Le Burundi a célébré ce 1 mars la journée mondiale de la protection civile. Les intervenants notent quelques avancées significatives dans la réduction des risques des catastrophes malgré quelques défis.
Il est 9 heures et demie, les festivités marquant ladite journée se déroulent dans les enceintes de la direction générale de la Protection civile et de la gestion des catastrophes sise sur la colline Sororezo, dans la commune urbaine de Mukaza.
Une journée qui a été célébrée sous le thème : « Protection civile et gestion des personnes déplacées internes : Rôle des volontaires et lutte contre les pandémies ».
Gervais Ndirakobuca, ministre ayant la Protection civile dans ses attributions, rehausse lui-même les cérémonies de sa présence et il y a également d’autres intervenants et partenaires. Il commence par visiter les stands des équipes terrestres et maritimes chargées de la protection civile.
Ces dernières expliquent tour à tour leur rôle sans oublier de soulever les défis qui handicapent leur travail. Des défis, disent-ils, liés à l’insuffisance du personnel et du matériel.
Par après, le moment est offert aux orateurs d’expliquer le bien fondé de la journée. « C’est une occasion offerte pour sensibiliser le public sur les secours des personnes, la protection de leurs biens, et la sauvegarde de l’environnement en cas de catastrophe quel que soit sa nature et sa portée », indique Anicet Nibaruta, directeur général de la protection civile et de la gestion des catastrophes.
Des avancées mais aussi des défis
Anicet Nibaruta note quelques avancées dans la protection civile. Selon lui, la réduction des risques des catastrophes est devenue une priorité nationale et locale.
Ainsi, fait-il savoir, les cadres légal et institutionnel ont été mis en place. « L’élaboration de la cartographie multirisque a permis de comprendre les risques de catastrophes pour mieux les gérer ».
Par ailleurs, ajoute-t-il, il y a eu surveillance et l’évaluation des risques de catastrophes. Et de préciser que les prévisions saisonnières et météorologiques sont régulièrement produites à l’IGEBU et sont disséminées jusque dans les communautés.
Il épingle quelques défis dont l’insuffisance du matériel et équipements de secours terrestres et maritimes adéquats, un fonds mis en place mais non alimenté. Un centre national régional d’opération d’urgence qui n’est pas encore opérationnel et qui n’est pas doté d’une salle de veille pour l’alerte précoce multirisque.
Le Burundi n’est pas à l’abri
De son côté, le ministre Gervais Ndirakobuca fait savoir que depuis plus d’une décennie le Burundi enregistre les effets de catastrophes naturelles. Il s’agit entre autres des inondations, les pluies torrentielles mêles aux vents violents, les glissements de terrains, la grêle, le déficit hydrique. Ces catastrophes causent des pertes en vies humaines, des pertes matérielles importantes et des déplacements massifs de population.
Il en profite pour donner l’état des lieux de la réinstallation des victimes des catastrophes. « Actuellement, les personnes déplacées internes sont hébergées dans les sites aménagés de Kinyinya II, Maramvya Sobel, Magubo dans la commune de Mutimbuzi, Mayengo dans la commune de Rumonge, Gisheke dans la commune de Mugina sans oublier celles qui sont encore dans les familles d’accueil ».
Pour faire face à cette situation, fait-il savoir, le gouvernement du Burundi a initié une approche de solidarité locale pour la mobilisation des ressources. Selon lui, le gouvernement coordonne les interventions pour l’assistance humanitaire destinées à alléger la souffrance des communautés affectées par les effets des changements climatiques.
Le ministre Ndirakobuca a annoncé que le gouvernement burundais prévoit la construction des villages intégrés. Et de recommander aux intervenants de construire des maisons durables pour les victimes.
Rappelons que la célébration de la journée a été initiée par l’Organisation internationale pour la protection civile le 1 mars 1972. Le Burundi est entré le 19 février 2009 et a commencé à célébrer la journée la même année.
.. »Ces catastrophes causent des pertes en vies humaines, des pertes matérielles importantes… » : sans oublier les différents incendies des infrastructures qui ont anéanti les investissements publics et privés. Une coordination entre les services de l’urbanisme, de la regideso et ceux de de la sécurité civile doit avoir lieu pour analyser comment limiter les risques d’incendie. Ensuite inscrire dans la loi différents aspects à respecter pour limiter la propagation du feu dans différents infrastructures bâties et aménagements.
Des concours peuvent être apportés par ceux qui se sont spécialisés en la matière.