Samedi 21 décembre 2024

Économie

Présidence du Comesa : La tâche est ardue

11/11/2024 2
Présidence du Comesa : La tâche est ardue
Le président Evariste Ndayishimiye avec ses invités de marque

La ville de Bujumbura a abrité, du 28 au 31 octobre 2024, le 23e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernements du Comesa. Un grand événement régional. Pour certains, c’était une occasion de faire oublier aux Burundais, pendant un laps de temps, les affres de la vie quotidienne. L’événement s’est clôturé par l’élection du président Evariste Ndayishimiye à la tête de cette communauté. La mission, sera-t-elle facile ? Nombre d’observateurs doutent de ce que pourra réaliser le Numéro Un burundais au regard des différents conflits qui s’observent dans cette région d’Afrique.

Gitega avait déroulé le tapis rouge pour les invités de marque. Tour à tour, les chefs d’Etat et de gouvernements arrivent à l’Aéroport Melchior Ndadaye de Bujumbura. Des présidents ont fait le déplacement dans la capitale économique Bujumbura, à savoir Hakainde Hichilema, président de la Zambie et président de la Conférence ; Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, président de la RDC ; Andry Rajoelina, président de Madagascar ; William Samoei Ruto, président du Kenya ; Taye Atseke Selassie Amde, président de l’Ethiopie ainsi que le Premier ministre du Royaume d’Eswatini, Russell Dlamini. Cinq présidents et un chef de gouvernement sur 21 que compte le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa).

Dans son discours d’accueil, le président Evariste Ndayishimiye a évoqué les atouts que possède l’Afrique orientale et australe notamment la richesse minérale. « Cependant, son exploitation n’est pas réalisée de manière responsable et durable. Nous devons nous assurer que les activités minières profitent à nos populations locales et respectent notre environnement. »

Quant au tourisme, a-t-il souligné, c’est un secteur aux potentialités sous-exploitées dans la région. Il a exhorté ses homologues de faire de l’intégration régionale une réalité tangible pour les peuples. « En renforçant nos liens économiques, en partageant nos ressources et en coopérant étroitement, nous pouvons bâtir une région pacifique, plus forte, plus résiliente et plus prospère. Les défis auxquels nous sommes confrontés sont nombreux, mais notre détermination et notre solidarité nous permettront de les surmonter. »

Il a également évoqué l’insécurité à l’Est de la République démocratique du Congo, en Somalie et au Soudan. « L’intégration régionale n’est plus une option mais une nécessité pour notre développement. Toutefois, il ne sera jamais assez souligné que l’intégration régionale n’est pas possible sans la paix », a indiqué le président Ndayishimiye. Il a appelé à la solidarité entre les nations qui est primordiale pour surmonter ces défis car « seule une action collective et un soutien mutuel permettront d’établir une paix durable. »

Evariste Ndayishimiye investi président du Comesa

Le chef de l’Etat burundais est élu président du Comesa et succède au président zambien. Il a comme vice-président le président kenyan William Ruto. C’est le summum. Gitega jubile. La toile s’enflamme. Le président Ndayishimiye a remercié ses homologues de l’avoir choisi, car, selon lui, cela témoigne de la confiance qu’ils ont dans sa capacité à guider le Comesa vers les buts et objectifs souhaités.

Au nom du gouvernement du Burundi, il s’est engagé à soutenir le secrétariat du Comesa dans ses efforts pour trouver d’autres moyens de mobiliser les ressources nationales afin de mettre en œuvre les programmes d’intégration régionale du marché. « En guise d’engagement à accélérer l’intégration et à relever les défis liés à la libre circulation des biens et des personnes, à partir d’aujourd’hui, le Burundi exemptera le visa court séjour à tous les pays membres du Comesa. »

Le chef de l’Etat burundais a tenu à assurer de son entière disponibilité à œuvrer dans l’accomplissement du mandat qui lui est confié et de sa ferme volonté de travailler pour l’amélioration du niveau de vie des populations de la communauté à travers une compétitivité accrue, le commerce et la promotion des investissements.

Va-t-il y arriver ? Certains observateurs doutent d’une part à cause des différends et des guerres qui s’observent au sein des pays membres de cette communauté et d’autre part à cause de la situation politique, sociale et économique que vit le Burundi actuellement. D’autres y voient la reconnaissance de ses efforts pour développer le Burundi.

Faustin Ndikumana: « Le Burundi devrait profiter de ce marché vaste. »

Pour le directeur exécutif de Parcem, Faustin Ndikumana, le Burundi devrait, comme opportunité, profiter de ce marché vaste pour renforcer ses exportations ainsi que le mouvement des capitaux et les investissements directs étrangers qui viendraient de ces pays.

D’après lui, tout cela pourrait créer une bouffée d’oxygène au niveau des devises, la croissance des exportations, le développement des infrastructures dans le cadre transnational qui sont négociées au niveau supranational à travers ces organisations d’intégration régionale.

Quid des stratégies pour le Burundi afin de profiter des avantages du Comesa ?

Entre autres stratégies, Faustin Ndikumana propose le renforcement de l’environnement des affaires ; une stratégie en bonne et due forme de renforcement des exportations afin de profiter de ce grand marché en trouvant une solution aux défis qui hantent le Bureau burundais de normalisation et du contrôle de la qualité (BBN), la création d’un fonds pour soutenir les exportateurs ; la résolution des problèmes d’énergie pour appuyer l’action des exportateurs ; le renforcement de la bonne gouvernance ; de soigner l’image du pays pour qu’il y ait une bonne circulation des capitaux ; de renforcer l’accès à l’information et d’éviter les lourdeurs administratives.

M. Ndikumana propose également le renforcement de la relance de la production des entreprises qui avaient un grand potentiel de production comme la Sosumo afin d’exporter le sucre dans la sous-région et le Cotebu qui avait un grand potentiel de production dans le temps. « Le Burundi peut profiter d’un tissu industriel du passé en le relançant pour avoir des produits exportables de qualité. »

Et d’ajouter : « Le Burundi devrait s’acquitter régulièrement de sa cotisation de 406 000 USD par an au niveau du Comesa qui est à la portée du Burundi. Il ne devrait pas enregistrer des arriérés comme il le fait quelques fois dans certaines organisations telle que l’East African Community (EAC). »


André Nikwigize : « A l’état actuel des choses, il est permis de douter de ce que pourra réaliser le président burundais. »

Cet économiste trouve qu’il sera difficile au président Evariste Ndayishimiye d’imprimer sa marque vu que certains pays sont embourbés dans des guerres. Pour lui, le Comesa doit résoudre les contraintes liées notamment à la qualité des infrastructures, aux coûts élevés de transport, aux régulations rigides aux frontières, à la corruption et à d’autres facteurs qui ne favorisent pas l’investissement privé, hypothéquant ainsi les programmes ambitieux d’intégration régionale.

Quel bilan faites-vous du 23e Sommet du Comesa ?

C’est un Sommet qui s’est tenu dans un environnement logistique difficile, avec une pénurie d’eau et d’électricité, une pénurie de carburant, une crise des transports urbains, des tracasseries à l’aéroport Melchior Ndadaye.

Ceci justifie le peu d’engouement des chefs d’Etat pour répondre à cette invitation de Bujumbura. Soit. Le plus important a été accompli. Le Sommet s’est clôturé sans incident majeur et sur une note d’espoir pour la mission assignée au président burundais de coordonner les programmes d’intégration régionale de la Communauté pour l’année 2025.

Dans son mot de prise de fonction, le président Ndayishimiye a souligné le potentiel important de l’industrie du tourisme et la gestion des ressources minières pour l’expansion des économies au sein de Comesa.

Une communauté importante ?

Une Communauté de 21 pays membres, sur une superficie de 12 millions de km², une population excédant 650 millions de personnes, avec un Produit intérieur brut combiné dépassant 1 trillion de USD, un potentiel commercial de plus de 400 milliards de USD. Le Comesa est certainement un pilier indispensable pour l’agenda de l’intégration régionale en Afrique.

Un hic ?

Le commerce intrarégional est encore faible, même s’il est en constante progression. Il représente moins de 15%. Il est passé de 100 milliards de dollars en 2020 à 240 milliards de dollars en 2024. La majeure partie des exportations des pays du Comesa sont orientées vers l’Union européenne et la Chine.

Le président Evariste Ndayishimiye a été investi président du Comesa. Quel est votre commentaire ?

A l’état actuel des choses, il est permis de douter de ce que pourra réaliser le président burundais dans les douze mois qui viennent. Et cela pour plusieurs raisons.

Lesquelles ?

Premièrement, l’expérience non satisfaisante avec la Communauté est-africaine. En juillet 2022, le président Ndayishimiye était élu par ses pairs à la tête du Sommet des chefs d’Etat des pays de la EAC, une communauté de sept pays à laquelle s’est ajouté récemment un 8e pays, la Somalie.

Dès sa prise de fonction, le nouveau président de l’EAC allait être confronté à deux grandes préoccupations : restaurer la paix et la stabilité dans une région divisée ainsi que relancer la croissance économique, avec des économies affectées par les conflits, la pandémie de Covid-19 et les impacts du conflit en Ukraine.

Dans son discours de prise de fonction, le président Ndayishimiye avait indiqué que : « Pour créer un environnement commercial stable et améliorer la vie des Africains de l’Est, nous continuerons à renforcer la paix régionale, la sécurité, la responsabilité politique, la bonne gouvernance et à institutionnaliser les mécanismes d’intervention d’urgence de l’EAC. En ce qui concerne la paix et la sécurité, nous veillerons à ce que notre nouvel État membre, la République démocratique du Congo, se rétablisse et fasse un long chemin vers la stabilité et le développement, y compris la mise en œuvre des décisions prises lors du récent conclave de Nairobi ».

C’était un discours apaisant

Après une année de son mandat, non seulement le président Evariste Ndayishimiye n’a pas réalisé ses promesses de renforcement de la paix dans la région de l’Afrique de l’Est mais au contraire, il a déployé des forces militaires de l’armée burundaise pour aller combattre dans l’Est de la RDC, aux côtés de l’armée congolaise.

En janvier 2024, il décida de fermer les frontières avec le Rwanda, une mesure contraire aux principes de l’intégration régionale. En conséquence, le commerce avec ce pays voisin ainsi qu’avec les pays qui utilisent le Rwanda comme pays de transit, a fortement baissé. Quel bilan le président Evariste Ndayishimiye a-t-il laissé à la Communauté est-africaine ?

Et la deuxième raison ?

La promotion de la paix, la sécurité, la stabilité, la bonne gouvernance et le règlement pacifique des différends tiennent une place prépondérante dans l’action du Comesa. Certains pays de la Communauté font face à des problèmes de paix et de stabilité.

Le Burundi qui va assurer la présidence de la Communauté est plongé dans de nombreuses violations des droits de l’Homme.

Il a également des relations difficiles avec son voisin, le Rwanda. C’est une situation qui handicape la libre circulation des marchandises, des personnes et des capitaux, principes moteurs de l’intégration régionale que prône le Comesa.

Depuis novembre 2021, la République démocratique du Congo est embourbée dans une crise politique avec des conséquences graves sur les relations de ce pays de 109 millions d’habitants avec ses voisins du Rwanda, de l’Ouganda, du Burundi et du Kenya. Il y a aussi des crises entre l’Ethiopie et l’Erythrée. Comment le président en exercice du Comesa résoudra-t-il toutes ces crises, le Burundi étant aussi partie prenante dans ces crises ?

Le président Ndayishimiye a du pain sur la planche

Que va faire le président en exercice pour promouvoir le commerce régional par la facilitation des affaires ? L’Index of Economic Freedom classe le Burundi, la République démocratique du Congo, l’Erythrée, l’Ethiopie, le Soudan, la Tunisie, la Zambie et le Zimbabwe parmi les pays ayant un faible taux de liberté des affaires. Des réformes seront nécessaires dans ces pays.

Les pays membres du Comesa doivent également attirer des investissements directs étrangers en vue de promouvoir les industries et l’exploitation minière.

Toutefois, la Communauté doit résoudre les contraintes liées notamment à la qualité des infrastructures, aux coûts élevés de transport, aux régulations rigides aux frontières, à la corruption et à d’autres facteurs qui ne favorisent pas l’investissement privé, hypothéquant ainsi les programmes ambitieux d’intégration régionale.


Pascal Niyonizigiye : « Toute politique extérieure doit être basée sur une politique intérieure stable. »

Pour ce spécialiste des relations internationales et professeur d’Université, les autorités doivent se ressaisir et comprendre qu’avant de pouvoir assainir les relations avec les pays voisins de l’EAC et de l’Afrique australe dans le cadre du Comesa, il faut commencer par assainir la situation à l’intérieur du pays.


Est-ce que le Sommet du Comesa était une belle occasion pour le Burundi ?

Oui. Tout d’abord, accueillir 21 délégations est une occasion très importante sur le plan diplomatique. La visibilité du pays était en jeu. C’est aussi important pour l’avenir du pays dans le cadre de la coopération économique, dans le développement du commerce avec les pays voisins.

C’est une façon de donner un peu de soutien au Burundi qui vit dans des conditions très difficiles ces dernières années sur le plan socio-économique ; l’instabilité politique ; les problèmes économiques et financiers ; les crises que nous connaissons actuellement comme le manque de devises ; les problèmes d’approvisionnement en produits stratégiques comme le carburant, les médicaments, le sucre, … Ce sont des difficultés qui affaiblissent le Burundi.

Si les pays de l’Afrique orientale et australe viennent se réunir ici à Bujumbura, c’est un grand soutien. De plus, le fait d’élire le président du Burundi comme président du Comesa, c’est un atout sur le plan diplomatique.

Cinq présidents sur 21 ont fait le déplacement à Bujumbura. Pour certains observateurs, c’est un boycott. Est-ce votre avis ?

Je ne pense pas qu’il faille penser à un boycott dans un premier temps. C’est peut-être lié au calendrier chargé des différents chefs d’Etat mais qui ont envoyé d’autres autorités. De toutes les façons, la satisfaction des attentes des pays membres du Comesa sera perçue au cours du mandat du président Evariste Ndayishimiye pour diriger cette Communauté.

Comme président du Comesa, le président Evariste Ndayishimiye s’est engagé à accélérer l’intégration et à relever les défis liés à la libre circulation des biens et des personnes. Cela n’est-il pas paradoxal alors que les frontières entre le Burundi et le Rwanda sont fermées ?

Effectivement, il y a un problème entre le Burundi et le Rwanda. Il y avait eu une reprise des relations et tout d’un coup, les rapports entre les deux pays se sont détériorés. Cela ne veut pas dire qu’on va en rester là. Le Burundi et le Rwanda ont toujours connu des moments difficiles dans leurs relations mutuelles depuis d’ailleurs l’époque précoloniale.

Même avec l’avènement de la République, il y a eu toujours des conflits, mais on a toujours trouvé des solutions. Certainement qu’on va aussi trouver des solutions pour que la situation puisse se redresser. Dans le cadre du Comesa justement, les rapports entre le Burundi et le Rwanda peuvent être améliorés.

Comment ?

Les activités au sein du Comesa peuvent aider à renouer les relations, mais cela ne se fera pas en un jour. Il y aura tout un processus. Même maintenant, il y a des rencontres, des missions de bons offices. On ne pourrait pas dire quand cela va se faire exactement. Je reste convaincu qu’on ne va pas rester dans cette situation de fermeture des frontières.

Le président Evariste Ndayishimiye a reçu un mandat d’une année. Pensez-vous qu’il peut mener une politique étrangère efficace avec la situation politique et socio-économique que nous vivons actuellement ?

C’est vrai qu’il y a beaucoup de difficultés liées à la flambée des prix avec les risques de famine car il y a des Burundais qui ne peuvent pas manger deux fois par jour.

Comme disent les Chinois, les moments de crise peuvent être des moments d’opportunités. Il y a beaucoup de pays dans l’Histoire de l’Humanité qui ont connu ce genre de moments de crise.

Pensez-vous que cela va changer bientôt ?

Il appartient à la clairvoyance de nos dirigeants de pouvoir se ressaisir, de réfléchir et de concevoir des stratégies pour qu’il y ait un retournement de cette crise économique et financière que nous connaissons en une opportunité de croissance qui pourrait nous mener par exemple à la Vision 2040-2060.

Est-ce possible pour le moment ?

Evidemment, c’est difficile à croire pour certains. Mais tout est possible pour des gens qui savent prendre une décision pour le progrès. Je ne dis pas que ça sera nécessairement possible en une année. Mais, je considère qu’on ne peut pas déclarer que rien n’est possible. Il y a possibilité de renverser la vapeur. Il suffit que les gens soient déterminés.

Selon une certaine opinion, le Burundi participe dans beaucoup d’organisations régionales qui n’apportent rien pour le pays. Quel est votre commentaire ?

Ça serait exagéré de dire que ces organisations n’apportent rien. Seulement, il faut avoir une vision complexe des intérêts liés à la participation dans des organisations régionales ou sous-régionales parce qu’on peut avoir des gains économico-financiers. On peut aussi avoir des gains politiques.

Les pays ont besoin d’entretenir de bonnes relations, d’échanger des informations, d’engager cette intégration africaine dont on parle depuis longtemps, le fameux agenda 2063.

Le fait de participer à plusieurs organisations n’est pas une faiblesse. C’est une façon de maximiser les chances et de gagner au niveau de la politique étrangère.

Il y a une crise entre le Burundi et le Rwanda, entre le Rwanda et la RDC, entre l’Ethiopie et l’Erythrée. Il y a des guerres en Somalie et au Soudan. Pensez-vous que l’intégration est possible alors qu’il y a des frictions entre les pays membres ?

C’est possible. Il faut réussir à établir ce qu’un célèbre historien et politologue camerounais Achille Mbembe appelle la civilisation du conflit. Cela veut dire que les pays peuvent avoir des différends entre eux mais arriver à établir des priorités pour la coopération. L’exemple le plus éloquent est l’Asie du Sud-Est. C’est une région du monde qui connaît une grande diversité de cultures, de régimes politiques, de religions, …

C’est une région qui connaît une intégration régionale prospère. Dans leur organisation régionale qui s’appelle Association des Nations d’Asie du Sud-Est (ASEAN), ils ont une clause dans leur règlement intérieur qui dit qu’il faut respecter la diversité d’opinion sans se faire la guerre.

Il faut surmonter ces conflits par la priorisation de la coopération. Il faut toujours espérer qu’on peut dépasser les conflits par le biais de ce que Montesquieu appelle le « doux commerce » depuis le 18e siècle. Cela veut dire que quand les Etats font du commerce entre eux, ils peuvent résoudre leurs conflits par la volonté de coopération.

Que peuvent faire les dirigeants burundais afin que cette intégration au Comesa puisse profiter au Burundi ?

Nos autorités doivent se ressaisir et comprendre qu’avant de pouvoir assainir des relations avec les pays voisins, de l’EAC, de l’Afrique australe dans le cadre du Comesa, il faut commencer par assainir la situation à l’intérieur du pays.

Maintenant, nous vivons une période critique de préparation des élections de 2025. Il faut essayer de lever toutes les équivoques. Il faut essayer de créer une paix socio-politique dans le pays.

Sur le plan économique, il faut essayer de résoudre tous les problèmes qui sont liés à ces pénuries récurrentes des produits stratégiques. Toute politique extérieure doit être basée sur une politique intérieure stable.

Forum des lecteurs d'Iwacu

2 réactions
  1. Stan Siyomana

    1. Vous ecrivez:« Cependant, son exploitation n’est pas réalisée de manière responsable et durable. Nous devons nous assurer que les activités minières profitent à nos populations locales et respectent notre environnement. »
    2. Mon commentaire
    a. La Guinee-Conakry en Afrique de l’ouest a un grand gisement de fer dans la chaine de montagnes de Simandou.
    «  The Pic de Fon and Ouéléba iron deposits are located approximately 4 km from one another at the southern end of the Simandou Range, approximately 550 km ESE of the capital, Conakry. Both deposits are approximately 7.5 km in length and up to 1 km wide. At both banded iron formations (metamorphosed to staurolite-grade itabirites) have been enriched to form haematite and haematite-goethite mineralisations. The potential yield of the two deposits is estimated at 2.25 billion tonnes of high-grade iron ore.[3].. »
    https://en.wikipedia.org/wiki/Simandou_mine
    b. Le president de la Republique de Guinee, le general Mamadi Doumbaya a appele sa vision SAMANDOU 2040.
    « Le programme Simandou 2040 est une initiative ambitieuse portée par le gouvernement guinéen, visant à transformer la Guinée en une nation prospère et équitable d’ici 2040… »
    https://www.simandou2040.org/

  2. N’exagerons rien. Ndayishimiye a été élu à la tête du comesa ? Y’avait combien de candidats? La présidence tournante revient toujours au pays connu d’avance

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