La culture citadine est complexe, mais elle s’acquière. Toutefois lorsque les normes de convivialité citadine sont bousculées, ignorées ou même violées la cohabitation devient difficile et parfois insupportable. Dans le cas de nos agglomérations urbaines à dimensions encore modestes, une politique d’éducation civile bien menée pourrait aider à les rendre plus attractives et plus agréables.
La sécurité
Lorsqu’une ville n’est pas sûre, plus personne n’y trouve plaisir à y vivre en dehors … des fauteurs de troubles qui y trouvent leur comptant d’oignons. Nos villes gagneraient à pratiquer une politique de prévention très stricte afin d’éviter de devoir sévir. Sans en arriver à créer un état policier, il serait possible d’organiser la ville au bénéfice des habitants qui contribuent à la prospérité de la cité.
La quiétude
Une ville peut être belle, mais si les règles de silence et de quiétude dans les zones résidentielles ne sont pas respectées, elle perd de son lustre et elle est dévalorisée. Toutes les grandes capitales africaines qui n’ont pas suivi ces critères d’organisation l’ont payé à prix d’or. ((Ces dernières années Dar Es Salaam et Addis Abeba, par exemple, se sont rénovées à grands frais. Abuja, en revanche, née presque ex nihilo est un bel exemple d’urbanisme à visage humain.))
L’environnement : l’érosion dans Bujumbura
Les arbres et les plantes au sein d’une ville ne sont pas recherchés uniquement pour leur beauté. Par la « photosynthèse », ((Cfr http://fr.wikipedia.org/wiki/Photosynth%C3%A8se)) les plantes absorbent le gaz carbonique (C02) fort nocif pour notre santé et dégagent de l’oxygène qui est vital à notre organisme. Une approche pluridisciplinaire aiderait les politiques à adopter une vision de la ville de demain en harmonie avec les besoins des gens et les exigences environnementales. Le pape François l’a bien dit : « Dieu pardonne toujours, les hommes quelquefois, la nature jamais ! » ((Quand François rencontre François par Alain Faujas in Jeune Afrique N0 2769 du 2 au 8 février 2014 p 55.))
Le leadership
Le parlement devrait revoir le statut de la mairie de Bujumbura et des autres villes du pays et faire en sorte que le maire soit une personne élue. Ainsi, les maires se sentiraient désormais redevables à leurs électeurs et non aux coteries.
Une ville attractive est un facteur déterminant de développement. Bien aménagées, nos villes pourraient devenir de centres de rayonnement industriel, commercial et culturel.
Merci Jean Marie de l’article. Bien documenté!!
« ….. la responsabilité est de tous les citoyens ». Comment?
Bujumbura n’a rien d’une ville c’est un grand village nyakatsi.
Non monsieur, Bujumbura est loin d’être une ville c’est un village.Bujumbura ne devrait même pas porter l’appellation « capitale » c’est une honte vu le manque criant d’infrastructures.C’est un village ou tout va au hasard,aucune organisation: pas de réglementations, pas d’emménagements dignes d’une ville.Bref Bujumbura est un grand village entouré de collines qui semblent s’écroulent une à une suite à des constructions anarchiques.Bujumbura est une honte sur la carte des villes villes africaines.Faites un tour à Dar Es Salaam, Kinshasa ou Kigali pour comprendre le terme « ville ».Et pire Bujumbura est un village qui a même perdu la quiétude légendaire de villages africains.C’est donc aussi un MAUVAIS village miné par l’insécurité permanente.Bujumbura n’a ni la paix ni la beauté d’un village africain.C’est simplement un lieu qui a besoin d’être repensé.Je préfère de lieux les villages derrière les collines que cet endroit désordonné appelé « ville de Bujumbura ».
« C’est simplement un lieu qui a besoin d’être repensé ». Qu’est ce que tu attends pour le repensé? Que les autre le fasse à ta place?
Les sociologues appellent les villes africaines des societes barbares, ayant des elements de la civilisation occidentales et d’autres elements des cultures traditionnelles qui se confrontent tout le temps!
Le cas de Buja est tres original car non seulement les natifs de cette ville sont une perpetuelle minorite, a cause de l’exode rural qui suit progression geometrique, mais aussi la mauvaise gouvernance, qui est avant tout generalise sur l’etendu du territoire mais qui s’amplifie dans les villes et plus remarquable en ville de Buja, qui est le coeur du pays.
Oui a l’election, mais les elections a elles seules ne suffisent pas! Elles doivent etre libres, ouvertes a la competition, justes, et les elus doivent etre responsabilises ( accountable!)!
Pour cela, il faut qu’on mette en place des outils appropries pour renforcer la responsabite des elus envers l’electorat! Car un veritable elu du peuple n’a besoin de la police pour mettre en place sa veritable politique!
Regardez, on a un parlement elu au suffrage direct qui est bidon! Bien que le President est elu par le peuple, pourriez-vous m’affirmer qu’il est autant plus soucieux envers le peuple que ces militaires que l’on a connus?!?
Dans la mentalite recente des Burundais depuis plus d’une vingtaine d’annees, on ne parle pas de servir sa communaute mais partage de gibier!
Et celui qui se voit beni ne fait autre que ramasser le plus possible et le plus vite!
Et sommes nous-memes responsables de cette situation!
Nous allons vers ces dirigeants chaque jour pour leur demander des faveurs comme, ndonderera bourse y’umwana, mpi modoka nduge, nsabira ideni muri bnde, … Et encore plus, en rencontrant un ancien dignitaire qui a bien servi son pays, bagaca bavuga: yoohh urya yariyibagiye!?!?
Nuko rero muri barya babivuga, harimwo ababaye benis! Que pouvait-on attendre de ces gens?
En resume, il n’y a pas de probleme de villes mais de problemes de societes et de bonne gouvernance!
Et nous sommes diriges par un homme instruit, elu et qui a un jour ete ministre de bonne gouvernance!?!?
Merci Jean-Marie.
Vraiment nos soi-disants villes manifestent le degré de notre civilisation et combien nous sommes pauvres: des avenues sales et sans electricité, des maisons sales, la plupart des restaurants et des cabarets sont sales, du commerce qui se fait partout, du bruit partout, des maisons en désordre, des kiosques de mêmes articles parsemés partout, circulation difficile parce que moins réglementée……Tout cela fait nos villes ne méritent pas ce nom.
Une politique visant à rendre les villes burundaises attractives et agréables devrait être envisagée. Et pour arriver à ce but, la responsabilité est de tous les citoyens.