Durant dix jours, dix jeunes cinéastes ont participé à un atelier sur le rôle et la fonction de producteur de cinéma. La remise des certificats a eu lieu, ce vendredi 27 mars, aux bureaux du Coprodac.
Organisé par le Collectif des Producteurs pour le Développement de l’Audiovisuel et du Cinéma au Burundi (Coprodac), en collaboration avec Tubiyage et l’appui financier de Africalia Belgium et de l’Union Européenne, l’atelier faisait partie du programme NZORAMA créé pour soutenir le secteur audiovisuel burundais.
La formation s’axait sur la relation que doivent entretenir le producteur de cinéma et l’auteur-réalisateur. Aurélien Bodinaux, le formateur et producteur expérimenté, révèle que la plupart des projets échouent du fait que l’auteur et le producteur partent sur de mauvaises bases, chacun ne sachant pas la tâche qui lui est dévolue. « Il faut mettre à l’aise les auteurs avec le concept de producteur. Ce dernier est u élément essentiel à la bonne réalisation d’un projet de film. Il n’est pas du tout quelqu’un venu se faire de l’argent sur le dos de l’auteur, contrairement à ce que les auteurs pensent. »
Jean Marie Ndihokubwayo, président du Coprodac, donne la grande raison qui les a poussés à organiser cet atelier : « Il n’y a pas d’école où on apprend le métier de producteur, alors que c’est la pièce charnière pour qu’une œuvre de cinéma ait une carrière professionnelle. On espère qu’avec ce genre de formation, on pourra accroître le niveau qualitatif et quantitatif des productions locales. »
Tous les participants se disaient satisfaits de la formation. Pour Fabrice Iranzi, jeune producteur, l’expertise du formateur lui a permis de comprendre les rouages du métier et a rallumé la passion qu’il avait pour un métier qu’il pratiquait sans vraiment le connaître.
Comme le premier volet de cet atelier qui s’était déroulé à Ngozi, ce second volet avait été délocalisé à Gitega pour permettre aux participants de se consacrer à leur apprentissage à plein temps.
Cher Ngabo Léonce, père du cinema moderne burundais, je voudrais te prier, te supplier, de penser à créer un studio de doublage des films étrangers en kirundi. Et de produire vos films en Kirundi. Les missionnaires en ont été capables. C’est dommage que les artistes s’évertuent à produire des oeuvres dont le peuple ne peut pas jouir: romans en français, films en français… Le jour où vous produirez pour le peuple, vous gagnerez aussi économiquement. Les vidéos des chants religieux mu kirundi se vendent comme de peitits pains.