Bujumbura persiste et signe : «Pas de dialogue ce mercredi, encore moins le 16 janvier comme beaucoup de gens l’avaient annoncé, il n’y a pas eu d’entente sur la date», a insisté, ce mardi, Joseph Bangurambona, secrétaire permanent au ministère des Relations extérieures.
«Bujumbura ne s’est pas encore convenu avec la médiation sur la date de reprise de ce dialogue. Le ministre des Relations extérieures avait pourtant été clair, à Entebbe, au cours de la séance inaugurale de ces pourparlers, qu’il y a des irrégularités et des équivoques à lever avant la poursuite de ce dialogue», a rappelé Joseph Bangurambona.
Selon lui, c’est probablement l’annonce faite par le ministre Alain-Aimé Nyamitwe que les membres du gouvernement burundais seront en congé jusqu’au 15.
«Mais le gouvernement burundais reste formel : il n’est pas question de de s’asseoir et de dialoguer avec des fauteurs de troubles, les gens qui sont sur la voie de la violence et résolus à plonger le pays dans la guerre», a insisté le secrétaire permanent au ministère des Relations extérieures.
Le Cnared se dit déçu et dénonce une manœuvre dilatoire pour gagner du temps. Cela démontre, poursuit-il, que Bujumbura ne veut pas de ces négociations. Selon un tweet de Jean de Dieu Mutabazi, posté ce mercredi, si la facilitation ougandaise n’est pas neutre, elle perdra sa crédibilité et sera tenue responsable de l’échec du dialogue inter-burundais.
Ecoutez tous, le dialogue est necessaire.Mais avec qui? les tuards? Naan il fo les traquer …
Vos savez? il ne faut jamais negocier avec les fauteurs de troubles.Il fo les traquer, les amener devant ls justice! c’eat ma vue en tant que citoyen bdais.Mercii
Moi Kibwa, du haut de mes 95 ans révolus j’ai tout vu dans mon pays le Burundi. Nkurunziza et ses hommes se sont trompés sur toute la ligne en partageant les rôles comme suit:
Nkurunziza sillonne les campagnes, se mélange avec les paysans, mange à la main avec eux sous l’oeil des caméras de la RTNB;
La clique des durs du cndd-fdd dans les bureaux, dressent les sociétés à vendre, les aides à détourner, les hommes d’affaires à rançonner, les plans de villa à se construire, les tutsi à crétiniser…..forment la milice à protéger les biens mal acquis.
Nkurunziza et la clique se rencontraient régulièrement pour se partager le butin, jusque le jour où le tout a tourné au vinaigre au bout de dix ans que la capitale Bujumbura était abandonnée à elle même, assistant impuissante à la dégradation de la vie.
Pour l’heure où la clique ira se cacher pour profiter de ces biens mal acquis, si du moins on en profite. Car il fait se le dire la machine politique à les broyer est sérieusement en marche. Ils peuvent tuer, torturer à longueur de journées mais 2020 est trop trop trop loin pour eux!!!!
KIBWA
La paille, la poutre et le bandeau sur l’oeil …
On peut considérer que les « fauteurs de troubles » se trouvent autant du côté de l’opposition au mandat-à-l’esbrouffe que du côté de ceux qui se prosternent devant la nécessité et la légimité de ce mandat.
Qui est alors (dis-)qualifié pour prendre part à un dialogue ? Comme je l’avais dit à l’époque, « non-négociable » peut tout aussi bien vouloir dire « sans valeur marchande », mis à l’étal le matin et retiré avec dépit à la tombée de la nuit.
Ce troisième mandat n’est ni juste, ni nécessaire, ni utile. L’état dans lequel se trouve le Burundi montre que la décision d’imposer ce troisième mandat était irréfléchie, et ses effets néfastes.
La meilleure des garanties pour une évolution paisible et profitable du Burundi n’est pas un gouvernement des Hutus pour les Hutus, comme il semble actuellement s’établir. La rébellion a gagné, les dictatures ont dû fermer boutique, une douzaine d’années de cohabitation hésitante ou franche – selon les générations – se sont écoulées. Ne pourrait-on pas tourner la page, avancer et éviter d’installer une nouvelle dictature – celle des « vainqueurs » ?
On en revient perpétuellement aux mêmes points essentiels :
* les oppositions ont un rôle à jouer, qui n’est pas celui d’ennemi à éliminer que le régime leur a assigné
* le respect de la Constitution et des accords d’Arusha, sans combines ni faux-fuyants, est la base de tout développement au Burundi.
« Je ne parlerai pas avec mes ennemis » – parce que je préfère les rencontrer les armes à la main ? Pour le bien de qui, on peut se le demander … la méritocratie des guerriers gêne gravement le développement du Burundi.
c’est vraiment regretable que les dialogues auxquels nous avions espoir soient dilatés! pourquoi les hommes politiques burundais n’ont pas honte d’hypotequer la vie des burundais déjà dans une précarité indescribtible pour leur propres interet?si le gouvernement de bujumbura avait au ceaur la poulation innovente il aurait du participer sans conditions dans ces dialogues et avec courage et assoir avec n’importe qui enfin de liquider une fois pour toute la question de la crise au burundi!
Malheureusement, Congo a raison !
Willy Nyamitwe a raison : pourquoi un dialogue ?Il n’y a que la guerre qui peut les faire partir. Ils sont là pour une éternité et ce sont des invincibles, d autre part avec leurs crimes le pouvoir sans eux est inimaginable. Arrêtons de tergiverser on ne fera pas l economie d une énième guerre. C’est malheureux mais la réalité est celle là .
Mais le problème est que la guerre est le terrain sur lequel le CNDD FDD a encore plus d’arguments que l’opposition radicale qui se contente d’opération suicidaire en ville , au détriment de ses propres partisans!
Croyez vous sincèrement que l’armée ( et la police) vont se diviser ethniquement ….. pour les intérêts de politiciens de pacotille , une opposition sans cohésion?
Cher Nyambere,
Difficile a pre-dire si l’armee va se diviser ethniquement (je le doute aussi fort). Mais, un grand nombre de ces militaires a deja l’experience des effets de la guerre sur eux: pendant que « vous defendez » votre gouvernement, on tire sur vous et la mort s’en suit…ou si vous etes blesses serieusement, fin de carriere,vous etes demobilises comme un imbecile….Sans devoir se diviser, une fois sur terrain de combat, les militaires savent comment « se comporter ». Pendant la guerre, un caporal devient plus important qu’un chef de colline, le capitaine plus que l’administrateur et le colonel parle difficilement avec un gouverneur arrogant… Les Imbonerakure armes n’arreteront plus facilement un militaire.
La guerre emmene des inconnues….la mort, la souffrance, la pauvrete, les opportunites, la haine, la peur, la violence,…Je pense que Buyoya priait pour que la guerre s’arrete a un certain moment.
Si, vous croyez que l’armée et la police ne sont pas encore divisées ethniquement, ou bien vous êtes en dehors de notre planète ou bien vous jouez le politicien au pouvoir. Mais si vous êtes un citoyen ordinaire qui ne défend pas des intérêts partisans; « pole kweli », vous êtes dépassés par les événements car, plus éloquent que ce qui s’est passé le 11 et le 12 Décembre, vous mourez!