Les hauts cadres des différents ministères et établissements publics sont réunis depuis ce lundi 30 janvier au CECORES pour échanger sur leur expérience. Objectif : une meilleure gouvernance dans l’administration publique.
<doc2855|left>« La redevabilité et la lutte contre la corruption dans l’Administration Publique », c’est le thème choisi pour cet atelier de deux jours. « L’objectif, précise Jean-Baptiste Gahimbare, ministre à la Présidence chargé de la Bonne Gouvernance, est de consolider la bonne gouvernance à tous les niveaux au sein de l’administration publique. Ils sont, au sein de leurs institutions, les premiers à montrer l’exemple. »
Pour le commissaire général de la Brigade spéciale anti-corruption, Léonidas Havyarimana, un pas a été franchi même s’il y a tellement de choses qui restent à faire. Il fait savoir que depuis juin 2008 à décembre 2011, 620 dossiers ont été confectionnés, 22 milliards de Fbu qui auraient dû terminer leur course dans les poches de quelques individus vont être récupérés, une somme de six milliards a été déjà recouvrée. « C’est le fruit d’une sensibilisation, d’une prévention, d’une dissuasion efficaces et des sanctions adaptées au niveau de tout le pays », explique-t-il.
Dans son exposé, Emmanuel Barakuvye, chargé de formation à l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP), affirme que la gestion de ces derniers a été décentralisée. D’abord, dans chaque ministère, il existe une cellule de gestion de ces marchés comprenant des personnes qui en sont responsables et des commissions de passation et de réception. Ensuite, la Direction Nationale de Contrôle des Marchés Publics a été créée et enfin l’ARMP est composée des personnes issues de l’administration publique, du secteur privé et de la société civile.
Pourtant, cette dernière se pose beaucoup de questions par la voix de Faustin Ndikumana, représentant de l’association PARCEM (Parole et Action pour le Réveil des Consciences et l’Evolution des Mentalités). Le recrutement au sein de l’administration publique respecte-t-elle la loi ? Qu’est-ce que les hauts dignitaires attendent pour déclarer leurs biens ? Pourquoi la Brigade Spéciale Anti-corruption n’a pas les prérogatives de poursuivre les plus hautes autorités nommées par décret ? Qu’attendre le pouvoir pour mettre en pratique sa volonté politique tout en sanctionnant les criminels ? Combien de ministères ont déjà déposé leurs plans prévisionnels à la Direction Nationale de Contrôle des Marchés Publics ? Qu’en est-il de la "redevabilité" ? Autant de questions posées par Faustin Ndikumana, autant de pistes pour améliorer la gouvernance dans l’administration publique.
Les participants à cet atelier, qui survient après [la retraite gouvernementale sur la corruption et la bonne gouvernance sont les secrétaires permanents->http://www.presidence.bi/spip.php?article2298], les directeurs généraux et des départements ministériels, les directeurs généraux et directeurs des établissements publics.