Le prix d’un kilo de coton sera de 400 Fbu pendant cette saison de récolte. Pourtant, les cotonculteurs de la province Cibitoke ont mal accueilli la décision prise à leur insu par la Compagnie de Gérance du Coton (COGERCO).
N. K. est cotonculteur depuis quarante trois ans. Longue durée de travail, prix insignifiant au kilo, paiement tardif, conflit avec les éleveurs et feux de brousse sont autant de difficultés qu’il a rencontrées. Il s’étonne d’entendre les autorités de la Cogerco dire qu’ils bénéficieront de 350 Fbu par kilo au départ, puis les cinquante francs restants ultérieurement. « La Cogerco serait-elle devenue une institution d’épargne obligatoire », se demande-t-il ?
Selon lui, il faut que les cotonculteurs aient la totalité de leur rémunération, quitte à savoir où épargner leur argent. Et ils ne cachent pas leurs inquiétudes: « Nous avons vu des micro-finances détourner l’argent de la population. Nous avons peur que ça ne soit pas pareil avec la Cogerco », indiquent-ils.
Les assurances de la Cogerco
« La compagnie paiera les trois cent cinquante francs bu par kilo pour la première tranche ; les cinquante restants seront donnés dès qu’elle aura vendu à son tour cette récolte à de ses clients », tranquillise Arthémon Ntirandekura, directeur agronomique de la Cogerco.
Il ajoute en outre que le prix peut augmenter ou diminuer en fonction du marché d’écoulement tant national qu’international. Il la confiance en leur compagnie et de garder soigneusement les bandelettes sur lesquelles est marquée la quantité vendue par chaque cotonculteur. Car elles serviront lors du paiement.