Avec une capacité d’accueil de 360 prisonniers, la prison de Ruyigi héberge plus de 600 prévenus et condamnés des provinces Ruyigi et Cankuzo. Ces derniers dénoncent les conditions de vie dans lesquelles ils vivent.
« Nous vivons comme du bétail», souligne B.K, un prisonnier venu de Cankuzo. Construite pour 360 prisonniers, la prison de Ruyigi compte environ 611 prisonniers. D’après certains détenus, ils vivent dans des conditions insupportables : «Certains dorment sur des planches tandis que d’autres n’ont pas de couvertures.» A cause du froid, les détenus tombent souvent malades. Les conditions d’hygiène sont aussi catastrophiques. L’eau manque parfois. «Quelques fois, nous utilisons de l’eau des toilettes. Nous craignons des maladies liées à l’hygiène.» B.K fait savoir que les médicaments sont insuffisants pour les malades. «C’est surtout difficile pour les prisonniers malades du Sida», renchérit G.H, un autre prisonnier de la commune Butezi en province Ruyigi. De plus, la ration n’est pas suffisante pour ces derniers mais aussi pour les enfants.
Sur le plan juridique, les prisonniers soulèvent le problème de se déplacer pour ceux qui ont interjeté appel car ils doivent se rendre à la Cour d’Appel de Gitega. La prison de Ruyigi n’ayant pas un véhicule, les détenus arrivent à Gitega en retard. Ce qui pousse la Cour d’Appel à toujours reprogrammer leurs procès. «C’est frustrant pour nous. La prison n’est pas un endroit où s’éterniser», souligne B.K. Il indique que parfois les prisonniers arrivent à Gitega et ne trouvent pas leurs dossiers : «On nous dit qu’ils sont encore à Ruyigi et notre procès est reporté à deux mois ou trois.»
« Un véhicule sera le bienvenu »
Alexis Nduwayo, directeur adjoint de la prison de Ruyigi, reconnaît que les prisonniers rencontrent parfois ce genre de déconvenues en arrivant à Gitega. Pour pouvoir conduire les détenus à la Cour d’Appel de Gitega, souligne-t-il, ils doivent chaque fois écrire au ministère de la Justice pour qu’il mette une voiture à leur disposition. Et d’ajouter que ce dernier arrive souvent à Ruyigi en retard après avoir fait des tours dans les autres prisons du pays : «Avoir notre propre véhicule permettrait de corriger cette situation.»
Pour les soins médicaux, Alexis Nduwayo fait savoir que la prison a un contrat avec le Bureau provinciale de la santé : «Tous les détenus, y compris les séropositifs, bénéficient des soins comme tous les autres citoyens.» En ce qui concerne la ration, le directeur adjoint précise que la quantité réservée à chaque prisonnier est connue (350g de haricot et de 350g de farine de manioc ou de maïs). Et de souligner qu’il n’est nulle part mentionné de traitement spécial.
Félicien Birorimana, représentant l’Aprodh à Ruyigi, estime que les malades du sida et les enfants devraient en bénéficier : «Ces enfants ne sont pas des prisonniers. Ils sont seulement victimes des fautes de leurs parents.» Il exhorte le ministère de la Justice de trouver une solution à tous ces problèmes afin que le prisonnier ne soit pas toujours victime de cette mauvaise organisation : «C’est inadmissible qu’un détenu ne puisse pas comparaître à cause d’un manque de moyens de déplacement.»
Signalons que, d’après un rapport de l’Aprodh du mois de novembre, seuls 141 prisonniers sont déjà condamnés tandis que 161 dossiers attendent d’être jugés.
ça c’est la conséquence du manque d’Organisation ou le boycot des activités par les juges d’où l’irresponsabilités des juges aux taches qui leurs sont données!!
Que font les juges qui fait que les prisons soient engorgées comme ça? Vous serez surpris quand il y aura le retard de leur paie ou leur frais de mission!!
Mais le problème n’est pas celui-là!
Pourquoi les chefs de prison réclament des véhicules?
Pourquoi ne pas programmer des procès à Ruyigi même au lieu de déplacer les prisonniers vers Gitega, vous déplacerez les juges pour une semaine et tous les procès sont finis en une semaine!
Préparer des Travaux Manuels à faire pour les gens récalcitrants pour essayer de diminuer le «luxe» que les gens estiment de la prison.
3)éviter de faire peur en emprisonnant même celui qui a piétiné un champs de haricot(Hari abapfungwa batari bakwiye gupfungwa).Erega amande abantu barayatanga kandi bagaca bataha batabanje kugaburirwa na Leta!
Si le nombre de juge n’est pas suffisant, engagez d’autres il y en a!
merci
Ntimwibagire ko hariho abafungiwe ubusa ataco bazira kubera intwaro mbi!hama uko biri kose umufungwa ni umuntu nkabandi ntawudakosha!aho usanga benshi muribo ari abivye igitoke,ibijumbu,impene….kandi ba rwembe nabandi bicanyi bibereye muma villa!ariko ntaco ntimwihebure Imana irababona!
C’est simple: il faut éviter d’y être hébergé
Oui, mais si on t’y obligeait? Ivugire sha!
Tant mieux que ça soit insupportable et puis quoi encore!
D’ailleurs il faudrait même communiquer la dessus pour que les potentiels malfaiteurs réfléchissent à deux fois avant de commettre leur méfait.
Raison pour laquelle je conseille aux prisonniers d’arrêter de faire leurs bêtises pour qu’ils ne retournent pas en prison car ils voient bien que ce n’est pas le paradis là-bas. Je conseille aussi à toute personne qui voudrait commettre un méfait de ne pas le faire car vous voyez où cela peut vous mener===> en prison (la galère)
Prison de Ruyigi : des conditions de vie « parfois « insupportables
parfois ??…parce qu’elles sont aussi parfois SUPPORTABLES?????!!