Au moment où la loi des finances 2024-2025 vient d’être adoptée par l’Assemblée nationale, ce 21 juin 2024, Parcem (Parole et Actions pour le Réveil des Consciences et l’Évolution des Mentalités) a organisé un atelier sous le thème « Le processus et les priorités budgétaires pour l’exercice budgétaire 2024-2025 ». Les intervenants ont mis en exergue des axes cruciaux pour atteindre les objectifs de la Vision nationale 2040-2060. L’atelier a pu montrer que parmi les priorités budgétaires qui s’imposent figurent l’autosuffisance alimentaire, le développement des infrastructures, l’accès aux services sociaux de base et la bonne gouvernance.
Faustin Ndikumana, directeur national de Parcem, a ouvert l’atelier en décrivant les motivations et les constats qui ont conduit à cette initiative. Il a souligné que les lois des finances successives des dix dernières années ont montré une augmentation substantielle des recettes fiscales et des dépenses.
Pourtant, ces augmentations n’ont pas entraîné une amélioration significative du quotidien des Burundais. Au contraire, la paupérisation s’aggrave, les conditions de vie se détériorent, et des pénuries de produits de première nécessité, comme les carburants, le sucre et les boissons persistent.
« Il y a une augmentation substantielle des recettes fiscales et des dépenses, mais le quotidien des Burundais ne change pas. La paupérisation s’installe de plus belle, les conditions de vie se durcissent », a déclaré Ndikumana.
Il a également évoqué la crise des devises et l’inflation galopante qui est passée de 18% à 27% en un an. Pour lui, ces problèmes sont exacerbés par une mauvaise gestion budgétaire et un manque de transparence.
« Pourquoi tant de projets de loi budgétés alors que l’on ne voit pas de changement ? Il y a un problème au niveau de la fiscalisation budgétaire, des choix des priorités et de la transparence, » a-t-il ajouté.
L’une des principales recommandations de Parcem est de renforcer la transparence budgétaire. Ndikumana a expliqué que la transparence est un critère crucial pour les bailleurs de fonds internationaux et les institutions financières comme le FMI et la Banque mondiale. La transparence budgétaire ne se limite pas à la publication des documents financiers. Elle inclut également l’implication active des citoyens dans le processus budgétaire pour recueillir leurs préoccupations et orienter les priorités.
« Il est crucial de renforcer la transparence budgétaire et d’impliquer le public dans le processus budgétaire pour garantir une gestion efficace des fonds publics », a-t-il souligné Ndikumana.
Simon Kururu, journaliste indépendant, a proposé une approche radicale pour améliorer la responsabilité dans l’exécution des projets publics : « Écarter les entreprises publiques pourrait faciliter le suivi et l’évaluation des dépenses gouvernementales. » Cette recommandation reflète une préoccupation croissante quant à la gouvernance et à la gestion des fonds publics. Elle est cruciale pour garantir l’efficacité des investissements et l’amélioration tangible des conditions de vie des Burundais.
Améliorer les conditions de vie des citoyens
Pour atteindre les objectifs de la vision Burundi pays émergeant en 2040 et pays développé en 2060, il est crucial de mettre en place une stratégie budgétaire alignée avec les priorités nationales et les aspirations du peuple burundais.
Au sujet du PND (Programme national de développement) de feu Pierre Nkurunziza, qui a été abandonné au profit de la vision 2040-2060, Maisha Simbigura, directeur de la planification nationale au ministère des Finances, a expliqué que chaque chef d’État vient avec ses priorités.
Cependant, il a souligné que certains éléments jugés importants du PND 2018-2027 ont été intégrés dans la vision 2040-2060. Maisha Simbigura a également rassuré que le processus de préparation et d’exécution budgétaire implique un nombre suffisant d’experts qualifiés, garantissant ainsi une mise en œuvre efficace et rigoureuse des nouvelles priorités nationales.
Les discussions lors de l’atelier ont mis en lumière plusieurs priorités budgétaires jugées essentielles pour le Burundi. Ces priorités visent à améliorer les conditions de vie des citoyens et à poser les bases d’un développement durable.
Dans un contexte où l’amélioration des conditions de vie et la projection vers un avenir prospère sont des impératifs, Faustin Ndikumana met en avant une série de priorités d’investissement essentielles. Ces recommandations visent non seulement à accroître les recettes nationales, mais également à gérer les ressources de manière prudente et rationnelle afin d’éliminer les dépenses inutiles et ostentatoires.
Ndikumana souligne l’importance d’investir dans des services essentiels comme l’eau potable et l’électricité. Il affirme qu’une loi de finances doit impérativement résoudre les problèmes de délestage et garantir un approvisionnement constant en produits de première nécessité, tels que le carburant et les denrées alimentaires. Ces mesures sont cruciales pour assurer le bien-être quotidien et la stabilité économique.
Pour financer ces priorités, cet activiste de la société civile prône l’élargissement de l’espace budgétaire. Cela implique une augmentation des recettes fiscales et une gestion prudente des dépenses.
En prenant à titre comparatif l’exemple d’une famille, les dépenses inutiles liées aux fêtes, aux voyages non essentiels et aux achats de luxe doivent être maitrisées. Une telle rationalisation permet de concentrer les ressources sur des investissements productifs, comme la construction des logements durables. Même le gouvernement devrait procéder ainsi.
Ndikumana recommande de diriger les investissements vers des secteurs identifiés comme prioritaires, notamment l’agriculture. Renforcer ce secteur est essentiel pour lutter contre l’inflation des produits alimentaires et garantir la sécurité alimentaire.
Dans son exposé, Anatole Iradukunda, expert en gestion des finances publiques, a présenté les priorités budgétaires clés. L’objectif principal est de renforcer l’autosuffisance alimentaire par la mise en place des centres agropoles, la mise en commun des terres cultivable, ainsi que le programme de subvention pour les fertilisants et les semences améliorées. Ces mesures visent à augmenter la production agricole et à réduire la dépendance aux importations alimentaires.
En outre, la diversification des exportations est un axe crucial favorisé par la promotion des entreprises agro-industrielles et commerciales. Ce développement permettra de stimuler l’économie et d’accroître les revenus d’exportation. Le développement des secteurs de l’énergie, des mines et de l’artisanat est également essentiel pour créer de nouvelles sources de revenus et diversifier l’économie nationale.
La construction et l’entretien des infrastructures de production telles que les routes et les installations de stockage sont prioritaires pour soutenir la croissance économique. De plus, l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base, notamment l’éducation et la santé, ainsi que la protection sociale, est indispensable pour améliorer le bien-être de la population.
La poursuite des programmes de protection de l’environnement et d’aménagement du territoire est essentielle pour assurer un développement durable. Le renforcement de la transparence budgétaire et de la bonne gouvernance ainsi que la décentralisation des services publics sont des piliers pour une gestion efficace des ressources publiques.
Le développement du partenariat régional et international est également mis en avant pour attirer des investissements et renforcer les échanges commerciaux. La modernisation de la gestion des Finances publiques vise à optimiser l’utilisation des fonds publics et à améliorer l’efficacité des dépenses.
La poursuite d’une politique fiscale incitative est un levier pour encourager les investissements dans les secteurs porteurs de croissance. Enfin, le resserrement de la politique monétaire et la libéralisation de la politique de change sont des mesures destinées à stabiliser l’économie et à favoriser un environnement propice aux affaires.
D’autres priorités essentielles émises par les divers intervenants pour le développement humain ont été l’éducation et la santé. Un système éducatif de qualité prépare les jeunes à contribuer de manière significative à l’économie et à la société. De même, un système de santé robuste garantit une population en bonne santé, prête à participer activement au développement national.
Plusieurs intervenants ont montré que la mise en œuvre de ces priorités nécessite une collaboration étroite entre le gouvernement, les citoyens et les partenaires internationaux afin d’assurer un développement durable et inclusif pour tous les Burundais.
L’atelier a permis de mettre en lumière les priorités budgétaires cruciales pour le Burundi dans le cadre de la vision 2040-2060. Faustin Ndikumana a salué l’initiative du ministère des Finances, qui a montré son intérêt en participant à ces débats enrichissants pour le développement de notre pays. Il est à noter que le ministre des Finances était représenté par Maisha Simbigura, directeur de la Planification nationale au ministère des Finances.
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a) L’avocat, partout au Burundi
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