La prison de Muramvya a déjà enregistré cette année au moins deux tentatives de la pratique illégale de transfert de nuit des prisonniers « politiques ».
Mercredi 12 août. Aux environs de 18h. Du tapage, des cris stridents, un vacarme infernal se fait entendre au centre-ville de Muramvya. C’est la prison qui est en ébullition.
Selon une source, qui a requis l’anonymat, tout commence quand à la tombée de la nuit, les prisonniers ont vu le procureur de la République, le commissaire provincial et le chef du service national des renseignements à Muramvya. Ils ont su que le colonel Richard Hagabimana allait être sorti de prison et ont pressenti un malheur pour ce haut gradé de la police incarcéré pour implication dans le putsch manqué du 13 mai.Les détenus, à la tête desquels les jeunes arrêtés pour participation aux manifestations dans la ville de Bujumbura, ont juré d’en découdre avec les policiers qui entreraient pour extraire l’officier de force. Et ils font du tapage pour alerter même les environs.
C’est le deuxième incident après que le 18 février la police a tenté de transférer le directeur de la Radio publique africaine (RPA), Bob Rugurika.
Le transfert de jour n’inquiète pas moins
L’appréhension des prisonniers est aussi partagée par l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (Acat-Burundi). Pour cette association, même un simple déplacement en dehors des enceintes de la prison est dangereux pour les prisonniers « politiques ». Aussi signalait-elle dans son rapport des descentes dans les prisons d’accueil des officiers putschistes en juin, que le Commissaire de Police Herménegilde Nimenya craignait pour sa sécurité pendant le voyage de Ngozi à Gitega. C’est dans la deuxième ville du pays que devait siéger la chambre de conseil en date du 9/6/2015 pour tous les prisonniers « putschistes ». L’Acat affirme que lors du déplacement, les policiers peuvent simuler une évasion et tuer un détenu en cours de route. Et d’ajouter : « Ceci est une alerte à diffuser le plus largement possible jusqu’au Haut-Commissariat des Nations unies aux Droits de l’Homme pour que des actions concrètes et préventives soient prises et une escorte onusienne s’avère plus indispensable. »
« Nous n’autorisons pas des transferts de nuit »
La Direction générale des affaires pénitentiaire (DGAP) dit qu’elle n’autorise jamais des opérations de nuit. « Le départ des prisonniers en transfert se fait pendant les heures de service, c’est-à-dire avant 17h. Au-delà de 17 h 30, aucun prisonnier n’est autorisé de sortir », martèle un cadre.
Pour le cas de figure, la DGAP dit qu’elle a autorisé le transfert du colonel Richard Hagabimana après demande écrite du Parquet Général de la République. Elle avait instruit son employé et ses trois policiers préposés à l’escorte de loger à Muramvya si le transfert n’est pas opéré dans les heures de service. Comme ils sont arrivés à 17h30, ils ont dû loger à Muramvya. Cela a permis aussi au commissariat provincial de police de renforcer l’escorte de trois autres policiers. « Malheureusement, les prisonniers ont cru à un transfert de nuit et ils ont protesté par des cris », déplore ce cadre.
« Ceci est une alerte à diffuser le plus largement possible jusqu’au Haut-Commissariat des Nations unies aux Droits de l’Homme pour que des actions concrètes et préventives soient prises et une escorte onusienne s’avère plus indispensable. »
Ceci me rappelle qu’à une autre époque, d’autres politiciens avaient appelé à aller se coucher aux pistes de l’aéroport pour empêcher la force internationale MIPROBU de venir!Ici je souligne « Escorte onusienne », dans un pays qui, tout comme le Rwanda(notre exemple dans tout et de tous les jours), est un pays indépendant.
Comme les temps changent!
Escorte ku bantu bashaka guta igihugu mu kaga? Jewe nibaza ko uriko urarota kabisa. Nimubure kubaka igihugu canyu ngo murindiriye NU. Ayo bakoze muri Libye canke muri za Syrie nivyo mwifuza ko bozana hano mu Burundi. Muzotangara kabisa
hahaha…uri kuyindi si da! aho mu burundi worahira kutazokwinjirayo! uzoryumeko
Mbe bagiye hehe bamwe bakomeza ikiyago mu kwandika.
jewe nibaza ko vyiza arikwirinda ibituma umuntu aja mugasho.nayo kuvugiriza induru mugasho umengo ntakanini bifasha.
Birafasha, ce sont des centaines voire un millier de prisonniers – jeunes en majorite, qui vivent une solidarite sans nom, et qui n’attendent pas du tout la vraie justice. Dans un petit espace, leur force desperee peut surprendre des fois.
Surprendre et surprendre tout peut arriver.!!!!!!
Vous oubliez que le Grand Berger n-oublie pas ses brébis même si ils sont encervlès par des loups affamés de sang.