La coopération suisse au Burundi en collaboration avec les partenaires gouvernementaux et l’Institut des hautes études internationales et du développement (IHEID) a organisé, du 30 au 31 mars 2022, des journées de réflexion sur la recherche et la formation supérieure sur les questions de genre dans la région des Grands-Lacs. Des avancées, mais…
« Au Burundi, dans les postes où les quotas des femmes sont précis dans les textes légaux, les femmes sont suffisamment représentées. Pourtant, dans d’autres organes comme les administratifs à la base, elles sont moins représentées », fait savoir l’une des participants.
Pour Boris Maver, directeur de la coopération suisse au Burundi, le Burundi est parmi les pays avancés dans la prise en compte de genre dans les politiques de développement, notamment une politique nationale genre et la loi spécifique sur les violences sexuelles basées sur le genre, qui est d’ailleurs une référence régionale.
Il ajoute que ces journées sont une occasion pour un engagement commun en faveur de genre. « Elles permettront également d’échanger des expériences, de tisser des relations et ainsi de travailler en réseau », précise-t-il.
Selon Félix Ngendabanyikwa, secrétaire permanent au sein du ministère en charge des droits de la personne humaine et du genre, à l’issu de ces journées de réflexion une feuille de route sera élaborée. Cette dernière leur permettra de mieux orienté leurs actions.
Signalons que cette séance a vu la participation des délégations venus de plusieurs pays comme le Rwanda, la RDC, Burkina Fasso, Suisse, Belgique,…
» Le Réseau femmes et paix (RFP) déplore un taux maximum de représentation des femmes qui dépasse à peine les 30 % exigés par la loi, seulement dans quelques postes électifs. « 30% n’est pas le plafond, pourquoi pas 50% ! » « , précise le même article.
@Arsène, Je crois que les 30% concernent les postes électifs et c’est ce que la participante a dit également. Pour les directions des institutions, ce n’est pas précis dans les lois.
« Au Burundi, dans les postes où les quotas des femmes sont précis dans les textes légaux, les femmes sont suffisamment représentées. Pourtant, dans d’autres organes comme les administratifs à la base, elles sont moins représentées », fait savoir l’une des participants.
Un article publié par Iwacu le 11 octobre 2019 indiquait:
« De 17% en 2016 à 18% en 2018 le taux moyen de participation des femmes dans les postes de prise de décisions n’atteint guère 20% au niveau national, d’après les études réalisées par l’Association des femmes rapatriées du Burundi (Afrabu). Pire, ce taux est en dessous de 5% dans les secteurs de l’éducation, santé et maintien de la paix. »
https://www.iwacu-burundi.org/femmes-et-elections-2020-50-de-representation-a-tout-prix/
La loi fixe le quota de 30% de femmes, insuffisant pour un pays dont les femmes représentent plus de 50% de la population.
La participante n’a pas été précise sur ce qu’elle entend par « suffisamment représentées ». Connaissant très bien la position des enseignants en « études genre » à l’IHEID, je ne pense pas qu’ils soient du même avis que la participante.
Il y a encore beaucoup de chemin à faire dans le domaine même si le représentant de la Coopération suisse trouve que le Burundi figure parmi les pays avancés dans la prise en compte des questions de genre.