Vendredi 22 novembre 2024

Archives

Prison de Gitega : un détenu tué alors qu’il tentait de s’évader, et des questions

14/06/2013 Commentaires fermés sur Prison de Gitega : un détenu tué alors qu’il tentait de s’évader, et des questions

La mort d’un prévenu à la prison de Gitega, tué alors qu’il tentait de s’évader, relance la question des moyens de surveillance dans l’établissement.

A l'entrée de la prison de Gitega ¢Iwacu
A l’entrée de la prison de Gitega ¢Iwacu

Selon les sources provenant de l’intérieur de la prison, cette « évasion désespérée » était causée par la peur d’être assassiné par un groupe des durs qui font la loi dans la maison pénitentiaire de Gitega. Depuis son entrée, Floribert Manirakiza vendait du charbon dans la prison pour le compte d’un ami de Pascal, alias « Commissaire Gikashi », incarcéré lui aussi dans à Gitega. On lui avait donné un capital de 10.000Fbu et il n’a pas été capable de tout rembourser. Ces caïds aurait commencé alors à le torturer et le menaçaient de le tuer le soir venu s’il ne rembourse pas les 2.000Fbu qui restaient. Convaincu qu’ils ne bluffaient pas, Floribert a donc choisi de tenter sa chance en s’évadant …

La plupart de ceux qui tentent de s’évader sont des nouveaux venus

Pour Pie Igirukwigomba, commissaire de la police pénitentiaire au prison de Gitega, beaucoup de ces évadés se comptent parmi les nouveaux venus : « C’est le plus naturel des prisonniers. Les nouveaux ne supportent pas facilement l’enfermement. Ils pensent toujours qu’il a un moyen de s’en sorti. Mais c’est du suicide », déplore-t-il. D’après ce même commissaire, ces tentatives d’évasion sont aussi encouragées par le manque des policiers, les détenus étant persuadés qu’ils peuvent déjouer la vigilance des gardes.

Un autre handicap sécuritaire à la prison est l’éloignement des policiers chargés de surveiller cette maison carcérale. Comme il l’indique, ils logent loin de la prison et celui qui est à la garde doit réveiller son remplaçant par téléphone : « Il arrive que ce dernier n’entende pas l’appel sur son téléphone portable et reste endormi. Dans ce cas, le rôle de garde qui devait s’effectuer en 2h 10 min se prolonge en 4h20. Ce qui affecte la vigilance de celui qui veille. Même s’il y’a des téméraires qui s’aventurent à s’évader pendant la journée, c’est surtout la nuit qu’on observe beaucoup de tentatives », a-t-il ajouté tout en demandant que ses hommes aient un abris près de la prison .

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Question à un million

Quelle est cette personne aux airs minables, mal habillée, toujours en tongs, les fameux ’’Kambambili-Umoja ’’ ou en crocs, les célèbres ’’Yebo-Yebo’’, mais respectée dans nos quartiers par tous les fonctionnaires ? Quand d’aventure, ces dignes serviteurs de l’Etat, d’un (…)

Online Users

Total 2 556 users online