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Prodefi II /EJR, plus que investis dans l’autonomie financière de la jeunesse

09/02/2018 Commentaires fermés sur Prodefi II /EJR, plus que investis dans l’autonomie financière de la jeunesse

Mardi 30 et mercredi 31 janvier, le Programme de développement des filières (Prodefi) via sa composante Emplois des Jeunes Ruraux (EJR) a octroyé un lot de matériel aux jeunes entrepreneurs des provinces Muramvya, Kayanza, Ngozi et Bubanza.

Des tonneaux, des seaux, des vélos, des moulins-mélangeurs, des motos, etc, ont été donnés aux jeunes entrepreneurs de Muramvya

Un sentiment de joie et de plénitude se lisaient sur les visages des bénéficiaires de la province Muramvya. Originaires des différentes communes ciblées dans ces quatre provinces ces jeunes avaient été triés grâce au programme Gérer Mieux votre Entreprise (GERME) dont l’objectif consiste à stimuler un esprit entrepreneurial au sein de la jeunesse. Du pain béni. Nombreux d’entre eux étant chômeurs ou faute de capital n’avaient pas de quoi démarrer leur entreprise.

Aimable Uwayezu, bénéficiaire d’un réfrigérateur, plein d’émois, n’a pas tari d’éloges au Prodefi. «En plus de la conservation du lait qui ne sera plus un problème. Dorénavant, je peux innover pour mes clients en amenant de nouveaux produits »

Une satisfaction partagée par Boniface Niyongere, motard. Désormais, propriétaire de sa propre moto, il affirme que c’est sa vie qui va changer. «On ne saura jamais comment remercier le Prodefi. Grâce à cette moto, je sais que je n’aurais plus à me démener pour subvenir aux besoins de ma famille ».
Toutefois, des acquis, sans un suivi régulier risque de voler en éclat. Pour ce, le Prodefi a eu l’ingénieuse idée de travailler avec des encadreurs de proximité et formateurs GERME certifiés par le BIT. Jean Marie Kazoviyo est un de ceux-là.

Devant appuyer les bénéficiaires dans la mise en œuvre de leurs projets, il soutient que parfois, ces jeunes ont tendance à s’égarer. « C’est pourquoi, on se doit de les recadrer .Auquel cas, s’ils ne se résolvent pas à suivre nos directives, on leur retire le matériel octroyé pour le donner aux autres qui sont dans le besoin et qui peuvent bien l’utiliser. »

Eviter la résilience par tous les moyens

Epitace Havyarimana : « Depuis l’acquisition de ces nouvelles machines, mes recettes ont doublé »

Finançant les projets à hauteur de 90%, les jeunes à leur tour doivent contribuer 10% du capital. « Un moyen le plus sûr de leur faire comprendre qu’ils doivent s’approprier leur projet», explique Benoît Ndikumana, responsable principal de la composante EJR.

Une approche qui fonctionne merveilleusement bien, et, depuis son lancement en 2013, ne cesse pas de générer de nouveaux emplois. En témoigne, Epitace Havyarimana, chef de l’atelier de menuiserie Umuco dans la province Ngozi. Un mois après l’acquisition des trois machines (dont une raboteuse, une toupie et une dégauchisseuse), il indique son chiffre d’affaire doublé. « Facilement, je peux gagner plus de 30.000Fbu par jour. »En plus de cela, dit-il, on ne perd pas du temps à cause des va-et-vient pour travailler le bois.

« Une opportunité en plus de contribuer à l’économie du pays, via l’accroissement des taxes et impôts, permet de créer de nouveaux emplois », soutient Samuel Sabushimike, tenancier d’un secrétariat public tout près du marché de Ngozi. Il a bénéficié d’une imprimante en couleurs et photocopieuse grâce au programme de la composante EJR. Lui aussi a doublé ses recettes. « L’aubaine avec ce nouveau matériel, est qu’en plus de la qualité de mes services, je n’ai plus à mettre un peu d’argent de côté pour le réparer. Plutôt, je l’investis pour mes autres projets ».Il affirme que cela lui a permis de se construire une maison toute neuve et de planifier son avenir sereinement.

EJR, toujours prêts à financer …

Benoît Ndikumana : « Cerise sur gâteau, la mission de revue mi-parcours du Prodefi, a permis que la composante s’étende jusqu’à en 2020. »

Censée aller jusqu’en 2020, la composante Emplois Jeunes Ruraux a l’objectif de créer au minimum 15.000 à 20.000 emplois. Un pari jusqu’ici réussi. « Depuis le lancement, nous en sommes à plus de 14000”, fait savoir M.Ndikumana, responsable de la composante EJR. La composante soutient les initiatives individuelles et collectives dans le cadre de la création de micro entreprises et activités génératrices de revenu comme les unités de production agro-alimentaires, les boutiques, les salons de coiffures, les coopératives de production de biens et services, etc. C’est pourquoi, le Prodefi via la composante EJR est toujours prêts à financer les projets des jeunes. « Toutefois, ces derniers doivent être bien élaborés », relativise le responsable. Et pour ce, il fait savoir qu’avant leur approbation, les jeunes bénéficient d’une formation sur leur élaboration du plan d’affaire. Après quoi, grâce au coup de main des différents partenaires tels, le BBIN, OBEM, les projets passent minutieusement à la loupe pour l’étude leur faisabilité.

« Des possibilités guère possible, il y a 3 ans », explique M.Ndikumana .Car, après être formés, les jeunes étaient référés auprès des microfinances pour démarrer leurs entreprises. Un parcours pénible et de longue haleine. « Peu d’entre eux se voyaient octroyés ces microcrédits .Evidemment, parce qu’ils n’avaient pas de garantis », fait-il remarquer.

Aussitôt d’assurer : « Cerise sur gâteau, la mission de revue mi-parcours du Prodefi, a permis que la composante s’étende jusqu’à en 2020. »

Une bonne nouvelle pour pas mal de jeunes dont les projets sont encore sur table pour analyse.
Rappelons que la composante EJR oeuvre dans 4 provinces, à savoir : Bubanza, Kayanza, Muramvya et Ngozi.

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