Bien que les kits Starlink puissent être commandés en ligne, l’Agence de régulation et de contrôle des Télécommunications (ARCT) a désigné Media Box comme unique revendeur officiel au Burundi. Cette décision accompagnée de sanctions contre des entreprises accusées de distribution illégale, soulève de nombreuses questions.
Pour rappel, l’ARCT a pris des mesures contre la vente illégale de kits Starlink au Burundi. Dans un communiqué publié mardi le 24 décembre, cette agence a annoncé des actions ciblées contre des entreprises telles que Zebra Electronics, Super Tech et Dream House, accusées de distribuer ces équipements sans licence ni autorisation préalable.
Ces pratiques, contraires à la réglementation en vigueur, exposent les contrevenants à de sévères sanctions légales. Afin de limiter cette activité illégale, l’ARCT fait savoir qu’elle a renforcé les contrôles aux frontières et sur les marchés locaux pour empêcher l’importation et la vente non autorisées des kits.
Approché, Samuel Muhizi, le directeur général de l’ARCT, a expliqué que depuis septembre, Starlink n’avait pas encore choisi de revendeur. Cette situation a permis l’émergence de ventes non autorisées sur le territoire burundais.
Bien qu’actives dans la commercialisation des kits, souligne-t-il, ces entreprises ne répondaient pas aux critères de sélection fixés par Starlink ni aux obligations réglementaires locales.
« Les revendeurs sont choisis par Starlink en fonction des engagements commerciaux entre eux, des conditions et modalités de paiement. Starlink donne la permission à un revendeur local qui remplit les normes », explique le directeur général de l’ARCT.
Media Box a été confirmé comme revendeur officiel après une évaluation. « Dès qu’il nous l’a envoyé, on confirme à notre tour, après des vérifications que ce revendeur local n’a pas de dettes envers l’OBR ou s’il est en règle avec l’ARCT », a-t-il précisé.
Par conséquent, Zebra Electronics, Super Tech et Dream House n’ont pas été retenus. Le directeur général de l’ARCT souligne que Starlink « ne reconnaît pas ces trois maisons ainsi que ceux qui achètent des kits par le site et qui se déclarent revendeurs ».
En effet, Starlink contrôle le nombre de kits envoyés dans chaque pays et sanctionne l’utilisation des équipements dans des zones non autorisées. « Starlink connaît le nombre de kits envoyés et ces kits ne s’approvisionnent pas. Ceux qui font cela sont dans l’illégalité et dans la spéculation », a-t-il souligné.
Les conséquences pour les vendeurs non agréés
Les entreprises concernées par ces sanctions sont accusées d’avoir introduit des kits destinés à d’autres pays, violant ainsi les règles locales et internationales.
Les kits Starlink sont équipés d’un abonnement spécifique à un pays et leur prix varie selon la région. Amener des kits d’un autre pays constitue une infraction, car Starlink verse des taxes dans chaque pays et impose des amendes en cas d’activation illégale.
« Ceux qui font cela sont dans l’illégalité et dans la spéculation », a affirmé M. Muhizi. Les entreprises sanctionnées devront répondre à des poursuites légales. L’ARCT intensifie les contrôles aux frontières pour limiter l’entrée de kits non conformes.
Pour les clients ayant acheté via des commerçants non agréés, le directeur précise que « le service d’abonnement ne se fait pas au nom de ces vendeurs illégaux et les kits demeurent la propriété de Starlink. Ces clients devront enregistrer leurs kits sur une plateforme mise en place pour que Starlink identifie les utilisateurs sur le territoire ».
Media Box, choisi et confirmé par Starlink et l’ARCT, est désormais le seul revendeur et fournisseur officiel des kits Starlink au Burundi. La société rassure les consommateurs sur la possibilité d’acheter des kits en monnaie locale, offrant une alternative à ceux qui n’ont pas de carte bancaire.
Pour ceux qui qualifient ce commerce de monopole, la société de services et d’ingénierie informatique Média box leur a donné une réponse. Sur son compte X, Média box a fait savoir qu’il y a deux moyens de se procurer des kits de Starlink
« Au Burundi, les kits de Starlink s’achètent en ligne et cela le restera toujours aussi longtemps que Starlink exercera ces activités chez nous. Néanmoins, ce sera aussi, pour ceux qui n’ont pas de carte bancaire, possible de s’adresser à Media Box ».
Pour éviter les abus et les infractions, l’ARCT appelle le public à signaler toute activité suspecte. Iwacu a essayé d’approcher les revendeurs mis en cause mais, ils n’ont pas encore voulu s’exprimer.
Il est intéressant de lire l’article wikipedia sur le projet Starlink et ses inconvénients mais surtout il est inquiétant de voir combien Starlink et donc Elon Musk surveille ce qui se passe sur toute la planète. Monsieur Musk est très intelligent, et il a l’ambition de « régner » sur le monde. Cela me fait peur.
Si les conditions d’être revendeur sont connues, les autres n’ont qu’à s’inscrire pour demander les agréments. Il faut que l’Etat puisse recouvrer les taxes dont il a tant besoin. De plus, les marchés parallèles sont à bannir si on veut aller de l’avant.