burundi ne ménagera aucun effort pour parvenir à l’installation définitive de ces personnes dans des zones sécurisées »

La montée des eaux du lac Tanganyika et les crues de la rivière Rusizi a causé le déplacement de 44.222 personnes en 2020 et 35.727 personnes en 2022. Un bilan donné par le ministre chargé de la Sécurité publique lors d’une déclaration faite à la veille de la célébration de la Journée mondiale de la Protection civile.

« La Journée mondiale de la Protection civile offre une occasion de sensibiliser le public sur le rôle de la Protection civile dans la gestion des risques de catastrophes d’une part, et éveiller la conscience des communautés sur la préparation et la réponse aux urgences, d’autre part », a déclaré Gervais Ndirakobuca, ministre chargé de la Sécurité publique.

Selon lui, le dispositif de protection civile est destiné essentiellement à préserver des vies, réduire les pertes matérielles en situation d’urgence et prévenir de nouveaux risques de catastrophes.

Il a fait savoir que le Burundi enregistre un accroissement en nombre et en intensité des risques de catastrophes naturelles dont les effectifs causent des déplacements internes de populations à plus de 90%.
« La montée des eaux du lac Tanganyika et le débordement des eaux de la rivière Rusizi a causé le déplacement de 44.222 personnes en 2020 et 35.727 personnes en 2022 », a-t-il illustré.

Grâce aux appuis financiers de l’OIM, a-t-il précisé, 1.619 ménages locataires des maisons qui ont été détruites par des effets de changement climatique ont été assistés pour trouver des maisons ailleurs.

Une vie non décente des personnes déplacées internes

Le ministre Ndirakobuca a indiqué que le gouvernement burundais est préoccupé par les mauvaises conditions dans lesquelles vivent les personnes déplacées internes. Il se veut rassurant : « Le Burundi ne ménagera aucun effort pour parvenir à l’installation définitive de ces personnes dans des zones sécurisées ».

Il a rappelé que la gestion des personnes déplacées internes se fait dans un contexte particulièrement marqué par la Covid-19. D’où, a-t-il déploré, le financement du Plan de Réponse Humanitaire au Burundi n’a pas dépassé 48% en 2020, tandis que celui de 2021 est resté à 36%. La même situation explique l’augmentation des prix des kits sur le marché international, a-t-il ajouté.

Cependant, il s’est réjoui du rôle important joué par les volontaires de la Croix-Rouge au Burundi dans la gestion des urgences. Il a encouragé les autres organisations à mettre en place des équipes chargées de la prévention des risques et des secours en cas de catastrophes.

Le ministre chargé de la Sécurité publique a fait une promesse : « Le ministère s’assurera que les milieux à forte concentration humaine comme les écoles, les hôpitaux, les marchés, les églises et mosquées, etc, disposent d’éléments formés et pré-positionnés pour des secours d’urgence ». Il a, en outre, annoncé que le dispositif national de la protection civile sera amélioré en formant et en équipant son personnel.

Rappelons que la journée mondiale de la protection civile est célébrée chaque année le 1 mars depuis 1972. Au Burundi, les cérémonies marquant cette journée se dérouleront dans les enceintes de la direction générale de la protection civile et de la gestion des catastrophes sise à Sororezo dans la commune urbaine de Mukaza.

« Protection civile et gestion des personnes déplacées internes : Rôle des volontaires et lutte contre les pandémies », est le thème retenu cette année au Burundi.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Réouverture des frontières terrestres avec le Rwanda : il va falloir attendre

Ils ne sont pas tendres, les derniers propos tenus par le chef de la diplomatie rwandaise, sur la sécurité à l’Est de la République démocratique du Congo où le mouvement rebelle M23, honni par Kinshasa qu’il accuse de tous les (…)

Online Users

Total 3 376 users online