Mardi 05 novembre 2024

Archives

La police dans le collimateur d’Audifax Ndabitoreye, l’ex-chef des renseignements

Il s’interroge sur les vrais motifs de l’absence d’une quelconque réaction de la police pour amorcer des enquêtes, six jours après l’intrusion de trois inconnus dans sa maison. C’était dans une conférence de presse de ce samedi, 18 janvier à son domicile de Gihosha.

Audifax Ndabitoreye ©Iwacu
Audifax Ndabitoreye ©Iwacu

« Ou la police y est pour quelque chose, auquel cas je suis en droit de lui demander à quoi rimait l’intrusion de trois inconnus dans ma maison ; ou elle est purement incompétente, auquel cas, elle serait obligée de rendre compte au gouvernement néerlandais qui appuie le Burundi dans le secteur de sécurité depuis 2002 », a déclaré, très serein, l’ancien patron du service national des renseignements sous le Président Ntibantunganya. Il a poursuivi : « comme citoyen néerlandais, je paie les taxes que le gouvernement oriente dans l’appuie du secteur de sécurité au Burundi. Mais voilà que la police ne vole pas à mon secours quand je suis attaqué.» Il s’indigne : « pourtant l’ambassade de la Hollande a transmis une note au services de la Présidence au sujet de mon cas, et j’ai moi-même introduit une plainte à la police judiciaire. » Et d’exploser : « imaginez ce qu’est le comportent de la police face à un petit citoyen qui fait appel à ses services ! »

Même dépité, M. Ndabitoreye indique néanmoins qu’en tant que responsable de Buddi (Burundi Diaspora pour le Développement et l’Investissement), il userait de son influence auprès des Burundais vivant en Hollande pour que ce pays augmente l’aide accordée au Burundi pour la réforme et le développement du secteur de sécurité, s’il s’avérait que les services de sécurité sont incompétents suite à un manque de moyens.
Pour avoir été accusé par ses « visiteurs » de distribuer les armes, M. Ndabitoreye dit craindre pour sa sécurité et pour celle de son épouse par-dessus tout. «  Les trois  criminels n’hésiteraient pas à éliminer mon épouse parce qu’elle les a vus et peut même les identifier ». Il demande la protection de la police chaque fois qu’il fait des descentes sur le terrain auprès des populations.

Le porte-parole de la police confirme qu’Audifax a effectivement rencontré le Directeur Général Adjoint de la police judiciaire qui lui a demandé de déposer une plainte écrite. Selon cet officier, la police nationale du Burundi s’indigne de ce qu’Audifax ne s’est pas exécuté mais a jugé bon de tenir une conférence de presse chez lui.

Forum des lecteurs d'Iwacu

2 réactions
  1. Muhanuzi

    Je voulais poser cette question à Iwacu. Quand vous écrivez un article et vous nous demandez d’Approuver ou désapprouver on approuve ou désapprouve quoi au juste? Le contenu? La forme? La réalité? la pertinence?
    J’attends une réponse.
    Merci!

    • Mutu

      We Muhanuzi, est-ce que tu sais les rudiments de la toile ? «J’approuve» est la traduction de «like»…hellooo

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 3 420 users online