Dès [l’incendie du marché central de Bujumbura->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article4684], Sabuzi Siméon, un fidèle lecteur, nous proposait un nouvel aménagement de l’espace marchand autour de la place. Une opinion qui garde tout son sens, deux mois après.
Les Burundais tout comme les autres Peuples du monde entier sont capables de se relever après le passage des catastrophes naturelles et humaines tels que les ouragans, les tremblements de terre et le feu.
Il nous revient alors de s’inspirer des mesures qui ont été prises ailleurs afin d’élaborer des stratégies pour soutenir et mieux encadrer nos commerçants, petits et grands, après l’incendie qui a ravagé le marché central de Bujumbura.
D’abord, trois grands préalables sont requis : l’ordre, la discipline et la propreté. Les agents de l’ordre doivent redoubler de vigilance pour imposer la discipline, la sécurité et la propreté dans les endroits voués au commerce.
Ensuite, la Marie pourrait aménager certaines avenues sous forme de rues piétonnes que les autres appellent ailleurs des « bazars ». Ces places commerçantes sont très communes à Istanbul (Turquie) où vous trouverez de l’or massif exposé à la vue de tout passant. Mais, dans ces lieux, il n’existe pas de pickpockets, ce qui n’est pas le cas à Bujumbura !
Ainsi, les avenues de la Mission, de la Victoire, de France, de Grèce (…) pourraient être fermées à la circulation des véhicules pour laisser la place à des étalages bas ou à même le sol, bien soignés comme des bouquets de fleurs, le tout dans l’ordre et la propreté. Enfin, il faudrait multiplier les postes de police, au bout de chaque rue, par exemple, et des lieux d’aisance.
Ces avenues seraient également spécialisées pour le grain, l’habillement, les légumes, la viande, etc. Les magasins avoisinants seraient encouragés à aménager des devantures et à construire en hauteur pour accommoder les commerçants plus nantis. De petits espaces de 2m de large sur 2m de hauteur seraient alors affectés aux anciens commerçants du marché central, la priorité étant donnée aux femmes et aux petits commerçants. Ces places bien aménagées pourraient servir pendant 24 heures et deviendraient, petit-à-petit, des plaques tournantes de l’économie nationale.
Il faut agir vite et ne pas spéculer sur la fin de l’aménagement de nouveaux sites et la reconstruction de celui parti en fumée pour s’engager résolument sur la voie du changement de notre ville et de nos mentalités.