Lundi 04 novembre 2024

Santé

Politique de gratuité des soins pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes qui accouchent, un hic

15/09/2023 3
Politique de gratuité des soins pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes qui accouchent, un hic
Les femmes qui accouchent s'interrogent si la politique de gratuité des soins existe toujours

C’est la panique chez les femmes qui accouchent. La politique de la gratuité des soins pour cette catégorie n’est plus respectée dans certaines structures sanitaires en mairie de Bujumbura. L’hôpital militaire de Kamenge et la Clinique prince Louis Rwagasore sont cités. Les bénéficiaires se disent inquiets.

« Aucune femme n’accouche plus dans cet hôpital gratuitement », a révélé une des femmes rencontrées à l’hôpital militaire de Kamenge (HMK). Un des hôpitaux accusés du non-respect de la politique de la gratuité des soins pour les femmes qui accouchent.

Notre source se dit chanceuse d’avoir payé 400 mille Fbu grâce à la Mutuelle de la fonction publique de son mari. « C’est une chance que j’ai eue. Sinon j’aurai payé la totalité comme les autres ». Elle fait savoir que la césarienne à l’HMK coûte un million de Fbu et 200 mille Fbu pour un accouchement par voie basse.

Balthazar, originaire de la commune Kibumbu, dit avoir dû négocier pour que sa femme puisse être opérée avec la CAM (Carte d’assurance maladie). Cependant, il doit acheter des médicaments, comme les antidouleurs à 100%.
« La politique couvrait aussi les médicaments. Mais aujourd’hui, ce n’est plus acceptable ». Il a ajouté avoir déjà dépensé 350 mille Fbu pour acheter des médicaments depuis lundi.

Mêmes interrogations pour les femmes rencontrées à la Clinique prince Louis Rwagasore. « La gratuité des soins est maintenant destinée aux femmes ayant des extraits de mariage », regrette un des aides-soignants de cet hôpital. Les autres paient la totalité de la facture d’un million pour la césarienne et 200 mille Fbu pour l’accouchement par voie basse.

« Que le gouvernement dise si la politique a été supprimée ou pas. Car cela crée des malentendus entre l’hôpital et ces patients », a lâché Marie. Elle se lamente qu’on lui a présenté une facture d’un million de Fbu, deux jours avant de quitter l’hôpital.

Le ministère chargé de la Santé publique réfute ces informations. « La politique de la gratuité des soins pour les femmes qui accouchent existe toujours et elle est destinée à toutes les femmes burundaises », a tranquillisé Polycarpe Ndayikeza, porte-parole de ce ministère.

Forum des lecteurs d'Iwacu

3 réactions
  1. Kibinakanwa

    Je suis d accord avec Gacece/ Ruvyogo

  2. Ruvyogo

    Nous voulons des faits, rien que des faits.
    Entre le ministère et les patientes, somebody is lying. who is giving then fake news.
    Bararihishwa canke ntibarihishwa.
    Article incomplet.

  3. Gacece

    Ce commentaire est une expression à voix haute d’une pensée!
    Si effectivement cette gratuité de soins est toujours en vigueur, il faudrait que le ministère de tutelle exerce un contrôle serré de la gestion de ces soins. Vous imaginez-vous si l’hôpital facture le client et qu’en plus, il s’en va se faire rembourser par l’État? Ni vu ni connu, ni connu ni vu!

    D’un autre côté, ces hôpitaux n’ont peut-être pas les moyens d’attendre que le gouvernement leur verse ou leur rembourse les fonds engagés dans l’administration de ces soins. Comme ils doivent continuer de fonctionner, il se pourrait qu’ils se résolvent à facturer les services à leurs clientes.

    Il est temps de scruter à la loupe la façon dont ce programme est administré et exécuté, et… dénoncer s’il le faut pour!… « CORRIGEZ LES LACUNES! »

    J’aurai aimé lire ce qu’en disent les responsables de ces hôpitaux, même « sous couvert d’anonymat ». Les gens ont parfois peur (ou n’ont carrément pas envie) de parler ouvertement du gouvernement.
    L’article nous laisse sur notre faim.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 3 527 users online