Mardi 05 novembre 2024

Environnement

Pont Murago / Les usagers réclament sa réhabilitation

13/04/2018 Commentaires fermés sur Pont Murago / Les usagers réclament sa réhabilitation
Pont Murago / Les usagers réclament sa réhabilitation
Le pont Murago est menacé d’écroulement.

Situé à plus ou moins 10 km de Bujumbura, sur la RN9, en commune Mutimbuzi, province Bujumbura, le pont Murago est en piteux état.

Une partie des murs de soutènement, des gabions … se sont déjà écroulés. Les rives de la rivière Murago ne cessent de s’élargir. Ce pont reliant les provinces Bujumbura, Bubanza à la mairie présentent des fissures. Ce qui n’épargne pas le matériel de la Regideso. Installés dans sa partie est, certains tuyaux d’acheminement d’eau vers le quartier Carama et Mubone sont cassés, d’autres sur le point de l’être.

Cette entreprise tente de sauver ces tuyaux défectueux par de petits fils barbelés. « Ce qui ne va pas tenir longtemps », critiquent les usagers de ce pont rencontrés sur place.

En cas de fortes pluies, les rives deviennent trop fragiles et s’écroulent, fait savoir Gaspard, un chauffeur de Bubanza, croisé sur les lieux. Il estime que ce pont devrait être réhabilité d’urgence : « S’il se casse, le transport Bujumbura-Bubanza sera très perturbé ».

En ce cas, les conséquences seraient lourdes. « Pour arriver à Bujumbura, les chauffeurs seraient obligés de passer par Gihanga ou Maramvya, ce qui entraînera la hausse du ticket. »

Même cri d’alarme à Mutimbuzi. Des habitants s’alarment que si ce pont se casse, leur commune sera divisée en deux, perturbant ainsi gravement la circulation des biens et des personnes. Et de préciser que la rivière Murago est située entre les rivières Muzazi et Gikoma. A leur rencontre, elles forment la rivière Mutimbuzi.

Quant à Aloys Kabura, un de ses habitants, il signale que beaucoup de camions-bennes chargés de matériel de construction empruntent ce pont. Ainsi, il fait savoir que si ce pont s’effondrait, les deux autres, à savoir pont Gikoma et Muzazi, ne serviraient pas à grand-chose.

Besoin d’une action urgente

De leur côté, les administratifs plaident pour une action urgente. « Nous demandons à l’Office des routes de faire son possible pour sauver cette infrastructure dans les meilleurs délais », lance Damien Barindambi, administrateur de la commune Mutimbuzi, province Bujumbura. Et de reconnaître que ni sa commune ni la province ne sont capables d’effectuer de tels travaux. Même son de cloche à Rugazi, une des communes de Bubanza limitrophes de Mutimbuzi. « La réhabilitation de ce pont s’avère nécessaire », alerte Sylvie Nizigama, son administrateur. Il s’agit d’un des principaux points de liaison entre Bujumbura et sa commune.

« Toutes les marchandises passent par-là, que ce soit pour l’écoulement de notre production vers Bujumbura, ou pour l’approvisionnement ». Pour elle, pas d’autre alternative pour joindre Bujumbura en cas d’écroulement de ce pont.

Contacté, Vincent Nibayubahe, directeur-général de l’Office des routes, tranquillise : « Nous sommes au courant de la situation et nous avons déjà lancé des consultations restreintes pour sa réparation.» Et de demander à la population et aux administratifs d’être patients. « Dès que nous avons un contractant, les travaux vont démarrer ».

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 3 847 users online