Dimanche 22 décembre 2024

Politique

Pour un meilleur bien-être des rapatriés

03/11/2022 5
Pour un meilleur bien-être des rapatriés
Depuis septembre 2017, le HCR a rapatrié plus de 200 mille Burundais.

Au cours de la table ronde sur le retour et la réintégration des réfugiés burundais de ce 2 novembre, les intervenants ont débattu sur la manière de soutenir les rapatriés burundais afin qu’ils deviennent autonomes.

« Celui qui a fui le mandat n’a pas raison de rester à l’extérieur », a déclaré Martin Niteretse, le ministre de l’Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité publique. D’après lui, la question de mandat est aujourd’hui historique. « Le mouvement de réfugié a commencé en 2015. Les gens ne pouvaient pas tenir sur le terrain du fait qu’il y avait trop de rumeurs et manipulation qui faisaient peur. »

Selon le ministre Niteretse, le gouvernement réaffirme le respect de rapatriement qui fait l’honneur pour le pays. « Il faut veiller à ce que le Burundi soit une destination mais pas le lieu de départ. Nous devons accueillir les fils et les filles du pays à bras ouverts. Chaque Burundais a la capacité de contribuer pour le développement du pays », souligne le ministre.

M. Niteretse fait savoir qu’il y a des gens qui profitent de la persistance des Burundais dans les camps des réfugiés et qui les incitent à ne pas regagner leur bercail. Et de se demander pourquoi les agences onusiennes refusent d’assister ceux qui sont rentrés dans le pays et acceptent d’appuyer ceux qui sont dans les camps.

Jean Claude Barutwanayo, gouverneur de Muyinga, l’une des provinces présentant plus de réfugiés trouve que les rapatriés ne sont pas bien accompagnés psychologiquement et matériellement. Il signale que les rapatriés de 2010 sont des réfugiés de 2015. Selon lui, le paquet de retour ne permet pas aux gens de s’auto-suffire. Il demande une amélioration des conditions de vie dans les zones de retour.

Les défis ne manquent pas

L’Abbé Gratien Niyuhire indique que le rapatrié vit une situation de frustration d’avoir abandonné ses biens et forcé de quitter son pays. « Même s’il rentre volontairement, le rapatrié vit dans une situation de peur, de blessure et d’agressivité s’il trouve une personne qui occupe sa maison », signale le prêtre. D’après lui, les agence de l’ONU et le gouvernement doivent créer des centres d’écoute pour libérer l’âme de cet état critique. Il exhorte les Burundais à conjuguer tous les efforts pour bâtir un pays de paix et de sécurité.

D’après Abdoul Karim Ghoul, représentant du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) au Burundi, les défis et les besoins pour satisfaire l’intégration définitive ne manquent pas. Entre autres, l’accès au logement, à la terre et la documentation civile reste difficile pour les rapatriés. Il indique que des gens retournés au cours de cette année reçoivent une ration de trois mois et des articles ménagers en fonction de la taille de la famille.

D’après Kelly T. Clements, la Haut-commissaire adjointe du HCR, le Burundi a retrouvé la stabilité et le HCR veut aider le gouvernement à soutenir la réintégration des rapatriés pour qu’ils ne soient pas dépendants de la communauté d’accueil.

Depuis avril 2015, plus de 400 mille personnes ont fui le Burundi vers les pays voisins. Depuis septembre 2017, le HCR a rapatrié plus de 200 mille Burundais.

Forum des lecteurs d'Iwacu

5 réactions
  1. Maniratunga

    @Siyomana
    « …Tanzania n’aho ifise amoko/tribus arenze 120, kuva kuri Mwalimu Julius Kambarage Nyerere indongozi zaho ziririnda amacakubiri avuye ku moko na religion. »

    Urakoze cane

  2. Maniratunga

    Kandi turabe tudahendana ibituma tuza turahunga tubigwanye twivuye inyuma.
    Abatwara barabaza ingene abatanzaniya babigenjeje babaterere ivyiyumviro.

    • Stan Siyomana

      @Maniratunga
      a). Jewe narabaye Tanzania imyaka itanu (1977-1982) n’amezi nk’umunani (1984/1985).
      Umukoresha wanje Dodoma yarandungika nka Kahama District, Kyerwa District, na Nzega District aho twashinga amahema yacu hafi ya villages zaho kandi tukahaguma nk’umwaka wose. Kandi naratembereye izindi ntara/mikoa nka Dar es salaam, Mwanza, Arusha, Kigoma, na Iringa.
      b). Woshobora kutubwira ubwo buhinga Tanzania yoba irusha Uburundi mubiraba ivy’impunzi?Uzoba ukoze.

      • Maniratunga

        @Siyomana
        Nabaza uko abatanzaniya babigenjeje canke babigenza kugira ntihabe impunzi z-abatanzaniya imyaka yose nkuko bidushikira.
        Urakoze

        • Stan Siyomana

          @Maniratunga
          Tanzania n’aho ifise amoko/tribus arenze 120, kuva kuri Mwalimu Julius Kambarage Nyerere indongozi zaho ziririnda amacakubiri avuye ku moko na religion.
          1. « The first President and the Government set up strategies to neutralise tribalism:
          Minimising the local Chiefdoms mandates.
          Making the Swahili language a National language for teaching and all other correspondences. No other local language to be used in schools.
          Making the Political Education subject cumpulsory to every student up to secondary school completion. Where’s all schools had to abide by one common syllabus.
          Students Exchange programs, where’s secondary school students were sent to schools far away from their place of origin to study in other regions.
          The National Service – a mandatory basic military course for all high school and college graduates.
          Sending Civil servants to work in areas far away from their origin.
          Setting and empowering Local Government offices to guide laws and procedures.
          Declaring that all the land of Tanzania belongs to the Government, unless applied and granted ownership… »
          https://www.quora.com/How-did-Tanzania-manage-to-beat-tribalism-without-bloodshed-unlike-its-neighbours
          2. Umuhinde Amir H. Jamal yarizewe n’abanyagihugu ba Morogoro, arabaserukira muri parlement kuva 1962 gushika 1985, kandi araba incuro nyishi umushikiranganji w’ikigega ca Reta (imyaka 12).
          « Amir Habib Jamal (26 January 1922 – 21 March 1995) was a Tanzanian politician and diplomat who served as a Minister under various portfolios in the Julius Nyerere administration.[1][2] He represented the parliamentary constituency of Morogoro from 1960 to 1985,[3] and was Tanzania’s longest-serving Finance Minister and led the ministry for about 12 years… »
          https://en.wikipedia.org/wiki/Amir_H._Jamal
          3. Umuzungu w’umwongereza Derek Bryceson yarizewe n’abanyagihugu ba Masasi, arabaserukira incuro nyishi muri parlement kandi aranaba umushikiranganji w’amagara y’abantu.
          « Derek Bryceson Campaigning for Reelection
          Derek Bryceson, Tanzanian Minister of Health and the only white member of Parliament in the country at the time, addresses voters as he campaigns for re-election in a village at Masasi. President Julius Nyerere was expected to win overwhelming support in the east African nation’s split polling on September 21st and 26th… »
          https://www.gettyimages.com/detail/news-photo/derek-bryceson-tanzanian-minister-of-health-and-the-only-news-photo/515497440
          4. Abarundi twari twize mu ma kaminuza hanyuma tukaronka ubuhungiro muri Tanzania twarashoboye kuharonka ubuzi bwiza kandi turabana n’abatanzaniya batatwinuba.
          N’UBU NDACASHIMIRA IGIHUGU CA TANZANIA KUVYIZA CANKOREYE (n’aho ntakibayo kuva kera).

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