Les commerçants tanzaniens qui apportent des marchandises parlent de surtaxation de leurs produits et préfèrent aller les vendre au port de Kalundu, à Uvira en R.D.C. En effet, impossible d’avoir accès au port de Rumonge sans présentation du NIF, le numéro d’identification fiscale … Et les entrepôts commencent à tomber en ruine.
Finis, les marchandages autour de sacs de poisson séché, d’arachides, de riz, de farine de blé et autres. Ces produits n’arrivent plus au port de Rumonge en provenance de la Tanzanie : » Sans NIF, tu n’entres pas au port » se lamentent les commerçants, qui rappellent qu’il faut se rendre à Bujumbura pour toutes les démarches autour du document.
Et la fréquentation du port, vieux de 45 ans, est à la baisse : Gilbert, un échangeur de monnaie et habitué des lieux, note que seuls les petits bateaux en provenance d’Ubwari en R.D.C, continuent à venir chaque lundi et vendredi apportant du manioc, du charbon et de l’huile de palme. Ailleurs, des enfants jouent dans les hangars qui avaient été construits pour abriter les marchandises, avec, autour, des entrepôts en ruine.
Pour venir à bout de la situation, les commerçants de Rumonge demandent à l’OBR de tenir une réunion d’information à l’intention des commerçants tanzaniens, burundais et congolais qui utilisent ce port, ainsi que les autorités administratives afin de redynamiser les activités commerciales sur place.