« Textes juridiques et déontologiques régissant les médias au Burundi, 2ème édition » a été présenté par son auteur, ce jeudi 26 février, dans les enceintes de la Maison de la presse. Il s’agit d’une actualisation de l’outil pédagogique de 2009, qui était devenu obsolète.
Les différentes lois régissant le métier de journalisme ont subi des modifications entre le moment de rédaction de la première édition et celui de la présente : la nouvelle loi sur la presse de 2013, remplaçant celle de 2003, l’actuel code pénal adopté en 2009, et tout récemment le code déontologique. Une mise à jour du document était donc devenue indispensable.
L’outil a été réalisé grâce au soutien du BNUB et de l’OPB. Il est préfacé par Marie-Soleil Frère, maître de recherche du Fonds national de la recherche scientifique à l’Université Libre de Bruxelles, et l’avant propos est signé Parfait Onanga-Anyanga, Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies et Chef du BNUB.
Comme dans la précédente édition, le livre fait une présentation et une analyse des différents textes, avant de les exposer en annexe. Le juriste s’est attelé à un travail de décortication, aussi bien qu’un profane peut s’y retrouver. Composé de trois parties, la principale traite des sources de la liberté de la presse, des droits reconnus aux journalistes et aux médias, des délits susceptibles d’être commis par voie de presse, du régime des sanctions, etc.
La grande différence avec l’outil de 2009 est l’absence d’une partie sur l’analyse de cas, par manque de jurisprudence basée sur les nouveaux textes, le cas le plus récent, celui de Bob Rugirika, ayant eu lieu après la confection du livre. Mais au regard du juriste, les chefs d’accusation retenus contre le directeur de la RPA seraient sans fondement.
Ce livre est en quelque sorte une bible pour tout journaliste burundais, un outil pédagogique pour les étudiants, et un repère pour tout membre de la société civile ou citoyen ordinaire qui réfléchit à la question cruciale de la liberté d’expression.