Ce 5 mai, était célébrée la journée internationale des sages-femmes sous le thème « Le monde a besoin des sages-femmes aujourd’hui plus que jamais pour sauver la vie des mères et des bébés ». Un atelier de 2 jours a été organisé à Gitega pour sensibiliser les journalistes sur le sujet.
<doc3873|left>« La sage-femme est différente de l’accoucheuse traditionnelle » souligne Bernadette Nkanira sage-femme de profession. Une accoucheuse traditionnelle n’a pas fait d’études pour cela tandis qu’une sage-femme doit en avoir fait. Ainsi, pour en être une actuellement, 4 ans d’études sont nécessaires dans la filière des sages-femmes à l’INSP (Institut national de santé publique) qui existe depuis 2002.
Mais la première promotion de 2004 dont elle fait partie, avait été recrutée parmi des infirmières ayant 5ans d’expérience au moins. D’où des études de deux ans seulement : « Nous avons choisi cette filière pour acquérir plus de savoir en matière d’accouchement », explique-t-elle.
58 sages-femmes sont présentement diplômées et travaillent dans différents secteurs de la santé publique et privé. Et en même temps ,100 étudiants de plusieurs sections, (A1 et humanistes) sont en train d’être formés à l’INSP pour devenir des sages-femmes. A la fin de cette formation, les hommes deviennent des maïeuticiens.
Ces femmes sont regroupées en association (Association burundaise des sages-femmes de l’Etat, ABUSAFE), vieille de six ans, et travaillent en partenariat avec le ministère de la santé publique.
Le rôle de la sage-femme est primordiale : « Elle est nécessaire pour accompagner la jeune femme dès la conception, jusqu’à l’accouchement et même après, surtout dans les 42 jours qui suivent l’accouchement », précise Jacqueline Ndabagirire, elle-même sage-femme.
Il n’est plus permis aux accoucheuses traditionnelles de procéder à un accouchement : « Elles sont maintenant des animatrices sociales qui sensibilisent la population sur la santé reproductive », précise-t-elle.
Sa mission
« Nous voulons appuyer le gouvernement dans la réduction du taux de morbi-mortalité maternelle et infantile» souligne Ngendakubwayo Sophie, présidente de l’ABUSAFE. C’est pour cela, que des journalistes ont été formés car, dit-elle, leur voix porte loin : « Ainsi, ils vont sensibiliser sur la planification familiale pour réduire le taux de natalité très élevé. Ces naissances non contrôlées provoquent souvent des complications obstétricales chez les mères, et augmentent le taux de mortalité maternelle et infantile », ajoute Mme Ngendakubwayo.
D’après elle, si les moyens le permettent, son association va aussi former des infirmières sur les compétences des sages-femmes pour améliorer la prise en charge des femmes qui accouchent.
Soulignons que les participants se sont réjouis des connaissances acquises pendant l’atelier sur les diverses méthodes de planning familial utilisées au Burundi.