Mardi 03 décembre 2024

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PRETE – NYUNGANIRA, pour un développement durable et inclusif

08/10/2024 1
PRETE – NYUNGANIRA, pour un développement durable et inclusif
Béatrice Nzeyimana : « Nous allons sélectionner 600 MPME qui seront subventionnées sur base de ces plans d'affaires à hauteur de 10.000 à 20.000 USD par MPME retenu. »

Sous le Haut-Patronage du président de la République, Evariste Ndayishimiye, le ministère des Finances, du Budget et de la Planification Economique a procède, ce 4 octobre 2024 au Stade de Mpanda en province Bubanza, au lancement officiel des activités du Projet d’Emploi et de la Transformation Economique (PRETE-NYUNGANIRA).

« Le projet PRETE -NYUNGANIRA est un projet du gouvernement qui est financé par la Banque mondiale à hauteur de 100 millions de USD. Le projet vise à accompagner le gouvernement à promouvoir le développement économique en appuyant le secteur privé surtout à travers les micros, petites et moyennes entreprises (MPME) qui pourront booster l’économie en favorisant la création d’emplois », a souligné Béatrice Nzeyimana, Coordonnatrice du projet PRETE-NYUNGANIRA, lors du lancement officiel.

« Je me réjouis particulièrement de la mise en place de ce projet du Gouvernement du Burundi, car il est aligné aux priorités nationales consistant à faire du secteur privé le principal moteur de la croissance économique, comme indiqué dans la Vision Burundi, Pays émergent en 2040 et pays développé en 2060 », a indiqué Hawa Wagué, Représentante Résidente de la Banque mondiale au Burundi.

Selon elle, le projet contribuera à relever le défi de manque d’intégration des MPME Burundaises dans les chaînes de valeur régionales et internationales. « Grâce à ce projet, l’accès aux infrastructures productives, l’utilisation des technologies éco-responsables et numériques et le développement des chaînes des fournisseurs seront améliorés. »

Hawa Wagué : « Grâce à ce projet, l’accès aux infrastructures productives, l’utilisation des technologies éco-responsables et numériques et le développement des chaînes des fournisseurs seront améliorés. »

D’après Hawa Wagué, l’accès au financement étant un défi majeur particulièrement pour les femmes, les jeunes et les réfugiés, les micros, petites et moyennes entreprises bénéficiaires incluent celles appartenant aux femmes et aux réfugiés.

Un projet d’envergure nationale

D’après la Coordonnatrice du projet PRETE-NYUNGANIRA, ce projet de 5 ans compte réaliser ses objectifs à travers 3 principales composantes. « La première composante consiste à accompagner les micros, petites et moyennes entreprises ainsi que les sociétés coopératives. On va les accompagner à travers les subventions compétitives. »

Elle a fait savoir que 1.200 MPME vont suivre des formations et coaching sur l’élaboration de plans d’affaires de qualité et les soumettre pour le financement. « Nous allons organiser une compétition des plans d’affaires présentés par les différentes entreprises. Nous allons sélectionner 600 MPME qui seront subventionnées sur base de ces plans d’affaires à hauteur de 10.000 à 20.000 USD par MPME retenu. »

Il y aura également les subventions à coûts partagés. « S’il y a un besoin d’infrastructures de production dans une entreprise, cette dernière pourra financer une partie du coût de cet équipement et le projet pourra appuyer en finançant la partie restante pour que l’entreprise puisse avoir l’équipement qui lui permettra d’améliorer sa production. »

Et d’ajouter : « Il y aura également la liaison entre les producteurs et les fournisseurs. Les entreprises pourront avoir des liaisons avec les marchés que ce soient les marchés locaux, régionaux et internationaux. »

Dans sa deuxième composante, a souligné Mme Béatrice Nzeyimana, le projet PRETE-NYUNGANIRA va accompagner le secteur financier afin de favoriser l’inclusion financière et de permettre l’accès aux financements pour les petites et moyennes entreprises. « Dans cette perspective, il y aura un fonds de garantie partiel de crédit qui permettra de garantir les crédits contractés auprès des microfinances et des banques par petites et moyennes entreprises. »

Les groupes de bénéficiaires directs sont 1.380 MPME dont 50% des femmes, 80 fournisseurs d’infrastructures productives, 20 entreprises et acheteurs principaux et 1.000 nouveaux sites qui bénéficieront des services financiers à travers Institutions financières, y compris les Institutions de microfinances.

Béatrice Nzeyimana a également indiqué que la troisième composante va contribuer à l’amélioration du climat des affaires. « Dans le soutien des réformes, nous allons accompagner les différentes institutions publiques et privées qui interviennent dans l’amélioration du climat des affaires. » Il s’agit de l’Agence de Développement du Burundi (ADB), de la Banque de la République du Burundi (BRB), du Fonds d’Impulsion, de Garantie et d’Accompagnement (FIGA), etc.

« Nous allons également travailler avec l’Agence de Régulation et de Contrôle des Assurances (ARCA) pour mettre en place l’assurance agricole. C’est une réforme par excellence qui permettra aux entreprises du secteur agricole de pouvoir travailler dans des bonnes conditions et sans craintes de changement climatiques. »
Plusieurs chaînes de valeurs ayant un potentiel d’exportations ont été sélectionnées : les volailles, la pisciculture, les fruits tropicaux, les produits laitiers et l’industrie minière. « Le projet NYUNGANRA va accompagner la transformation économique à travers l’amélioration du conditionnement, de l’étiquetage et du recyclage afin d’améliorer la compétitivité et la commercialisation des produits burundais », a indiqué la Représentante Résidente de la Banque mondiale au Burundi.

Concernant l’industrie minière, le projet « PRETE-NYUNGANIRA va toucher le secteur minier pour préparer le Burundi à mettre en place le cadre légal nécessaire à attirer des investisseurs et développer le contenu local. « Il va supporter, entre autres, le renforcement de capacités dans la négociation et gestion de contrats dans le secteur minier et la certification des laboratoires d’analyse des échantillons minéraux », a-t-elle ajouté.

Selon Béatrice Nzeyimana, les interventions du projet permettront l’Inclusion financière et accès durable au financement pour les micros, petites et moyennes entreprises, leur accès aux marchés et développement de la chaîne de valeur ainsi qu’à la création de 4 228 emplois directs et 113 000 emplois indirects ce qui augmenterait de 15 % le nombre d’emplois dans le secteur privé formel.

« Pas de place pour les fainéants ! »

Le président Evariste Ndayishimiye a exhorté les propriétaires des micros, petites et moyennes entreprises de planifier, dans les plus brefs délais, leurs plans d’affaires afin de ne pas perdre du temps.

Lors du lancement officiel du projet « PRETE-NYUNGANIRA », il y avait une exposition des produits fabriqués par les petites et moyennes entreprises, futures bénéficiaires du projet. Le Président Evariste Ndayishimiye a fait le tour des différents stands afin de s’enquérir de leur situation et de discuter sur les défis auxquels ils font face.

Dans son discours, il leur a prodigué des conseils. : « Le projet s’appelle « PRETE-NYUNGANIRA ». Tu n’auras aucun financement si tu n’es pas en activités. Il n’y a pas de place pour les fainéants. Si quelqu’un te donner 100 millions de USD, est-que tu ne peux pas le rembourser dans deux ans. Attendons-nous sur une chose : A vous tous qui vont bénéficier de ce financement, soyez conscients que ce n’est pas un don, mais un financement remboursable. Nous voulons que vous produisiez beaucoup pour que l’excédent soit exporté afin d’avoir les devises. »

Le Chef de l’Etat garde espoir. « Si le Burundi est encore debout, c’est grâce aux femmes. C’est une aubaine, car les femmes qui sont en activités, ce sont elles qui vont bénéficier, plus que les autres, des subventions de PRETE-NYUNGANIRA. Remercions ceux qui ont planifié ce projet. »

Il a exhorté les propriétaires des micros, petites et moyennes entreprises de planifier, dans les plus brefs délais, leurs plans d’affaires afin de ne pas perdre du temps. « Nous avons perdu beaucoup de temps. » Il a encouragé la Coordinatrice du projet de faire tout son possible pour que le projet puisse booster l’économie du Burundi.

Les futurs bénéficiaires sont aux anges

« Nous nous heurtons à plusieurs défis notamment avoir un capital. Dans les banques, on nous demande des hypothèques ou des avaliseurs. C’est très difficile pour nous les femmes. Nous avons aussi un problème d’équipements de production, mais aussi des emballages. Un autre défi est le renforcement des capacités de nos employés », a indiqué Jeanine Floride Niyonkuru, propriétaire de la société Key’s Group qui fabrique plusieurs produits à base d’arachide ainsi que la farine de Gombo.

Jeanine Floride Niyonkuru est convaincue que le projet « PRETE-NYUNGANIRA » est la solution à tous les problèmes des producteurs et surtout pour les femmes entrepreneuses.
C’est aussi l’avis de Fidélité Nzitonda, cultivatrice et apicultrice. « Nous sommes contentes, car nous avons entendu que le projet « PRETE-NYUNGANIRA » va mettre en avant les entreprises appartenant à des femmes. Nous sommes limitées lorsque nous allons demander des crédits dans les banques ou microfinances. Du coup, on se retrouve avec des infrastructures de production insuffisantes. On espère que nous allons avoir des machines. C’est un projet qui arrive à point nommé. »

Et d’ajouter : « Lorsque tu travailles dans le secteur agricole, les banques sont réticentes à vous accorder un crédit à cause des probables changements climatiques. Avec l’assurance agricole, nous sommes confiants que les banques vont désormais nous écouter. » Elle exhorte les gestionnaires du projet de respecter les promesses tenues devant le président de la République.

Lazare Ndayikengurukiye, apiculteur et producteur des produits dérivés du miel, abonde dans le même sens. « Le projet « PRETE-NYUNGANIRA va beaucoup nous aider à nous développer, car il va appuyer les producteurs du secteur de l’agriculture et de l’élevage. Je me réjouis que le projet prévoie de renforcer les capacités des entrepreneurs qui pourront faire la compétition sur les marchés locaux, régionaux et internationaux. »

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1 réaction
  1. CIZA Jean Paul

    j’aurai le plaisir de rester informer car je trouver intéressant tout ce que je viens de lire

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