Malgré leur initiative de former des groupements, les albinos réclament le soutien du gouvernement pour l’épanouissement et le développement social.
« Le Burundi compte actuellement environ 700 albinos rassemblés en groupements dans toutes les provinces du pays », affirme Moise Nkengurutse, secrétaire général de l’association « Albinos sans frontière », qui milite pour les droits des albinos. Il indique que dans le but de promouvoir l’esprit associatif chez les albinos, ils ont jugé bon de les réunir en groupements. Selon M. Nkengurutse, ils sont écartés par la société et partant s’écartent eux même.
C’était lors d’un atelier qui s’est tenu dans la ville de Ngozi en date du 19 Juillet 2011. Quatre groupements d’albinos en provenance des 4 provinces du nord du pays s’étaient réunis dans le cadre du projet de promotion des albinos et surtout, étudier le fonctionnement et les organes qui composent une association. L’association est assistée par l’Union Européenne via l’ONG RCN, justice et démocratie.
Quelques réalisations
Nizigiyimana Gérard est un albinos ressortissant de la commune Giteranyi, province de Muyinga. Il est membre du groupement «Twegerane», né il y a trois mois et qui s’occupe de l’élevage et de l’agriculture. Selon lui, faute de moyens financiers, deux membres de ce groupement doivent partager une chèvre alors que chacun devrait en avoir une pour avoir beaucoup de fumier nécessaire pour l’agriculture.
Césarie Kaneza est membre du groupement « Twitezimbere » de la commune Nyamurenza, province de Ngozi. Selon elle, le groupement a vu le jour au mois de mars 2011 et s’occupe surtout de l’élevage et de la culture de plantes fourragères. L’association leur a donné un moulin et les recettes vont dans la caisse de l’association. Malgré tous ces efforts, ces albinos indiquent que leurs groupements connaissent des problèmes financiers pour se consolider et se promouvoir. Ils demandent aux responsables de leur association, aux bienfaiteurs et au gouvernement de leur venir aide. Cette association envisage aussi l’apprentissage de différents métiers aux albinos. Le secrétaire général de l’association « Abinos Sans Frontières » salue l’effort du gouvernement pour ce qui est de la sécurité des albinos : « Il y a sept mois qu’on n’enregistre pas d’albinos tué sur tout le territoire national ».