L’hygiène et la santé des détenus se sont améliorées et les dossiers des détenus sont instruits dans les délais. Néanmoins la prison de Rumonge connaît des cas d’évasion dans des circonstances parfois obscures. La direction de la prison parle de complicité de certains policiers.
Située à 4 Km au sud de la ville de Rumonge sur le littoral du lac Tanganyika, la prison de Rumonge a été construite en 1958 et a une capacité d’accueil de 800 détenus.Le bloc administratif de cette prison a été repeint, les bâtiments sont toujours solides. L’Opc1 Paul Mirerekano, directeur de cette prison, affirme que les conditions carcérales se sont améliorées après l’application de la mesure de libération des détenus condamnés ayant déjà purgé le quart de leur peine : « Il n’y a plus de problème de promiscuité des détenus car la prison héberge aujourd’hui 529 détenus. »
Il indique qu’un médecin y passe 3 fois par semaine pour consulter les détenus malades, faire des examens médicaux et prescrire des médicaments aux détenus que le C.I.C.R paie à hauteur de 80% : « Cela a beaucoup amélioré la santé des détenus. »
L’eau potable est suffisante, la prison est alimentée en courant électrique, les déchets sont mieux évacués, un petit marché pour l’approvisionnement en certaines denrées alimentaires et autres produits est disponible.
« Des évasions dans des circonstances obscures »
M. Mirerekano indique que la prison n’a pas assez de policiers qui la gardent. L’observateur des droits de l’Homme Iteka en province de Bururi souligne néanmoins les des cas d’évasion dans des circonstances obscures. Pour preuve : Innocent Ngendakuriyo alias Nzarabu, détenu pour les massacres de Gatumba, s’est évadé. Le directeur de la prison dit que plus de 90% des cas d’évasion sont dûs à la complicité de certains policiers qui gardent cette prison. Et d’ajouter que certains policiers sont en prison pour complicité d’évasion.