Dans sa conférence publique tenue ce mercredi 5 août, la Fondation pour la culture entrepreneuriale Murundi, FCEM a lancé la décade entrepreneuriale 2020-2030. Objectif : sensibiliser les Burundais sur l’importance de la culture entrepreneuriale pour le développement.
Nick Pol Casimir Nicayenzi, président de la fondation pour la culture entrepreneuriale Murundi, FCEM, déclare que l’année 2020 doit marquer un tournant dans le décollage économique. « Lutter contre la pauvreté pour la période 2020-2030, c’est lutter contre l’égoïsme, la famine, le chômage, l’exclusion, l’exil, l’humiliation, l’ignorance, l’irresponsabilité, la dépendance et l’isolement ».
Pour lui, il n’y plus de possibilité d’emploi raison pour laquelle la culture entrepreneuriale doit être privilégiée. « Il faut promouvoir la culture entrepreneuriale, cela suppose la créativité et comme stratégie nationale de développement et d’autonomisation des communautés». Il faut profiter, dit-il, de cette stabilité politique dont jouit le Burundi pour s’ouvrir au monde afin de fidéliser les investisseurs.
« Le gouvernement a encouragé la création des coopératives sur le territoire national. Est-ce qu’il y a des mesures d’accompagnement notamment le savoir-faire pour leur réussite ? Les décisions sont-elles à la hauteur ?», s’interroge l’inspecteur général au ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement avant de s’indigner du taux d’intérêt exorbitant appliqué par les banques pour le financement des projets.
Nick Pol Casimir Nicayenzi explique qu’il y a un manque de coordination d’où l’importance de l’implication de tous les acteurs. « Le manque de coordination de complicité des acteurs ne peut que retarder voire empêcher le développement d’une telle culture privant ainsi les burundais de sa nécessaire autonomie économique ».
Pour y arriver, M Nicayenzi propose aux responsables administratifs de prendre des mesures qui s’imposent pour soutenir les initiatives. Il rappelle aux leaders politiques et religieux de tenir un discours et adopter des comportements favorables à l’entrepreneuriat. « L’emploi de demain se prépare aujourd’hui. L’emploi de demain se finance aujourd’hui. L’emploi de demain se crée », a-t-il conclu.