En date du 8 janvier 2025, les responsables du Projet de Production Agricole d’Urgence au Burundi (AEFPF-Burundi) financé par la Banque Africaine de Développement (BAD), en collaboration avec les responsables du Ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage et différentes autorités administratives de la province de Kayanza ont procédé au lancement de la campagne de récolte du maïs de la saison culturale C 2024 dans différents marais de la province de Kayanza .
Le lancement a eu lieu au marais de Gasambi en commune Muhanga province Kayanza, sur une superficie de 112ha et ces activités se sont poursuivies au marais de Nkokoma qui est à cheval entre la commune Butaganzwa sur une superficie de 80 hectares et la commune Rango sur une superficie de 120ha.
D’après Zénon NSANANIKIYE, Cordonnateur du projet de production agricole d’urgence AEPF-Burundi, le projet a été mis en place avec l’appui technique et financier de la Banque Africaine de Développement (BAD) et du Gouvernement du Burundi. C’est un projet initié dans le cadre de renforcer la sécurité alimentaire des populations burundaises face à la crise mondiale qui s’est aggravée par le conflit russo-ukrainien et de la COVID-19.
Chaque Etat était invité à faire un choix du projet à financer. D’après lui, le Burundi a choisi l’intensification de la culture de maïs et du riz dont 811,686tonnes de semences de maïs a été distribué aux agriculteurs des 17 provinces du Burundi pour emblaver 27 056 ha, excepté la province de Bujumbura mairie et 741,53 tonnes de semences de riz ont été produites par les multiplicateurs de semences encadré par l’IRRI dans sa convention de partenariat avec le projet.
Dans son allocution, le Coordonnateur du projet a parlé aussi de 1582 tonnes des fertilisants Fomi Imbura et Totahaza) ainsi que des produits phytosanitaires et pulvérisateurs qui ont été subventionnés dans le cadre de ce projet. Il salue alors les résultats atteints qui dépassent de loin les 100 % escomptés à la fin du projet.
Le coordinateur de ce projet de production agricole d’urgence au Burundi accompagné de la déléguée du ministère de l’agriculture et les autorités administratives ont ainsi récolté le maïs. Les semences octroyées à prix subventionnés sont plus productives. La production est appréciable dans cette vallée qui jadis était occupée par la culture du tabac dont les revenus ne profitaient aux hommes selon les autorités administratives.
C’était une grande joie chez les agriculteurs qui ont mis en commun leurs terres pour être appuyés par le projet. Marie Rose SABIYIMBONA cultivatrice de maïs dans la vallée de Gasambi en commune Muhanga ne tarit pas d’éloges. Elle se dit qu’elle ne peut pas manquer de quoi manger ou de l’argent. « Nous venons de récolter le champ de maïs. Nous avons récolté avec joie. Cette année, nous avons eu une bonne production deux fois plus même que ce que nous avons eu l’année passée. Je remercie ceux qui ont apporté le projet. Ils nous ont fait du bien car, auparavant, je cultivais des semences peu productives qui ne poussaient pas bien. Par contre, actuellement, cette semence apporte pousse bien. Je donne l’exemple de l’année passée. Vous nous aviez donné des semences. J’ai récolté du maïs et âpre le séchage, j’ai vendu la production à l’Anagessa. J’ai reçu de l’argent qui m’a poussé à se munir de mon enfant pour m’aider à compter car je ne pouvais pas le faire ».
Cette dame explique que le projet a changé leur vie. Elle dit maîtriser notamment les nouvelles techniques agricoles consistant à cultiver sur les lignes malgré sa vieillesse. « Je connais la manière de semer deux graines de maïs car, trois graines ne poussent pas bien. Je viens de récolter avec une grande joie. Même si nous avons failli manquer des fertilisants, nous nous sommes battus pour avoir des fertilisants car la population est engagée pour la culture du maïs. Les agriculteurs ont cherché partout pour appliquer sur la culture du maïs ».
Marie Rose Sabiyimbona se réjouit que même sur les collines malgré le changement climatique n’a pas donné de répit. Elle demande aux responsables du projet de rendre disponible les semences de maïs et les fertilisants à temps. « Cette culture est en train de nous faire progresser dans notre commune Muhanga, zone Mubogora. Moi-même, malgré ma vieillesse, je donne du travail. Je suis contente car vous nous avez donné de bonnes semences et la production est bonne. Une partie de la production sert de l’alimentation et le surplus est vendu. La bouche mange et la poche reçoit de l’argent ».
Cette cultivatrice fait savoir qu’elle va bien gérer la production. Une partie de la récolte sera vendue et une autre partie est conservée pour nourrir la famille. Elle appelle également aux autres agriculteurs de ne pas tout écouler sur le marché sans conserver ce dont la famille va se servir. « Je conseille ceux qui gaspillent l’argent provenant de la production de maïs de cesser. Je suis vieille mais, avec mon mari nous avons bien géré ces recettes. Nous avons loué un champ pour cultiver du maïs et nous avons un champ de bananeraie qui nous aide à avoir de la banane plantain à manger avec mon mari ».
C’est la même situation dans la commune de Nkokoma en commune Butaganzwa. La récolte s’est poursuivie. Cette vallée habituée à la culture de la canne à sucre montre une production abondante. La production est abondante. Cette vallée s’étend sur une superficie de 80 hectares. Les agriculteurs se réjouissent de pouvoir se développer grâce à cette culture.
Deus Ndayisaba est un cultivateur dans cette vallée. Il se dit satisfait par la récolte. Pour lui, la vie de sa famille va changer. « Je me sens soulagé. Vraiment, les choses sont bonnes. Vous voyez que cet endroit est bon et même ailleurs c’est comme ça. Je ne suis pas seul. Les champs sont bons pour tous ».
Il dit que les agriculteurs ont déjà vu la plus-value par rapport aux revenus provenant des cannes à sucre qu’on avait l’habitude de cultiver. « Pour le champ de cannes à sucre, on ne me donnait pas moins de 150 mille. Au contraire, pour le maïs, je vais avoir 300 cent mille. La production de maïs est supérieure à celle des cannes à sucre ». Et de remercier le projet qui a soutenu la population.
Pour sa part, il a indiqué qu’il va bien gérer sa production pour combattre la faim. « Dans mon foyer, je gère la production en bon père de famille. Je ne peux pas la gaspiller. Je dois me préparer pour assurer le bien-être de ma famille. Ceux qui n’ont pas encore compris ce projet sont moins intelligents. Celui qui n’est pas dans ce projet fait face à la faim. De mon côté, je me réjouis car j’ai bien récolté ».
En vue de la pérennisation, Deus Ndayisaba fait savoir qu’après la récolte de maïs, ils vont semer le haricot « Quand vous allez passer ici vous verrez que les cultures sont verdoyantes de plus même que le maïs ». Il demande aux responsables du projet et des autorités administratives de donner des semences et fertilisants à un prix abordable sans retard.
La délégation a visité également la vallée de Nyawisesera qui se trouve à cheval des deux communes Gatara et Matongo. Cette vallée compte des champs de maïs d’une superficie de 52 hectares. Les champs approchent la récolte. Selon les agriculteurs, la récolte est prévue dans un mois. Ils saluent les initiatives du projet. Ils considèrent que ce projet a un impact positif sur le bien-être de la population.
Irriguer les champs sur les collines avant les pluies
Un autre marais dont les agriculteurs sont soutenus par le projet de production d’urgence est celui de Kayave sur qui se trouve entre les communes Kayanza et Kabarore. Les champs s’étendent sur une superficie de 31 hectares.
Ce marais présente des spécificités car, la population a procédé par l’irrigation des champs de la saison A semés avant les premières pluies. La population se réjouit de l’appui reçu qui va aider la population à se développer.
Le projet a également soutenu des populations avec des centres de rayonnement dans les communes de Butaganzwa, Kayanza et Kabarore. Ces centres permettent aux agriculteurs de mettre en commun leurs terres pour cultiver des semences sélectionnées avec des nouvelles techniques agricoles.
La population de la province de Kayanza a déjà compris l’importance de mettre en commun leurs terres cultivables. Dans ce cadre, le projet consiste à créer des centres rayonnements dans les communes de Butaganzwa dans les localités de Nyarurama 44 hectares, Shembati 22 et Musema 18 hectares.
L’administrateur de Butaganzwa a salué une initiative qui permet aux habitants de sa commune de se développer. Elle salue le courage des habitants de sa commune qui ont compris. « Notre population a déjà compris l’importance de mettre en commun les terres pour une bonne production. Nous sommes satisfaits des résultats obtenus. Nous sommes confiants que la production sera bonne. Nous remercions le gouvernement, le projet pour la production d’urgence et la banque africaine de développement, BAD pour ce soutien indéfectible », s’est réjouie Mme Janviere, administrateur de la commune Butaganzwa.
En commune Kabarore, il y a quelque chose de nouveau. Il y a une résilience économique de la population qui a cultivé du maïs sur le sol avec des pierres. Les champs s’étendent sur 20 hectares se trouvent sur la colline Songore. En plus, pour tester la productivité du sol, même sur la roche, on essaie de chercher de la boue.
« A Kabarore la population n’exploite pas seulement des minerais. C’est possible de cultiver sur cette terrain auparavant incultivables Elle cultive également avec une résilience. On va récolter au même titre que les autres. Maintenant c’est la résilience économique et climatique. C’est une production sur les collines sera bonne », a indiqué Jean Nsaguye, l’administrateur de la commune Kabarore.
La visite s’est terminée dans la vallée de Karira dans la zone Jene en commune Kabarore. Cette vallée est partagée entre les collines Rukere,rorero, Karama et Caratse. Elles s’étendent sur une superficie de 30 hectares. Les cultures de maïs approchent la période de maturité. Les agriculteurs saluent le projet et attendent une bonne production.
Selon Zénon Sananikiye, coordinateur du projet de production agricole d’urgence AEPF-Burundi, le projet a été possible avec l’appui de la Banque Africaine de Développement (BAD). C’est un projet initié dans le cadre de la résilience des pays africains face aux conséquences de la crise Russo-ukrainienne et de la COVID-19. Il vise le renforcement de la sécurité alimentaire.
Chaque etait invite a faire un choix. D’apres lui, le burundi a choisi la valorisation de la culture de mais et du riz.
Il s’est dit satisfait des résultats sur terrain qui correspondent effectivement avec les objectifs que le projet s’était fixé. Il s’est réjoui que la production ait dépassé les prévisions. « D’une production qui vient en deux étapes. D’abord il y a la production de la saison écoulée en 2024. On avait la production au total de 800 tonnes 286 kilos de semences de maïs hybride qui devaient emblaver 27056 hectares. La première tranche était de 571 tonnes 686 kilos et la deuxième était de 240. Les deux tranches ont pu quand même donner une production considérable de façon que la production escomptée était autour de 90000 tonnes mais au total, 96 895 tonnes de maïs ce qui est considerable. Donc, le taux de réalisation de plus de 100% ».
Pour sa part, Adelin Niyonsaba, directeur du bureau provincial de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage en province Kayanza s’est dit satisfait de la récolte obtenue et celle attendue pour d’autres saisons sur toute l’étendue de la province. Il a apprécié l’engagement de la population pour l’application des nouvelles techniques agricoles modernes. « De ma part en tant que directeur provincial de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage, je suis totalement satisfait de cette visite qui a été une occasion de voir l’état des lieux des différents champs qui ont été installés avec l’appui du projet d’urgence de la production agricole ».
Pour lui, la population répond favorablement à l’appel. Elle éprouve néanmoins un problème de manque d’outils d’irrigation. Ils utilisent des gobelets et petits bidons, déplore-il, ce qui leur cause des problèmes. « Nous avons déjà commencé à contacter les différents partenaires au développement pour soutenir les agriculteurs en arrosoirs pour intensifier les cultures lors des saisons C prochaine ».
Le directeur provincial du bureau provincial de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage déplore que dès la saison agricole C, la province Kayanza ait connu des problèmes surtout pour ce qui est des fertilisants et l’amendement du sol. « Les engrais et la dolomie n’ont pas été fournis à temps. Nous sommes toujours en contact avec les sociétés qui ont gagné les marchés pour fournir ces produits dans les meilleurs délais. C’est pour que les retards constatés au cours des dernières saisons ne puissent pas se reproduire au cours de la saison B 2025 ».
Ce projet AEFPF-Burundi financé par la BAD a été lancé en 2021 pour couvrir 17 provinces sur 18 que compte le Burundi. Le projet appuyait les différentes catégories d’acteurs dont les multiplicateurs de semences, les riziculteurs et les producteurs du maïs.
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