L’association des femmes journalistes au Burundi (AFJO) a décerné le Prix Genre et Médias à cinq journalistes dont une du Journal Iwacu, ce mardi 10 mai. La ministre chargée des médias en appelle à plus de professionnalisme dans le traitement des sujets sur les violences basées sur le genre.
Les productions soumises à l’AFJO pour le concours Prix Genre et Médias de cette année portaient sur la lutte contre les violences basées sur le genre. Seules 5 sur 47 productions journalistiques ont été primées dans toutes les catégories : radio, télévision, presse écrite et presse en ligne.
En plus de Clarisse Shaka, journaliste au Groupe de Presse Iwacu, primée dans la catégorie presse écrite, 2 journalistes ont reçu les prix dans la catégorie radio, un dans la catégorie télévision et un autre dans la presse en ligne.
« Il faut que les médias et les journalistes travaillent sur des sujets qui intègrent le genre, surtout ceux qui luttent contre les violences basées sur le genre », interpelle Diane Ndonse, présidente de l’AFJO. Selon elle, les violences basées sur le genre sont un problème fréquent dans la société burundaise et un obstacle au développement.
Elle soutient qu’un homme ou une femme torturée ne peut pas s’engager dans une activité de développement : « Les moyens de l’Etat qui devraient contribuer au développement du pays sont plutôt utilisés dans la prise en charge des victimes de ces violences ».
Pour la présidente de l’AFJO, traiter des sujets sur ces violences aide à dénoncer les auteurs et à éduquer la société : « Cela permet aussi aux décideurs de mettre en place des lois ou appliquer des lois déjà existantes pour lutter contre ces violences ».
Pour la ministre de la Communication, des Technologies de l’Information et des Médias, Léocadie Ndacayisaba, quand on parle du genre dans les médias, il faut comprendre l’équité entre les hommes et les femmes dans la collecte et le traitement de l’information : « Les femmes et les hommes des médias doivent être traités équitablement dans leur profession journalistique. Il faut qu’il y ait aussi un équilibre du genre dans l’information traitée ».
Elle se réjouit que certains médias et organes de presse prennent déjà en compte la question du genre dans la collecte et le traitement de l’information.
Selon elle, primer les meilleures productions sur la thématique liée à lutte contre les violences basées sur le genre, c’est faire un clin d’œil aux professionnels des médias, hommes et femmes, pour que leur travail quotidien s’intéresse aux questions du genre.
La ministre en charge de la Communication et des Médias appelle les médias à traiter des informations relatives aux violences basées sur le genre de façon professionnelle.