La condamnation à perpétuité de l’agent de police responsable de la mort de Jonathan Ndihokubwayo marque un tournant dans la lutte contre l’impunité au Burundi. Le tribunal de Grande instance de Ntahangwa a également ordonné le versement de 30 millions de francs burundais à la famille de la victime à titre de dédommagement. Cette décision, saluée par les proches de Jonathan, rappelle qu’un grand ménage est nécessaire dans les rangs de la police pour éviter un nouveau drame similaire et restaurer la confiance du public.
L’affaire, qui a suscité une vive émotion au Burundi et sur les réseaux sociaux, vient de trouver son dénouement ce vendredi 31 mai 2024. L’accusé, le caporal-chef Alexandre Rwasa a été reconnu coupable de tous les chefs d’accusation, notamment d’homicide volontaire et de tentative de vol, par le tribunal de Grande instance de Ntahangwa. Il a été condamné à la réclusion à perpétuité et à verser 30 millions de francs de dédommagement à la famille de la victime.
Cette condamnation a été bien accueillie par la famille de Jonathan. Un membre de la famille a déclaré : « La justice a été à la hauteur, nous sommes satisfaits. Je saisis également cette occasion pour envoyer un message aux forces de l’ordre : ceux qui pensaient être intouchables en cas de violations des droits de l’homme doivent désormais savoir que leurs crimes ne resteront pas impunis. La Loi est au-dessus de tout le monde. »
L’affaire de Jonathan Ndihokubwayo, soulève de nombreuses questions sur le comportement de certains policiers. Cette tragédie met en lumière la nécessité d’une réforme profonde au sein des forces de l’Ordre. L’inspection Générale de la Police devrait intensifier ses efforts de sensibilisation auprès des policiers concernant leur rôle primordial, à savoir le respect de la vie humaine et le professionnalisme dans l’exercice de leur fonction.
Une telle réforme pourrait non seulement prévenir de futurs abus, mais aussi contribuer à restaurer la confiance de la population civile envers les forces de l’ordre. Il est crucial que la police se souvienne de son devoir fondamental de protéger et de servir la population. Une formation continue et rigoureuse, axée sur les Droits de l’homme et le respect des lois, est indispensable. Les agents de police doivent être régulièrement rappelés à l’ordre sur l’importance de la discipline et de l’éthique professionnelle.
La Justice a montré la voie. Il appartient désormais aux institutions policières de suivre cet exemple et de travailler à regagner la confiance du public.