D’après le conseil des ministres de ce 1er juin 2022, le projet de budget de l’Etat Exercice 2022/2023 est transitoire avec une budgétisation axée sur les résultats où les allocations budgétaires se font sur base des projets/programmes/activités bien planifiés pour pouvoir migrer totalement vers une budgétisation en « mode programme » à partir de l’Exercice budgétaire 2023/2024.
Le projet de loi portant fixation du budget général de l’Etat, Exercice 2022/2023 adopté par le conseil des ministres de ce 1er juin 2022 précise que les recettes globales passent de 1 562,06 milliards de BIF en 2021/2022 à 2193,6 milliards de BIF en 2022/2023, soit une augmentation de 40,4%.
Quant aux charges, elles passent de 1 713,8 milliards de BIF dans le budget de I’Etat, Exercice 2021/2022 à 2 391,08 milliards de BIF dans le projet de budget de I’Etat pour l’Exercice 2022/2023, soit un accroissement de 39,5%. Le déficit global du projet du Budget Général 2022/2023 s’élève à 197,4 milliards de BIF contre 151,8 milliards de BIF (2,02%) en 2021/2022, soit une hausse de 2,38 %.
« Le projet de loi de finances 2022/2023 est préparé dans un contexte particulier de mis en œuvre des réformes en matière de gestion des finances publiques, visant la migration de budget-moyen vers le budget- programme » Pour ce faire, fait savoir le conseil des ministres, tous les ministères et institutions, les administrations Personnalisées de l’Etat, les Etablissements Publics à Caractère administratif, les sociétés à participation publique et toutes les communes du pays ont préparé leurs prévisions budgétaires en indiquant les activités à réaliser avec des indicateurs objectivement vérifiables, pour permettre le suivi et l’évaluation des résultats escomptés à une échéance trimestrielle. « Dans le cadre de la transparence et de la traçabilité budgétaire 2022/2023, les recettes qui étaient collectées par les Administrations Personnalisées de l’Etat, les Etablissements Publics à Caractère Administratif et autres services publics fonctionnant sur base des subsides de l’Etat rentrent dans la fiscalité gérée par l’Office Burundais des Recettes (OBR). »
Entre autres actions que prévoit I’OBR dans le but d’augmenter les recettes sont le renforcement de la collecte des taxes sur les activités du secteur minier, la prise des dispositions pour réduire le secteur informel à travers une fiscalité de proximité, l’application rigoureuse de la loi concernant les dividendes à verser à l’Etat, l’initiation de la révision des textes et la procédure d’octroi des exonérations, l’accélération du processus de recouvrement des arriérés par l’OBR, le renforcement des mécanismes de lutte contre la corruption, la fraude, et la contrebande, …
Le conseil des ministres précise que, dans le domaine des infrastructures économiques et sociales, en matière du transport, la construction du chemin de fer reliant Uvinza-Malagarazi-Musongati-Gitega a été hautement privilégiée.
L’Olucome veut un budget d’austérité
« Il ne faut pas que les citoyens se serrent la ceinture pour financer le budget de l’Etat. Nous savons que les hautes autorités touchent beaucoup d’argent. C’est à eux de se serrer la ceinture en revoyant à la baisse leurs salaires depuis le président de la République, le vice-président, le Premier ministre, les ministres, les parlementaires, …afin de montrer qu’ils se soucient réellement de la population », réagit Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome. Les fonds récoltés, poursuit-il, doivent être orientés vers secteurs porteurs de croissance. « Ce budget 2022/2023 doit mettre en avant ces secteurs. »
Pour M. Rufyiri, il ne faut pas que le déficit budgétaire continue de croître car « nous avons une énorme dette intérieure de plus de 3000 milliards de BIF. » Le président de l’Olucome indique qu’il veut voir dans ce budget la mise sur pied d’un stock stratégique carburant et d’un stock stratégique des intrants agricoles qui seront financés par l’Etat lui-même. « L’Olucome va décortiquer ce budget de A à Z. »
Le defit de 197,5 milliards pourrait diminuer de presque 1/4 en recouvrant les milliards de Mpanda si le Conseil y avait songe.
Deficit
« Nous savons que les hautes autorités touchent beaucoup d’argent. C’est à eux de se serrer la ceinture en revoyant à la baisse leurs salaires depuis le président de la République, le vice-président, le Premier ministre, les ministres, les parlementaires, …afin de montrer qu’ils se soucient réellement de la population »
Tout à fait d’accord avec M. G. Rufyiri. Je pense même qu’il faudrait que leur salaire soit rendu public à défaut d’avoir déclaré leurs biens. On pourrait tout au moins savoir par exemple si un ministre qui offre un bâtiment à l’État a utilisé ses propres moyens pour le construire.