Popon Mudugu, premier secrétaire du parti UPRONA en Mairie de Bujumbura, a convoqué une réunion ce dimanche 4 décembre à la permanence Nationale du parti. Ils ont fait face à des policiers qui ont encerclé la permanence depuis samedi soir. Dimanche matin, ils se sont mis à disperser les militants du parti venus pour la réunion.
<doc2234|left>Pour Evariste Ngayimpenda ,un des poids lourds du parti, il était prévu une séance d’information par rapport à la crise qui prévaut au sein du parti UPRONA : « une crise attisée par celui qui devait conduire ce parti vers des destinées meilleures, en la personne de Bonaventure Niyoyankana. Il est engagé dans une œuvre de destruction du parti», fustige M. Ngayimpenda.
Ce cadre dénonce les démarches entreprises par Bonaventure Niyoyankana pour détruire le parti : « Des gens qui viennent en réunion à la permanence du parti, c’est une chose normale, régulière à toutes les permanences des différents partis. On ne comprend pas pourquoi ça ne peut pas se passer de la même manière pour le parti UPRONA », déplore-t-il.
En fait, dans son œuvre de saper le parti UPRONA, dit-il, Bonaventure Niyoyankana est en train de recruter des alliés. « Déjà, la permanence nationale était entourée de jeunes dont on ne connait pas très bien l’identité, qui ne sont pas sans doute des badasiganas ».
D’après lui, le comportement de Niyoyankana est très extrêmement dangereux, c’est un comportement nuisible pour le parti qui d’ailleurs, souligne-t-il, a été décrié depuis une semaine par des délégués dirigeants du parti dans quatorze provinces du pays. « Un comportement décrié par tous les membres de la base au sommet. »
Il dénonce l’ingérence de la police dans les affaires des partis
Pour Evariste Ngayimpenda, c’est très regrettable « parce qu’on a été à Arusha pour essayer d’avoir une police républicaine, respectueuse des institutions et de l’ordre. Mais aujourd’hui, on se demande si en courant derrière les membres du parti Uprona, les policiers sont réellement en train d’assurer l’ordre ou de le perturber. » Et dans tous les cas, ajoute-t-il, on n’a jamais vu le siège d’un parti politique être gardé par des policiers : « La permanence d’un parti est gardé par ses membres ».
« Encore une fois nous voudrions insister pour que la police reste réellement républicaine afin de mériter la confiance du peuple. On ne peut pas comprendre comment les « badasigana» et d’autres burundais soient traqués par la police alors qu’ils paient les impôts pour que ces mêmes policiers aient des salaires à la fin du mois», s’indigne M. Ngayimpenda.