De nombreuses informations ont circulé sur les réseaux sociaux au sujet de la mort de Joël Nindorera, un étudiant en BAC 1 en Histoire à l’Université du Burundi. Les gens ont été choqués, révoltés, dégoûtés.
Beaucoup disent que la faim serait la cause de la mort de l’étudiant. Ce serait d’ailleurs le troisième cas. L’université a été sous les feux des critiques. Elle s’est défendue, évoquant de « fausses informations circulant sur les réseaux sociaux sans preuve médicale sur les causes du décès de l’étudiant Joël. »
Fidèle à son principe de toujours douter, Iwacu a mené une enquête. Des journalistes sont arrivés à Kanyare, une des collines surplombant la capitale économique, où résidait le pauvre étudiant. Ils se sont entretenus avec ses colocataires, ont contacté ses proches, se sont rendus au centre de santé où il se soignait. Ils ont découvert le calvaire que vivent les étudiants qui n’ont pas la chance d’avoir des parents ou amis pour être pris en charge à Bujumbura.
Certes, la faim n’est pas la cause directe de la mort de Joël Nindorera. Toutefois, la situation précaire dans laquelle il vivait a précipité son décès. Le retard de cinq mois qu’accuse le prêt-bourse a empiré la situation « Pourquoi le prêt-bourse n’est pas octroyé à une date fixe ? » La question est sur toutes les lèvres, cause de l’émoi et jette le discrédit sur l’institution supposée être le porte-flambeau de la compétence, de l’excellence. Il a fallu la mort du jeune Nindorera, l’unique fils d’une fratrie de six enfants qui a pu poser les pieds à l’université, pour que le rectorat annonce la disponibilité du prêt-bourse.
Les conditions de vie sont importantes. Les étudiants ont besoin de logement décent, d’une alimentation correcte, de soins de santé, etc.
Un professeur qui s’est confié à Iwacu estime que le retard du prêt- bourse n’est que la partie émergée de l’iceberg par rapport aux défis auxquels est confrontée l’institution. Les responsables de ce « grenier du savoir » devraient s’asseoir ensemble- une sorte des états généraux- pour inventorier tous les problèmes qui minent la boîte et proposer les voies et moyens de sortie. Sinon, cette université connue sous le sobriquet de Rumuri, le flambeau en kirundi, risque de voir sa flamme s’éteindre comme la vie de Joël Nindorera.
Rumuri, le flambeau, quelle nostalgie?
Aller découvrir la qualité des produits actuels. Franchement, il faut des états-généraux sinon les Rwandais, Kényans ,Ougandais, Tanzaniens vont conquérir tout le marché du travail.