Une semaine à peine après la mesure du port du masque obligatoire dans le transport en commun, pour lutter contre la pandémie du coronavirus, n’est plus respectée et c’est pareil pour les autres gestes barrière. Iwacu s’est rendu sur quelques parkings de la ville de Bujumbura.
« Il nous est si difficile de bien respirer quand nous roulons à vélo tout en portant ce masque », a réagi un des conducteurs de taxi-vélo rencontré au parking, près du marché de Ruvumera en zone Buyenzi de la mairie de Bujumbura.
Il ne cache pas le fait que même les agents de l’ordre public se soucient peu du port du masque. « On dirait que ce n’est plus le moment de nous sommer à porter le masque contre la covid-19 », lance avec ironie ce transporteur.
Les conducteurs de taxi-vélos interrogés se montrent catégoriques. Selon eux, le port de masque gêne, et ce parce que le transport des personnes exige beaucoup d’énergies et par conséquent une forte respiration. Ils se réjouissent qu’ils passent devant les policiers sans réaction de leur part. « Ils nous laissent tranquilles sans masque ».
N´eût été les appréhensions de la veille…
Centre-ville de Bujumbura. Nous sommes dans les rangs des bus desservant les quartiers du Nord de la capitale économique. Tous les passagers sont contraints de porter des masques. « Mais c’est à contrecœur », chuchote un passager.
Un jeune homme rencontré sur les lieux signale que les passagers portent maintenant des masques parce que ce 21 janvier, la police a appréhendé bon nombre de chauffeurs, convoyeurs, ainsi que quelques passagers ne respectant pas cette mesure contre la covid-19.
« Ils avaient quasiment arrêté de porter le masque dans le transport en commun, n´eût été ces appréhensions », renchérit un vendeur de crédit de téléphone, rencontré sur les lieux.
Damas Musonerwa, chargé de l’ordre sur ce parking, se veut heureux de raconter la bonne organisation de son parking. Néanmoins, il reconnaît les appréhensions de ses confrères. « C’est vrai que les uns ont été arrêtés hier, mais maintenant, ils se sont ressaisis et tout passager doit porter un masque, comme vous pouvez le remarquer».
L’obligation du port de masque pour les transporteurs en commun a été annoncée mardi 12 janvier, par le ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique pour entrer en vigueur le 14 janvier.