Après la décision du ministre en charge de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique de ramener à deux mois l’octroi du prêt-bourse, les étudiants bénéficiaires se disent soulagés. Toutefois, ils redoutent le non-respect de ce délai.
« À partir du mois d’octobre, la demande du prêt-bourse aux étudiants ayant droit à cette aide financière est fixée à deux mois », a annoncé le ministre de l’Éducation nationale et de la Recherche scientifique, Prof François Havyarimana, le 29 septembre. Une décision unanimement saluée par tous les étudiants bénéficiaires, particulièrement ceux de l’Université du Burundi.
« Nous saluons cette décision, car passer trois mois sans percevoir le prêt-bourse, avec des familles à faible revenus, la vie était insupportable », se réjouit N.N., un des étudiants de l’Université du Burundi.
Pour joindre les deux bouts du mois, ce jeune étudiant de la faculté des Sciences confie qu’il se rabattait sur le commerce des cartes de rechange. Ce qui le contraignait à s’absenter aux cours.
Si cette décision semble donner une lueur d’espoir aux étudiants, certains tempèrent leur enthousiasme. « Tout ce que l’on demande, c’est le respect du délai. Parce qu’on peut passer six mois et plus sans avoir le prêt-bourse. Si le délai et les tranches sont respectés, en tout cas, la décision nous permettra de souffler un peu », insiste S.T., étudiante dans la faculté des langues et des sciences humaines.
Signalons que ladite décision intervient après plusieurs sonnettes d’alertes. Certaines sources concordantes soutiennent à dire que certains étudiants avaient jeté l’éponge.
Eh oui ! Faire les études sans soutien financier est très difficile ! Notre système social et professionnel est il adapté au travail rémunéré des étudiants ? Par exemple travailler les week-ends et un après-midi en semaine ?
Le gouvernement devrait analyser des avantages fiscaux à octroyer aux sociétés embauchant les étudiants en tenant compte de leur emploi du temps.