Vingt cinq organisations viennent de ratifier une Charte de performance du Port de Mombasa, the Mombasa Port Community Charter, ce 30 juin. Objectif : améliorer l’efficacité du corridor Nord pour mieux servir la Communauté Est africaine.
« Personne ne va réussir seul, nous devons conjuguer nos efforts et travailler ensemble pour l’intérêt des Kényans en particulier et de la Sous- région en général. » Ce sont les propos du président kényan Uhuru Kenyatta qui a rehaussé de sa présence les cérémonies de signature de la Charte. D’après Kenyatta, cette Charte ne doit pas rester lettre morte, elle doit être mise en exécution : « Vous vous êtes mis la corde au cou. Celui qui n’honorera pas ses engagements sera remercié et d’autres sont là pour le remplacer. » Il a salué les initiateurs et organisateurs de ce projet en particulier le TradeMark East Africa (TMEA) qui en assurera le suivi. Tout en promettant la disponibilité de son gouvernement pour accompagner les signataires à la réussite de la Charte.
Les organisations engagées sont les agences gouvernementales, le Secteur privé, la Société civile et tous les acteurs clés dans le Corridor Nord. Il s’agit entre autres de Kenya Revenue Authority (KRA), Kenya Maritime Authority (KMA), Kenya National Service, Kenya Private Sector Alliance. Un des principaux objectifs est l’élimination des retards de cargaison au port de Mombasa avant 2016. Le TMEA se chargera de la coordination.
Une occasion de travailler en synergie
Tour à tour, les principaux partenaires ont pris la parole pour expliquer ce qui a déjà été fait et ce qu’ils comptent faire pour la réussite de la Charte. Ainsi, Dr. Chris Kiptoo, directeur pays de TMEA au Kenya, s’est réjoui de l’engagement des parties prenantes du port de Mombassa à travailler ensemble : «On avait développé la mentalité de travailler en solo. Avec la Charte, nous travaillerons en synergie entre les partenaires et l’impact sera positif sur l’ensemble des activités du Port de Mombasa. » D’après Kiptoo, TMEA, qui a soutenu financièrement et techniquement les consultations entre les parties prenantes depuis 2013, est satisfait de la signature de la Charte. Il a rappelé que TMEA est en partenariat avec Kenya Ports authority (KPA) depuis 2011 pour faire le suivi d’un programme d’activités visant à améliorer la qualité du commerce dans le secteur du transport.
C’est le même constat pour Frank Matsaert, Directeur exécutif de TMEA. Par ailleurs, il a réitéré la détermination de son institution à soutenir le Port de Mombasa pour l’efficacité et son impact positif dans les économies des pays qu’il sert.
Pour Gichiri Ndua, Directeur exécutif de Kenya Ports Authority, la Charte de performance du Corridor Nord vient à point nommé d’autant plus que son institution était en train d’entreprendre de profondes réformes pour que le Port de Mombasa serve réellement de pilier dans le commerce international. Selon Gichiri, la productivité du Port a nettement augmenté suite à la performance de ses réformes. Il en donne les exemples : le temps d’arrêt des conteneurs aux terminaux a passé de 10 à 4 jours, le temps de transit des camions à conteneurs à Malaba est de 5 jours au lieu de 8. Et de promettre qu’avec la nouvelle Charte, le Kenya Ports Authority ne ménagera aucun effort pour servir de tremplin dans le développement des économies de la Région pour une intégration effective.
Des objectifs aux engagements
Le but de la Charte est entre autres de mettre en place un cadre permanent de collaboration pour les parties prenantes au Port de Mombasa sur des actions spécifiques, les obligations collectives, les objectifs et des échéanciers; de surmonter les obstacles au libre commerce le long du Corridor Nord; d’élaborer et mettre en œuvre un mécanisme d’auto-surveillance et d’évaluation des obligations collectives.
Tous les intervenants ont pris des engagements. Notamment une bonne volonté politique facilitant les changements proposés, la disponibilité des ressources adéquates par toutes les agences pour supporter cette initiative, l’implantation de l’éthique dans le commerce.
Soulignons que TMEA a déjà investi 53 millions de dollars dans divers projets du port de Mombasa pour améliorer son efficacité.
Analyse d’un spécialiste en relations internationales et en intégration africaine. La Tanzanie est entrain de mettre les bâtons dans les roues dans les efforts des Chefs d’Etats du « bloc des enthousiastes » pour que le corridor Nord ne se développe pas. La Tanzanie qui a été depuis trois décennies, maître des importations du Rwanda et du Burundi, en fixant unilatéralement notamment les taxes de 100USD pour chaque camion-remorque en destination de Kigali et Bujumbura. Actuellement, le président Kikwete est plus actif dans le bloc australe « SADEC »,malheureusement, les autorités burundaises ont été séduits par ce dernier, et lui embatent les pas dans l’affaiblissement de l’EAC. La RDC viendra bientôt rejoindre ce nouveau bloc en gestation. La réunion de l’EAC de Kigali, du 03/07/2014,avec comme thème « l’accélération des projets d’infrastructures du corridor nord » a été déserté par leurs homologues Tanzanien et Burundais. Ceux deux pays risquent de s’auto-exclure au profit du Sudan du Sud, de l’Ethiopie et la Somalie.
Aujourd’hui, Rwandais, Ugandais et Kenyan peuvent aller dans l’un de ces trois pays avec comme papier de voyage sa carte d’identité nationale(ID card),un visa unique pour touristes visitant les trois pays, travailler dans un des trois pays sans permis de travail et de séjour. Voila en quelque mots les réalisations d’une partie des pays de l’EAC qui veulent aller vite dans le processus d’intégration.
le Burundi était là représenté par le 1er vice président .za muratohoza avant d’écrire
http://economie.jeuneafrique.com/index.php?option=com_content&view=article&id=22521
pour l’intérêt des Kényans ! avec la menace terroriste, le Kenya voit son tourisme fondre comme neige sous le Soleil. Il a intérêt à jouer la carte Mombassa le plus vite possible. Avant 2016!
C’est vrai monsieur NIVYO, c’est ça l’importance des d’avoir des dirigeants qui sachent voir que la carte peut ne plus gagner et changer de stratégie! Ne constates-tu pas que c’est une vision à long terme de leur pays et surtout qui ne profitera pas seulement au Kenya mais à l’ensemble de la sous-région?
Nous les Burundais, on perdra toujours le temps à chanter ZIRYE ZOSE. et qu’est ce qu’on va manger? la reponse tu la connais!