Le prix d’une bouteille d’eau minérale Kinju a augmenté de 50% dans certaines boutiques de la capitale, depuis début août. Des consommateurs s’en plaignent.
Une bouteille d’eau minérale Kinju d’un litre et demi se vend à 1500Fbu contre 1000Fbu, il y a deux semaines. Jeannette Ndayisenga, une mère rencontrée au marché de Cotebu, s’en prend aux commerçants : «Une hausse de 50% en moins de deux semaines, c’est trop ! Pourquoi le gouvernement ne sanctionne pas les commerçants qui spéculent? »
Claude Ndayiragije, détaillant des produits Kinju au quartier Carama, explique cette hausse : «Elle est due à l’augmentation du prix de revient par le fournisseur.» Ce dernier écoule une bouteille d’eau à 1125 Fbu contre 800 Fbu, il y a deux semaines.
Serges Kagabo, grossiste de ce produit, rencontré à l’usine, assure que le prix d’une bouteille à l’usine n’a pas été changé. «Pour être servi, il faut donner un pot-de-vin d’au moins 5 000 Fbu à la personne chargée d’aligner les clients. Il faut aussi jouer du coude pour en avoir.»
M. Kagabo témoigne, par ailleurs, que certains commerçants préfèrent corrompre les employés de l’entreprise pour être servis rapidement et en quantité voulue. Ce qui les entraîne à revoir à la hausse leurs prix de vente.
Une chute de production à l’origine
Les grossistes de ce produit évoquent une production insuffisante de l’usine Kinju. T.N., un grossiste au centre-ville de Bujumbura, souligne que la production de l’usine a amplement diminué. «Avant cette chute de production, l’entreprise approvisionnait ses clients chez eux.» Pour garder ses clients, il vend une bouteille d’eau à 1000 Fbu contre 800Fbu, il y a une semaine et demie.
Une source interne à l’usine indique que le prix d’une bouteille d’eau n’a pas changé : une bouteille d’eau se vend à 775 Fbu. «Cette hausse du prix au marché s’explique par une pénurie des matières premières survenue au mois de juillet.» Depuis cette période, l’entreprise produit une quantité inférieure à ce qu’elle produisait auparavant. Il révèle, en outre, l’exportation des produits Kinju vers la RDC.
Noël Nkurunziza, président de l’association burundaise des consommateurs (ABUCO) s’étonne des raisons avancées par Kinju. «Aucune entreprise au monde ne peut invoquer une forte demande pour ne pas satisfaire sa clientèle.» Une augmentation de la demande constitue une opportunité pour l’usine et non un problème.
Le président de l’ABUCO déplore, du reste, le comportement de certains grossistes qui se livrent à la spéculation. Il recommande à l’entreprise Kinju de communiquer les prix officiels pour réduire les spéculations. Et d’exhorter le gouvernement à faire un suivi rigoureux des prix.
Pourquoi ne pas donner la parole au patron de la compagnie qui donne la qualité d’eau minérale la plus sure et la plus délicieuse mais qui est quand meme en caval à la suite d’un rançonnement bete.
fin 70 debut 80,une dictature sanglante sevi en Argentine,elle reprima toute opposition +30000 disparitions forces,centres de detention clandestins,+500 000 exiles (autant qu’au Burundi tiens tiens )
et qu’advint il aux responsables de cette dictatature qui se croyaient tout puissant a jamais ?je vous invite a aller sur wikipedia pour voir la suite.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jorge_Rafael_Videla
Personnellement je déplorerais le laxisme des autorités qui laissent faire.
Comme dans les enquêtes policières, n’y a-t-il pas lieu de se poser la question: « A qui profite le crime? »
iyoyo tuzoyiheba
«Pour être servi, il faut donner un pot-de-vin d’au moins 5 000 Fbu à la personne chargée d’aligner les clients.» Où sont les différentes polices et autres mécanismes anti corruption? La flagrance, la flagrance. Pas besoin d’enquêtes ce Serges Kagabo a voué avoir corrompu.
Mais si le coût de production chez KInju augmente et que par conséquent elle augmente les prix où est le problème pour se plaindre jusque là? Cette société n’a plus de monopole. Aujourd’hui il y a une multitude de concurrents. On achète d’autres marques qui sont moins chères comme Aquavie, Balaka, Tanga, etc…. c’est tout.
@rema
Bien vu! La production de l’eau relève du secteur privé. L’Etat à d’autres chats à fouetter, notamment administrer les prix de son ressort. La solution pour les clients est la substitution.
Si Kinju a le monopôle c’est fichu. Par contre s’il y a d’autres marques d’eau équivalentes, les clients n’ont qu’à le bouder.
Sinon, nous sommes en économie de marché, c’est la loi de l’offre et de la demande qui joue. Et pas de la police.