«Plus de 49 mille ménages ont bénéficié, pendant les 18 derniers mois, de plus de 5,9 milliards de BIF dans le cadre du projet Merankabandi, financé par la Banque mondiale».
Telle est la déclaration, jeudi 4 avril, de Michel Nyabenda, coordinateur de ce projet de protection sociale, à l’occasion d’un café de presse qu’il a animé.
D’après lui, les bénéficiaires ont été sélectionnés sur base des critères de pauvreté monétaire et de malnutrition chronique des enfants. Il rappelle que le projet concerne les ménages vulnérables ayant des enfants de moins de 12 ans.
Le bénéficiaire reçoit chaque mois 40 mille BIF. Aux yeux de M. Nyabenda, ces transferts ont déjà porté des fruits au sein de la population. Ils sont affectés essentiellement à la promotion de l’alimentation, à l’habillement, à l’achat du matériel scolaire, etc.
Ainsi, ce projet se veut un vecteur de changement. Sauf que les contraintes demeurent nombreuses. Notamment un effectif important des vulnérables que le projet ne parvient pas à couvrir. Le coordonnateur du projet Merankabandi indique à titre d’exemple que les vulnérables recensés en province Kirundo s’élevaient à plus de 40 mille. Mais 12 mille bénéficiaires devaient être retenus uniquement.
L’autre défi qu’il relève est celui des quotas. Les provinces doivent compter le même nombre de bénéficiaires, à savoir 12 mille chacune, les communes de même avec 3 mille bénéficiaires pour chaque commune. Or, la situation du niveau de pauvreté n’est pas similaire dans les localités.
Pour ce, Michel Nyabenda évoque la nécessité d’extension du projet. Il se dit confiant que les bailleurs interviendront à cette fin. En septembre prochain, un comité technique dudit projet statuera sur la pertinence ou non de revoir à la hausse l’allocation mensuelle accordée aux bénéficiaires.
Le projet Merankabandi s’étend sur 16 communes réparties équitablement dans quatre provinces les plus touchées par l’extrême pauvreté selon les données de l’institut des statistiques et d’études économiques du Burundi. Ce sont les provinces de Gitega, Karusi, Ruyigi et Kirundo.
Le financement du projet Merankabandi s’élève à 40 milliards de dollars américains.