Sagesse, écoute, droiture, responsabilité et compétence. Entre autres valeurs auxquelles dont les représentants des organisations politiques, religieuses, de la société civile, etc, devraient faire preuve.
Cela ressort d’un atelier organisé ce mardi 19 mars par l’ONG Initiatives et Changement-Burundi (I&CBU) à l’endroit de certains de ces représentants sur le «leadership responsable».
«Un sujet à la Une en cette veille des élections de 2020», souligne Saturnin Coyiremeye, président de cette ONG. D’après lui, si les hommes politiques s’imprègnent de ces valeurs, le Burundi pourra décoller vers son développement. Ils constituent un gage pour la redevabilité et, ce faisant, la bonne gestion de la chose publique.
Anicet Mahoro, conférencier, insiste et tient à se faire comprendre : «L’Ubushingantahe, ou la sagesse, n’est pas synonyme de leadership.» Selon lui, le leader doit avoir une vision claire et prendre des initiatives pour la mener à bon port : «Il lui faut a fortiori d’être compétent».
Il appelle notamment les jeunes et les femmes à ne pas brandir leur identité en réclamant des représentations. «Soyez compétent et méritez-le dans les différents secteurs où vous êtes».
Au Burundi, entre autres défis au bon leadership, M. Mahoro relève le problème des moyens financiers. «Quelqu’un peut avoir une vision pour 5 ans. Faute de moyens, il peut ne l’atteindre qu’après plus de 10ans». Dans tous les cas, le leader devrait savoir réorienter sa vision.
Pour Marie Immaculée Ntacobakimvuna, représentant le parti CNL dans cet atelier, la promotion du leadership reste un défi. Notamment le leadership féminin. «Les femmes peuvent incarner toutes les vertus requises pour un bon leadership mais rester discriminées». Elle dénonce l’ «égoïsme» masculin.
Protais Nteziriba, un professeur à la retraite, participant, abonde dans le même sens. Il appelle à une politique volontariste des hommes œuvrant dans tous les secteurs. «Nous sommes égoïstes. Pour promouvoir le leadership des femmes, nous devons agir, les encourager, les motiver à leur fierté».
Cet atelier sur le ‘‘leadership responsable’’ va se clôturer ce mercredi 20 mars sur des recommandations.