Le 9 juillet 2011, le Sud Soudan proclame son indépendance, devenant ainsi le 53 Etat africain et le 193 sur la carte du monde. Mais tel n’était pas le vœu de John Garang, le chef charismatique de la SPLM tué dans accident d’avion en 2005. Car il voulait un Etat unifié où tous seraient égaux.
<doc390|left>La proclamation de l’indépendance du Sud Soudan est l’aboutissement de près d’un demi-siècle de résistance contre le Nord. Car le Soudan aura connu deux guerres civiles : d’abord de 1955 à 1972 ; puis, le plus meurtrier, de 1983 à 2005. Cette deuxième guerre est menée par l’Armée populaire de Libération du Soudan (APLS) dirigée par John Garang, un vétéran de la première guerre civile. Largement soutenu par les États-Unis, il maintiendra la lutte contre le régime de Khartoum jusqu’à la signature d’un cessez-le-feu en 2002, consolidé, le 9 janvier 2005, par un accord de paix signé à Naivasha, au Kenya.
John Garang et Salva Kiir : deux visions diamétralement opposées
L’accord de paix de Naivasha était parrainé par les États-Unis et prévoyait un référendum d’autodétermination six ans plus tard. Mais en août 2005, John Garang, le chef charismatique de la rébellion sudiste, meurt dans un accident d’hélicoptère. Et sa disparition sonne le glas de l’unité soudanaise. Ancien officier de l’armée soudanaise, Garang était unioniste ; le plus important étant pour lui un Etat unifié où tous seraient égaux. Tandis que, Salvar Kiir, son successeur est indépendantiste.
Bien plus, au fil des années de guerre et à cause de l’imposition continuelle de la charia par Khartoum, l’idée de l’indépendance a fait son chemin parmi les combattants sudistes. C’est ainsi que, le 9 janvier 2011, les Sud-soudanais votent à près de 99% pour l’indépendance. Ce vote salué par l’ONU a été reconnu par Khartoum. Mais ce dernier se retrouve privé de plusieurs revenus provenant des ressources naturelles, dont 75% des réserves de pétrole…