Constructions sur des conduites d’eau, rejets des déchets ménagers et industriels dans les lacs et rivières, glissements autour des zones de captage d’eau, diminution de la nappe phréatique, érosions, etc. Ce sont-là les quelques défis auxquels les ressources en eau font face au Burundi.
Désiré Nsengiyumva, directeur du Département chargé de l’Eau à la Regideso, déplore que cette société capte désormais de l’eau depuis 3,5 km et à 25 m de profondeur. Il s’est exprimé ce jeudi 22 mars, une date marquant la journée mondiale de l’eau.
Il se dit préoccupé quant à l’avenir : «Nous nous inquiétons beaucoup. Nous constatons que l’eau captée à partir de là est aussi impure». Il fait savoir que la Regideso dépense beaucoup de moyens pour le traitement de l’eau avant de la distribuer aux clients.
D’après M. Nsengiyumva, l’eau qui devrait contenir de 1 à 2 de NTU (unité de mesure de la qualité de l’eau) en contient actuellement plus de 25.
Si la pollution du lac continue, prévient-il, la Regideso devra capturer l’eau depuis la République démocratique du Congo. «Ce qui coûtera cher au pays».