De plus en plus, des jeunes étudiants rwandais, congolais et burundais prennent leur courage à deux mains et s’en vont poursuivre leurs cursus universitaires dans les pays voisins malgré des situations conflictuelles.
Pour la plupart des étudiants interrogés, faire ses études dans un pays voisin est souvent dicté par la recherche d’une faculté ou d’une filière innovante répondant aux besoins de chaque étudiant.
« Au Rwanda par exemple, les filières en matière de TIC sont plus développées et attirent pas mal de jeunes étudiants soucieux de réaliser leur rêve ».
Selon d’autres étudiants, comme l’anglais et le swahili ne sont pas des langues très développées en RDC alors que ce pays vient d’entrer dans l’EAC, il faut s’ouvrir et aller apprendre dans des pays offrant des possibilités d’épanouissement.
D’autres étudiants sont attirés par tel pays pour des facilités qu’il offre en termes de coût de la vie et des frais scolaires. C’est au moment où d’autres décident d’étudier dans un pays voisin pour y trouver carrément du travail après les études.
D’autres jeunes étudiants encore parlent d’échange de cultures, d’expériences, opportunités de faire la vie ailleurs, de recherche d’une plus-value, ce qui crée au finish un climat de cohabitation pacifique.
Apprendre à ramer et à cheminer ensemble
Bien que les situations de conflits qui ont endeuillé et qui continuent à martyriser cette région des Grands-Lacs, déstabilisent les populations, il est impérieux que ces dernières aient conscience d’avoir été toutes victimes des mêmes atrocités afin d’apprendre à se voir comme de frères pour pouvoir avancer ensemble et rendre cette région unie et meilleure. Il en va du salut de cette région et la mobilité des étudiants peut contribuer à changer la donne.
Isaac Musharamina, a fait ses études d’ingénieur à l’Université Hope Africa. Cet ancien président du collectif des étudiants congolais au Burundi, en même temps ancien vice-président de la Communauté estudiantine congolaise à l’Université Hope Africa, témoigne sur son parcours au Burundi.
« J’ai choisi de quitter Bukavu pour aller au Burundi afin d’y faire mes études parce que dans ma ville, il n’y avait aucun établissement pouvant dispenser l’option de faculté dans lequel je voulais m’orienter. Et il y a également le coût de vie abordable par rapport aux autres villes de mon pays ».
Selon lui, malgré les douleurs et les malheurs vécus dans les pays de la région des Grand Lacs, ces derniers regorgent de potentiels de développement. Il souligne également un problème de stéréotypes entre étudiants venus d’horizons différents : « Nous avons étudié avec toutes les communautés de la région des Grand-Lacs et les préjugés ne manquaient pas sur telle ou telle autre nationalité. Mais petit à petit, nous avons menés une bonne cohabitation et nous avons fini par porter un autre regard à ces fausses idées qu’on se faisait ».
Briser les barrières et collaborer
Pour l’Ir Isaac Musharamina, différentes langues, différentes religions ou opinions ne doivent pas être des motifs de séparation entre différentes nations : « Nous devons apprendre que nous sommes tous les mêmes. Dans nos propres familles, on doit nous enseigner à ne pas avoir des préjugés sur telle ou telle autre personne ».
Il prodigue quelques conseils aux communautés de la région des Grands-Lacs : « C’est vrai que les guerres nous ont déstabilisés. Il est temps que nos familles nous enseignent à vivre ensemble afin que nous puissions nous voir comme des frères. Brisons ces frontières et barrières bien qu’elles restent politiques et administratives et il nous faut collaborer », a conclu cet ancien président de la Communauté estudiantine congolaise vivant au Burundi.
C’est une bonne objectif ,j’accorde ça