Le projet OSCAR (Organisations de la société civile appuyée et renforcée) a lancé ses activités ce mardi 15 novembre 2011 au CELEXON. Ce projet mettra en œuvre des actions en faveur de la société civile y compris les médias dans le cadre du PACAM (Plan d’Action Commun et d’Appui aux Médias). Il s’étend sur quatre ans (2012-2016) et est financé à hauteur de 5,5millions d’euros par le 10ème FED (Fonds européen de développement). <doc2021|left>Selon Stéphane De Loecker ambassadeur de l’Union Européenne (U.E) au Burundi, ce projet vise des objectifs tels que l’amélioration de l’environnement dans lequel travaille la société civile y compris ses relations avec le gouvernement, le renforcement des capacités stratégiques et opérationnelles des organisations de la société civile et un décloisonnement de la société civile par une meilleure diffusion des informations et des connaissances. Huit provinces (Muramvya,Kayanza ,Makamba,Cibitoke,Muyinga,Ruyigi,Gitega et Cankuzo) sont concernées par ledit projet : «Si l’U.E a décidé de travailler au niveau des provinces et des communes pour renforcer la société civile, c’est pour donner une impulsion supplémentaire au processus de décentralisation en cours au Burundi depuis 2005,», a indiqué Mr. De Loecker. Sur base des Accords de Cotonou Fondé sur les acquis de son prédécesseur ARCANE (Appui et renforcement des capacités des acteurs non étatiques au Burundi), le projet OSCAR découle aussi des Accords de Cotonou conclu entre l’U.E et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). Pour Jacques Ngendakumana, secrétaire Permanent au ministère des Finances et de la planification du développement économique, le gouvernement est favorable à une bonne collaboration avec la société civile :« La société civile et les médias sont des partenaires privilégiés du gouvernement » a-t-il indiqué au moment du lancement de ce projet. « Un climat d’apaisement : condition nécessaire à la réussite » Toute fois, l’U.E est inquiété par le climat malsain de peur et de méfiance entre le gouvernement, les partis politiques et la société civile et les médias: « Cette situation ne contribue ni à l’apaisement politique ni au développement économique tant nécessaire pour le pays », a fait remarquer M. De Loecker. Il demande au gouvernement de laisser la société civile jouir de la liberté d’action et d’expression. C’est dans ces conditions, dit-il, qu’elle pourra contribuer aux grandes avancées du pays auxquelles la population aspire. Les membres de la société civile présents dans ce lancement se sont engagés à militer pour asseoir la bonne gouvernance au Burundi.