C’est la panique chez les femmes qui accouchent. La politique de la gratuité des soins pour cette catégorie n’est plus respectée dans certaines structures sanitaires en mairie de Bujumbura. L’hôpital militaire de Kamenge et la Clinique prince Louis Rwagasore sont cités. Les bénéficiaires se disent inquiets.
« Aucune femme n’accouche plus dans cet hôpital gratuitement », a révélé une des femmes rencontrées à l’hôpital militaire de Kamenge (HMK). Un des hôpitaux accusés du non-respect de la politique de la gratuité des soins pour les femmes qui accouchent.
Notre source se dit chanceuse d’avoir payé 400 mille Fbu grâce à la Mutuelle de la fonction publique de son mari. « C’est une chance que j’ai eue. Sinon j’aurai payé la totalité comme les autres ». Elle fait savoir que la césarienne à l’HMK coûte un million de Fbu et 200 mille Fbu pour un accouchement par voie basse.
Balthazar, originaire de la commune Kibumbu, dit avoir dû négocier pour que sa femme puisse être opérée avec la CAM (Carte d’assurance maladie). Cependant, il doit acheter des médicaments, comme les antidouleurs à 100%.
« La politique couvrait aussi les médicaments. Mais aujourd’hui, ce n’est plus acceptable ». Il a ajouté avoir déjà dépensé 350 mille Fbu pour acheter des médicaments depuis lundi.
Mêmes interrogations pour les femmes rencontrées à la Clinique prince Louis Rwagasore. « La gratuité des soins est maintenant destinée aux femmes ayant des extraits de mariage », regrette un des aides-soignants de cet hôpital. Les autres paient la totalité de la facture d’un million pour la césarienne et 200 mille Fbu pour l’accouchement par voie basse.
« Que le gouvernement dise si la politique a été supprimée ou pas. Car cela crée des malentendus entre l’hôpital et ces patients », a lâché Marie. Elle se lamente qu’on lui a présenté une facture d’un million de Fbu, deux jours avant de quitter l’hôpital.
Le ministère chargé de la Santé publique réfute ces informations. « La politique de la gratuité des soins pour les femmes qui accouchent existe toujours et elle est destinée à toutes les femmes burundaises », a tranquillisé Polycarpe Ndayikeza, porte-parole de ce ministère.
Je suis d accord avec Gacece/ Ruvyogo
Nous voulons des faits, rien que des faits.
Entre le ministère et les patientes, somebody is lying. who is giving then fake news.
Bararihishwa canke ntibarihishwa.
Article incomplet.
Ce commentaire est une expression à voix haute d’une pensée!
Si effectivement cette gratuité de soins est toujours en vigueur, il faudrait que le ministère de tutelle exerce un contrôle serré de la gestion de ces soins. Vous imaginez-vous si l’hôpital facture le client et qu’en plus, il s’en va se faire rembourser par l’État? Ni vu ni connu, ni connu ni vu!
D’un autre côté, ces hôpitaux n’ont peut-être pas les moyens d’attendre que le gouvernement leur verse ou leur rembourse les fonds engagés dans l’administration de ces soins. Comme ils doivent continuer de fonctionner, il se pourrait qu’ils se résolvent à facturer les services à leurs clientes.
Il est temps de scruter à la loupe la façon dont ce programme est administré et exécuté, et… dénoncer s’il le faut pour!… « CORRIGEZ LES LACUNES! »
J’aurai aimé lire ce qu’en disent les responsables de ces hôpitaux, même « sous couvert d’anonymat ». Les gens ont parfois peur (ou n’ont carrément pas envie) de parler ouvertement du gouvernement.
L’article nous laisse sur notre faim.