Mercredi 30 octobre 2024

Politique

Polémique autour du communiqué du CNS

04/07/2017 16

L’application des conclusions du rapport de la Cndi, le rapatriement du dialogue externe, la déstabilisation du Burundi par le Rwanda ont été, entre autres, à l’ordre du jour du Conseil national de sécurité dans sa session ordinaire tenue du 20 au 21 juin 2017. Pas de front uni chez les opposants.

Silas Ntigurirwa, Secrétaire permanent du Conseil national de sécurité

« Nous demandons au gouvernement burundais de mettre en œuvre les conclusions du rapport de la Cndi en vue de sauvegarder la souveraineté et le respect de la volonté des burundais », précisent les membres du CNS dans le communiqué du 22 juin. Et d’inviter, en outre, la facilitation du dialogue inter-burundais externe à rapatrier ce dialogue tel que les burundais l’ont souhaité lors des débats organisés par la Cndi.

Ils conseillent au facilitateur de venir se rendre compte de l’évolution positive de la situation sécuritaire du pays. Et lui demande de clôturer le dialogue conformément au calendrier qu’il s’est lui même fixé.
Le CNS demande également aux pays qui ont accueilli et hébergent les putschistes et d’autres criminels burundais de les arrêter puis de les extrader afin qu’ils soient jugés.

Par ailleurs, le conseil demande à la CIRGL, EAC et l’UA de donner une suite aux plaintes déposées contre le Rwanda pour ces actes de déstabilisation du Burundi. Et de souligner que de tels actes doivent être portés à la connaissance des Burundais et de la communauté internationale.

Cacophonie chez les partis d’opposition

«La priorité pour le peuple burundais n’est pas la mise en place des conclusions du rapport de la Cndi, non plus le rapatriement du dialogue inter-burundais externe », martèle, Léonce Ngendakumana, vice-président du Frodebu. Il faut, poursuit-il, s’attaquer plutôt aux questions de l’heure, telles que la pauvreté, l’insécurité alimentaire, l’isolement du Burundi. « La révision de la Constitution reste la seule préoccupation du parti au pouvoir. »

Il soutient que les conditions ne sont pas encore réunies pour rapatrier le dialogue inter-burundais externe : « Il faut assainir le climat politique, rapatrier les réfugiés et vider les différends opposant le Burundi au Rwanda, à la Belgique et à l’UE. » Et d’insister sur le caractère inclusif du dialogue : « On fait la paix avec ses adversaires.»
Kefa Nibizi, président du parti Frodebu Nyakuri, estime qu’il faut mettre en application les conclusions du rapport de la Cndi et rapatrier le dialogue externe. L’espace politique est maintenant ouvert, eplique-t-il, le rapatriement de ce dialogue permettra une large participation de Burundais.

M. Nibizi exhorte le gouvernement rwandais à coopérer avec celui du Burundi pour l’extradition des gens soupçonnés de crimes afin qu’ils soient jugés.

« Il faut assainir le climat politique et sécuritaire pour que ce dialogue soit inclusif», assure lui aussi Abel Gashatsi, président du parti Uprona, avant de tempérer : « Les auteurs des crimes doivent être poursuivis par la justice.»

Forum des lecteurs d'Iwacu

16 réactions
  1. mayugi

    Est-ce que la volonté du peuple se limite à ces partis marionette du pouvoir et aux imbines? Y a-t-il référandum pour dire que le peuple burundais s’est exprimé? Les burundaaais ne sont pas du tout dupes, faites attention!

  2. Zara

    « Les auteurs des crimes doivent être poursuivis par la justice. ». En effet. Commencons par Bus Titanic, petit seminaire de |Buta, Musaga 2015, etc.

    • ngabire

      Vous avez oublié l’assassinat du président Ndadaye et tous ses collaborateurs, les étudiants de l’université du Burundi en 1995, les vicitmes des villes mortes ou des sans échecs, ..la liste est longue. D’accord avec vous. les auteurs des crimes doivent être poursuivis par la justice…

      • Zara

        J’ai mis « ETC ». Sinon on parlera aussi de Musaga – c’e3st recent-, l’assassinat du roi Ntare, Prince Luis Rwagasore, Ngendandumwe… la liste est longue.

      • Bakari

        @ngabire
        Terrible comme la mémoire humaine est sélective!

  3. C’est terrible comment la classe politique burundaise est actuellement dévaluée. Les présidents des partis politiques qui se sont exprimé dans cet article auraient mieux fait de se taire car ils n’ont rien dit de nouveau ni de constructif sauf qu’ils ont fait signe de « vie ». Il ne manque que Jacques Bigirimana pour, avec Abel Gashatsi et Kefa Nibizi, constituer une caisse de résonance triangulaire du CNDD-FDD et ils se réclament de l’opposition (sic!). Voyez-vous jusqu’où l’UPRONA est rabaissée?  » « Il faut assainir le climat politique et sécuritaire pour que ce dialogue soit inclusif», assure lui aussi Abel Gashatsi, président du parti Uprona, avant de tempérer : « Les auteurs des crimes doivent être poursuivis par la justice.» » On dirait que cette UPRONA est devenue une aile du parti au pouvoir à telle enseigne que son président dit une chose et se rétracte aussitôt comme s’il avait peur de se faire destituer. Son précité collègue n’est pas mieux.

  4. LANGA SOURCE

    Plaintes portées contre le Rwanda,c’est une perte du temps @Ni l’EAC,ni la CIRGL,ni l’UA ne croit à ces accusations trop enfentines.C’un un coup d’eppée dans l’eau.

  5. OLENGA NGOY

    Le Rwanda présidera l’année 2018 la présidence tournante de l’UA. Si Kagame est élu comme président en août 2017, c’est lui qui sera également le président de l’UA pour l’année 2018. Au moment où les Imbonerakure intensifiaient les marches manifestations en chantant « Kagame tuzomumesa » lui il était occupé par le développement de son pays et par la réforme de l’Union Africaine. Le Burundi est isolé diplomatiquement en témoigne la récente célébration du 55 ème annif de l’indépendance qui n’a vu comme hôte que le 2ème Vice Président de l’Assemblée Nationale de la RDC . Le Burundi s’enfonce, et des gens comme Keffa ou Gashatsi suivent comme les moutons de Panurge. Mais vu le sourire adressé à Louise Mushikiwabo par Gaston Sindimwo à Addis Abbeba ( la photo est entrain de se partager sur what’s app),j’ose espérer que Gaston s’est rendu compte de l’évidence et a félicité le Rwanda. Au fur du temps il est devenu de plus en plus claire que l’acharnement de Bujumbura sur Kigali est beaucoup plus ethnique que politique. Kera badutera inkuru ko hari umutama wo mu Mugamba yatsinzwe muri Sentare z’uburundi zose, niho bamufatira kuri Aéroport n’agafuko k’intete ko agiye kwitwara i La haye. Kuri leta niyo Lahaye barayikuyemwo ngira ubu ntahasigaye bitwara. J’anticipe que le Burundi va se retirer de l’UA ne tolérant pas que le Rwanda dirige l’UA.

    • Yv

      EALA ( le parlement des pays de l’Afrique de l’Est – EAC) sera présidé par le Rwanda pendant 5 ans après avoir élire des nouveaux députés, et on pense au rwandais Martin Ngoga qui sera le prochain Speaker de ce nouveau parlement. Si les DD pensent que Libérat Mfumukeko peut faire quelque chose contre le Rwanda, ça ne sera pas facile avec un rwandais comme son adjont et un autre rwandais à la tête de l’EALA. Peut être que entre 2018 et 2019 le président rwandais présidera aussi l’EAC. 2018 et 2019 sera les années du Rwanda.

      • Mafero

        Yv, à coté de Libérat Mfumukeko, les DD peuvent aussi compter sur Dame Isabelle, Ministre Burundaise à l’EAC pour faire pencher la balance. Elle est plus Rwandaise que les Ngoga et consort…

    • Banza

      @OLENGA NGOY
      « Le Rwanda présidera l’année 2018 la présidence tournante de l’UA. »

      L’Empire Hima est à nos portes, alors?

      • Modeste

        Le racisme, le racisme, le racisme. Il ne peut jamais aboutir à quelque chose de bien. Toujours il finit par detruire son possesseur. Les genocidaires rwandais courent encore et ça fait plus de 23 ans. Une leçon pour les uns et un exemple pour les autres.

        • Bakari

          @Modeste
          S’il détruisait absolument son possesseur, il y a des chances que vous ne seriez pas ici, vous-même en train de pianoter.

  6. MANIRATUNGA

    A écouter ce qui se dit, à voir ce qui se fait, on dirait qu’on n’a pas bougé d’un centimètre depuis 1966 ! Abansi b-igihugu, abamenja,…Le père de la nation,… et pire geler la construction des infrastructures vitales tant que ceux qui octroient les autorisations batararonka ! On peut écrire, on peut dire, on peut glorifier si on est du bon côté mais il est temps ko zihindura imirisho pour essayer un autre démarrage.

  7. Rurihose

    Ces représentants de l’opposition alimentaire sont liés, leur langue est assujetie à leurs ventres.
    Que vaut l’avis d’une marionette.
    Ils sont juste des vassaux du CNDD FDD: une caisse fe résonnance.

  8. Ruzoviyo

    Haha il y a pas polemique@ iwacu entre partis d oppositions. Le Frodebu et l uprona nyakuri ne sont plus de l opposition. A ce que le Roi a dit on ajoute rien, on repete plutot.Ce sont des partis satellites du systeme. Des caisses de raisonance du CNDD.

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