La FIACAT condamne les exécutions extrajudiciaires et disparitions forcées perpétrées au Burundi, promettant notamment d’accompagner l’ACAT Burundi dans sa lutte pour la ratification du Protocole additionnel des droits civils et politiques des Nations-Unies.
<doc7077|right>Selon Sylvie Bukhari-de Pontual, présidente de la FIACAT, "cette ratification rendra définitive l’abolition de la peine de mort, dont il devient difficile de justifier l’usage car la liberté humaine est inviolable et indivisible et ne peut être soumise à aucune contingence ni à aucune compromission : elle est universelle.»
Ces propos ont été tenus lors de la clôture d’un séminaire régional sur l’abolition de la peine de mort en Afrique centrale et Madagascar, organisé par FIACAT et ACAT-Burundi, du 11 au 13 février 2013. La rencontre associait sept pays, dont le Cameroun, le Congo-Braza, la RDC, Madagascar, la République Centre-Africaine, le Tchad.
L’objectif était d’élaborer des stratégies nationales et régionales en faveur de l’abolition de la peine de mort en Afrique, de la ratification du 2è Protocole facultatif du Pacte International relatif aux droits civils et politiques, de l’adoption de la résolution appelant à un moratoire universel sur les exécutions capitales qui sera votée en décembre par l’Assemblée générale des Nations-Unies.
Aujourd’hui, 36 Etats membres de l’Union Africaine sur 54 ont aboli la peine de mort en droit et en pratique. Ils n’ont pas exécuté de détenus pendant plus de dix ans. Parmi les 26 pays de l’UA connus pour avoir prononcé des condamnations à mort en 2011, seuls quatre ont procédé à des exécutions.