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Pour Parcem, une liste des marchés publics doit être portée à la connaissance du contribuable

05/05/2013 Commentaires fermés sur Pour Parcem, une liste des marchés publics doit être portée à la connaissance du contribuable

Selon l’ONG Parole et Action pour le Réveil des Consciences et l’Evolution des Mentalités (Parcem), 600 milliards de Fbu est le budget alloué aux marchés publics pour l’exercice 2012. Elle demande aux différents ministres de présenter, en détail, la liste des marchés qui seront lancés pour plus de transparence

<doc2698|left>Faustin Ndikumana, le représentant légal de Parcem, voudrait que cet argent soit utilisé à des fins auxquelles il est destiné. Pour y parvenir, il propose qu’une liste des marchés qui seront lancés soit connue avant la fin de ce mois de janvier : « Autant pour les marchés des administrations centrales des ministères que pour ceux des entreprises parapubliques. »

Pour la Parcem, cette liste devrait être annexée à un plan prévisionnel de passation des marchés et à une justification du montant global, des priorités et des quantités. Elle devrait aussi être communiquée à toutes les structures compétentes : l’Autorité de Régulation des Marchés Publics, l’Inspection Général de l’Etat, mais aussi au citoyen qui est le contribuable. Ce dernier est interpellé à donner sa contribution pour que l’argent ne soit pas géré dans l’opacité.

Depuis des années, poursuit M. Ndikumana, les autorités s’arrangent pour que cette planification, qui éclaire les évaluateurs, ne soit pas disponible : « Un changement de comportement s’impose dans ce sens depuis le haut jusqu’au petit fonctionnaire. »

Pour la Parcem, la lutte contre la corruption, les malversations économiques, l’improvisation, la manipulation est l’un des piliers sur lequel doit reposer la réussite du Cadre Stratégique de Croissance et de Lutte contre Pauvreté 2ième Génération (CSCLP II) dont le Burundi vient de se doter. Pour que cette lutte réussisse, Faustin Ndikumana recommande une transparence dans le système de passation des marchés : « Si rien n’est fait, ça sera une tentative de tricherie et d’ériger les malversations en mode de gouvernance. »

Absence de contrôle dans la gestion des fonds

En outre, il précise qu’il y a un manque de contrôle des fonds alloués à l’amélioration des conditions de vie des policiers et des militaires. Ils sont respectivement estimés à 150 et 270 millions Fbu/mois : « Ces fonds sont perçues en liquidité par les responsables de ces corps qui les gèrent dans leurs bureaux pour payer leurs fournisseurs », regrette le représentant légal de Parcem.

De plus, il signale aussi que certaines écoles primaires sont construites avec la même architecture, les mêmes matériaux, mais avec des fonds différents : entre 150, 200, 300 millions Fbu. A cet effet, M. Ndikumana propose un montant standard pour que les entreprises qui utilisent un excédent lors de la construction de ces écoles, puissent le justifier.

Par ailleurs, malgré l’existence des bonnes pratiques légales (Nouveau code promulgué le 4 février 2008) en matière de passation des marchés publics comme la planification, l’appel d’offre ouvert, … Parcem constate des écarts : absence de planification, des spécifications techniques tendancieuses, des critères de sélections non définis ou subjectifs, le morcellement, le privilège du gré à gré, l’injonction de la hiérarchie, le non respect du délai de validité, le dépassement des délais d’analyse, le retard dans la publication d’appels d’offre, le manque de sanctions aux autorités publiques qui se rendent coupables de certaines défaillances, etc. Des irrégularités que Parcem voudrait ne plus relever cette année.

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