Les consommateurs des boissons alcoolisées de la Brarudi (Brasseries et Limonaderies du Burundi) dénoncent la spéculation des tenanciers des bars depuis la hausse des prix le 17 octobre. Les tenanciers de bars se défendent et affirment que c’est l’approvisionnement qui pose un problème.
Ce mercredi 9 novembre, dans certains bars dans les quartiers Mirango et Nyakabiga en mairie de Bujumbura, les consommateurs de l’Amstel et de la Primus se lamentent du non-respect des prix officiels.
L’Amstel blonde 65 cl dont le prix a été fixé à 2.500 FBu est vendue actuellement à 3.000 FBu. L’Amstel blonde 50 cl est passée de 2.100 FBu à 2.500 FBu. La Primus 72 cl se vend entre 1.900 FBu et 2.200 FBu alors que le prix officiel est de 1.700 FBu. Le prix de la Primus black de 1.600 FBu est loin d’être respecté, elle n’est servie qu’après avoir ajouté 200 FBu voire plus.
Pour Jean-Paul Nyandwi, un consommateur, le non-respect des prix continue à affaiblir le pouvoir d’achat des clients qui n’arrivent plus à s’offrir un verre.
Les commerçants expliquent que cette situation est due au fait que les produits de la Brarudi s’obtiennent difficilement, une pénurie qui ne dit pas son nom : « Même si la Brarudi a augmenté les prix de ses produits, l’Amstel et la Primus ne sont pas disponibles dans différents dépôts », constate un barman rencontré à Mirango.
Selon lui, parvenir à avoir ces boissons n’est pas chose facile. Certains gérants des bistrots louent des taxis qui font des tours dans les différents quartiers pour chercher ces boissons. Les commerçants doivent augmenter le prix pour récupérer la somme liée au coût de transport.
Un autre commerçant rencontré à Nyakabiga confirme que les boissons sont introuvables. Selon lui, les grossistes les obligent de s’approvisionner en ne prenant qu’une seule caisse d’Amstel ou de Primus avec une autre d’Amstel Royale alors qu’ils n’ont pas besoin de cette dernière.
Ces commerçants trouvent que le manque de certaines boissons est incompréhensible. Après avoir revu à la hausse les prix de ses produits, déplorent ces derniers, la Brarudi devrait augmenter sa production pour satisfaire sa clientèle.
Les inconditionnels des produits Brarudi appellent le gouvernement à « prendre des mesures pour décourager cette spéculation afin que chaque bouche ait à boire ».
Onésime Niyukuri, porte-parole du ministère en charge du commerce, rappelle les commerçants que les prix dernièrement fixés n’ont pas encore changé sur le territoire burundais.
Iwacu a contacté le chargé de la communication au sein de la Brarudi sans succès.
Le Premier Ministre, Gervais Ndirakobuca a annoncé que tous les bars même, ceux qui sont classés VIP, sauf les hôtels doivent respecter les prix récemment fixés par la Brarudi.
Akajagari dans tous les domaines !!! Dommage ! Malheureusement que Serbie yatwugariye ntaho duca ngo ngo duhunge