La CENI a réuni, ce lundi 10 février, les représentants des partis politiques, les candidats indépendants et les coalitions pour leur présenter les maquettes des bulletins de vote et des formulaires F2 destinés aux élections des députés et des conseillers communaux. La numérotation des candidats n’a pas fait l’unanimité, les critiques fusaient.
Cette rencontre a rapidement pris une autre tournure et la controverse s’est installée, plusieurs candidats dénonçant la manière dont les numéros d’identification ont été attribués.
La question du numéro d’identification a été soulevée par plusieurs candidats, notamment Francis Rohero, président du parti, FPI( Fraternité des Patriotes Ineza), qui a pointé du doigt une incohérence.
« On nous avait expliqué que le numéro sur la maquette est un identifiant et non un numéro d’ordre. Mais d’après ce que nous voyons, il est clair que le numéro 11 de Buhumuza n’est pas celui de Bujumbura, encore moins celui de Gitega. Nous avions compris que les numéros seraient uniformes », a-t-il fait remarquer.
Francis Rohero a également insinué qu’un seul parti politique, sans le nommer, semble conserver le même numéro d’identification sur l’ensemble du territoire, ce qu’il considère techniquement, selon lui, comme une « faute électorale ». Seul le CNDD-FDD, garde partout le « numéro 1 ».
Patrick Nkurunziza, président du parti Frodebu et de la Coalition ’’Burundi Bwa Bose’’, a abondé dans le même sens. « Cela risque de semer la confusion. Nous voulons des élections transparentes et inclusives. Nous exigeons donc que chaque parti ou candidat ait son propre numéro », a-t-il martelé.
Même son de cloche du côté d’Olivier Nkurunziza, président du parti Uprona et candidat aux législatives : « Il n’y a aucun avantage à classer les candidats de cette manière ».
Il estime que la numérotation joue un rôle crucial dans la mobilisation électorale : « Certaines personnes ont du mal à mémoriser les signes des partis, mais elles retiennent plus facilement les numéros ».
« Il n’y pas matière à débattre ! »

Face à ces contestations, le président de la CENI, Prosper Ntahorwamiye a rejeté ces revendications, défendant la transparence du processus électoral en cours. « Trop de démocratie tue la démocratie. Nous avons été trop transparents », a-t-il lancé pour mettre fin à ces critiques.
Il a précisé que l’attribution des numéros suit un critère clair : « Le principe est le taux de couverture nationale, puis l’ordre décroissant. Il n’y a pas de problème tant qu’un même numéro n’apparaît pas pour plusieurs candidats dans une même circonscription électorale. Les numéros resteront ainsi », a conclu le président de la CENI.
Au-delà du débat sur la numérotation, certains candidats ont exprimé leurs inquiétudes quant à la pénurie persistante de carburant, qui pourrait entraver le bon déroulement de la campagne électorale. Ils ont demandé à la CENI d’intervenir pour faciliter l’approvisionnement en carburant.
Et là encore, le président de la CENI, Prosper Ntahorwamiye a balayé d’un revers de la main cette requête, rappelant que la crise énergétique est un problème structurel. « Nous allons d’abord chercher le nôtre », a-t-il répondu, laissant entendre que la CENI ne jouerait aucun rôle dans la résolution de cette difficulté.
Les candidats aux prochains scrutins, dont le président de la Coalition Burundi bwa bose ont demandé à la CENI de clarifier le délai de dépôt des listes des mandataires politiques ainsi que des documents requis.
Politologue professeur Evariste Ngayipenda ati:« Rero liste bloquee ikirimw’ibwirizwa nshingiro ryaca? code electoral. ntimuzige kuzoronka demokarasi vuba…
Kuko aho umuntu aho kuraba abo aja gusaba amajwi, aja gusaba kumukuru w’umugambwe amushira mukibanza cambere. Uwo nawe ni umugenzi wiwe, ni incuti yiwe, biva no kumuntu, canke akakigura… »
https://www.youtube.com/watch?v=vyJYJzFPXF4&t=45s
« Trop de démocratie tue la démocratie. Nous avons été trop transparents » » dixit Ntahorwamiye , président de la CENI . Il faudra retenir cela . Je n’en reviens pas qu’on puisse dire cela ni en politique ni dans un débat normal et a fortiori pas devant les gens et surtout lorsqu’on dirige une Commission dite indépendante chargée de gérer les élections. J’espère que cette expression le poursuivra partout.
Nibabatondeke par ordre alphabetique. c’est un critere neutre… non?