L’organisation « International Rescue Committee », IRC en sigle, a procédé, ce 12 mars 2025, au lancement officiel de la deuxième phase du projet Dushigikire umukenyezi financé par IRISH AID, dont la durée de mise en œuvre est de 3 ans, soit de 2025 à 2027.
Toujours dans son engagement de protéger et soutenir les femmes et les filles contre les conséquences des violences basées sur le genre, l’IRC a mis en place le projet « Dushigikire umukenyezi » avec l’objectif principal de donner aux femmes et aux filles vivant dans des zones touchées par des conflits les moyens de mener une vie plus sûre et plus résiliente.
Ainsi, ce projet va améliorer l’accès des femmes et des filles aux services de protection, il va renforcer leur participation aux processus décisionnels, en plaidant en faveur de réformes politiques, en renforçant les organisations locales de défense des droits des femmes et en veillant à ce que l’égalité entre les hommes et les femmes et la prévention de la violence liée au sexe soient au cœur de la planification et des interventions humanitaires.
Dans son discours, Ali Amadou, Directeur pays d’RC Burundi, est revenu sur quelques résultats qui ont marqué la première phase du projet Dushigikire umukenyezi, exécuté durant la période de 2022 à 2024 dans les zones de Gatumba, Buterere et Kinama par IRC et ses partenaires et qui ont poussé le bailleur IRISHAID à financer la deuxième phase.
Ces résultats sont entre autres la mise en place et le soutien à 6 organisations communautaires de base dont les capacités ont été renforcées sur les thématiques de VBG et ont été appuyées financièrement dans la mise en place des activités génératrices de revenu.

1934 femmes et filles ont bénéficié de la prise en charge holistique (psychologique, économique, sociale, médicale…) via les services octroyés directement par IRC ou via le mécanisme de référencement. 30 157 visites ont été effectuées par les femmes et les filles dans les espaces sûrs qui leur sont dédiés. 792 femmes et filles ont été encadrées à travers les groupements d’épargne et de crédits et 616 époux ont pu participer aux discussions de groupe à travers l’approche EASE.
11 013 personnes ont été touchées via les activités mises en œuvre par les partenaires et les OCB et 195 points focaux des partenaires/OCB ont bénéficié des renforcements de capacités dans les différentes thématiques en rapport avec les volets réponse aux VBG, prévention ainsi que sur l’autonomisation socio-économique des femmes.
Les résultats attendus dans la mise en place de la deuxième phase du projet
Claudine Ndayisaba, représentante du secteur Protection et autonomisation de la femme et gestionnaire du projet Dushigikire umukenyezi, a expliqué que le cadre de ce projet est de mettre en avant la pérennisation ainsi que l’implication du leadership local. « C’est pourquoi on a jugé bon de travailler avec les organisations à base communautaire, OCB. »
Les bénéficiaires attendues dans le cadre du projet Dushigikire umukenyezi sont 1950 femmes et filles survivantes qui vont être appuyées à travers l’approche Women Rise « Maman Lumière ». Une assistance en kit de dignité (1950 kits).
« Il y aura un appui des filles, dans le cadre de l’approche Girl Shine. Cette approche vise à impliquer les filles de 10 à 19 ans. On n’a pas mis de côté les parents, parce que sans l’implication des parents, on ne peut pas aussi bien avoir les résultats escomptés. Nous allons insérer les parents ou les tuteurs », d’après Claudine Ndayisaba.
Le projet Dushigikire umukenyezi compte toucher également 3600 personnes à travers les sessions de sensibilisation en ciblant les partenaires intimes. 18 000 personnes à travers les séances de sensibilisation. 26 412 personnes à travers les actions menées par les partenaires et les OCB.
« À l’IRC, on dit partenariat d’égal à égal. On va partager les connaissances et les compétences avec les partenaires dans le cadre de ce projet. Donc, 67 points focaux vont bénéficier d’un renforcement de capacité. Mais également, 6 OCB et 3 partenaires vont bénéficier des appuis de la part de l’IRC », a expliqué la gestionnaire du projet Dushigikire umukenyezi.

Le secrétaire permanent au ministère de la Solidarité nationale, des Affaires sociales, des Droits de la personne humaine et du Genre, Pontien Hatungimana, a félicité l’organisation IRC pour les résultats obtenus lors de la première phase d’exécution du projet Dushigikire umukenyezi. Il a ensuite remercié IRISH-AID pour le financement et le choix d’exécution de ce projet dans une zone qui connait un nombre élevé d’enfants en situation de rue et d’adultes mendiants, surtout les femmes.
« Nous pensons que ce projet va contribuer à réduire sensiblement le nombre des enfants de la rue en provenance de cette zone, y compris les femmes mendiantes. Ce phénomène de mendicité est aussi un élément qui entraîne les violences sexuelles et basées sur le genre qui n’épargnent pas non plus les enfants. »
Pontien Hatungimana a rassuré d’une bonne collaboration avec l’organisation IRC pour promouvoir « le droit des femmes de vivre sans violences », à travers la réalisation des grandes priorités en matière de la promotion de la femme qui est au cœur des objectifs de développement durable et de l’agenda 2030.
Signalons que la deuxième phase du projet Dushigikire umukenyezi sera mise en œuvre en consortium avec l’ONG SAD, la Fondation Stamm et le centre Seruka en étroite collaboration avec le gouvernement burundais, notamment le ministère ayant le genre dans ses attributions ainsi que les organisations communautaires de base dans les provinces de Bujumbura Mairie, Gitega et Ruyigi.
Le lancement du projet Dushigikire umukenyezi a été clôturé par l’exposition et la vente des articles qui sont produits par les membres des organisations à base communautaires, OCB ainsi que la prise d’une photo de famille.
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